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Journée internationale de la biodiversité: 200 plants mis en terre à Ouèdo

Environnement
Protéger la biodiversité est vital pour la sécurité alimentaire, la santé humaine et le  développement économique Protéger la biodiversité est vital pour la sécurité alimentaire, la santé humaine et le développement économique

Les manifestations de la Journée internationale de la biodiversité ont eu lieu, ce jeudi 22 mai à Abomey-Calavi. La cérémonie a été marquée par l'appel des différentes personnalités présentes à la protection de la biodiversité. Pour joindre l’acte à la parole, 200 plants ont été aussi mis en terre sur un site à Ouèdo.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 23 mai 2025 à 12h53 Durée 3 min.
#biodiversité

« Harmonie avec la nature pour un développement durable ». C’est le thème de la Journée internationale de la biodiversité, célébrée, hier jeudi 22 mai. C’est autour de cette thématique que les défenseurs de l’environnement et des vivants ont célébrée l’événement dans la commune d’Abomey-Calavi. Plus qu’une simple célébration, c’était un moment d’intenses sensibilisations pour le respect de la biodiversité. C’est pour cela que 200 plants ont été mis en terre sur un site à Hêvié dans la commune d’Abomey-Calavi par les autorités et les « enfants ambassadeurs des forêts ».

« Le développement durable n’est possible que si nous apprenons à vivre en équilibre avec le monde naturel… La biodiversité, c’est notre vie, notre avenir », a déclaré Angelo Ahouandjinou, maire de la commune d’Abomey-Calavi. L’autorité municipale a lancé un appel à toutes les forces vives pour veiller sur les vivants. «Protégeons nos forêts, notre faune, notre flore, … Nous avons le devoir de préserver la biodiversité pour les générations présente et futures », a ajouté le maire.

Le même engagement est noté chez Jean-Claude Codjia, préfet de l’Atlantique , qui a lancé la mobilisation pour des actions écologiques. C’était l’occasion pour lui d’expliquer certains pans du thème de l’année. « Cette journée nous invite à réfléchir sur notre relation avec la nature… La biodiversité est une richesse infinie et constitue le fondement de notre existence. Elle n’est pas une contrainte au développement mais en constitue le fondement», a poursuivi le préfet.

Pour Jeanne Adanbiokou Akakpo, directrice de cabinet du ministre du Cadre de vie et des Transports chargé du Développement durable, le thème de l’année constitue un appel à revoir les modes de production, de consommation et d’aménagement du territoire. « C’est une occasion pour réaffirmer notre lien avec le vivant… Nous devons agir ensemble pour que le Bénin demeure un modèle en matière de conservation », a insisté la directrice de cabinet.

Précisons que la biodiversité désigne la variété des formes de vie sur Terre : espèces animales, végétales, micro-organismes, ainsi que la diversité génétique et des écosystèmes. Selon les intervenants, elle joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de la planète. Les forêts, les océans, les zones humides et autres milieux naturels assurent des services écologiques fondamentaux notamment la purification de l’air et de l’eau, la pollinisation des cultures, la régulation du climat, la fertilité des sols et la protection contre les catastrophes naturelles.

En effet, protéger la biodiversité est vital pour la sécurité alimentaire, la santé humaine et le développement économique. La disparition des espèces perturbe les écosystèmes, affaiblit leur résilience et accroît les risques de pandémies, car la dégradation des milieux naturels rapproche l’humain d’agents pathogènes dangereux.

Selon la sensibilisation faite par les « enfants ambassadeurs des forêts », la perte de biodiversité, provoquée par la déforestation, la pollution, le changement climatique, la surexploitation des ressources et les espèces invasives, est aujourd’hui alarmante. A les en croire, préserver la biodiversité, c’est garantir un avenir durable, en maintenant l’équilibre écologique et en assurant les besoins des générations présente et futures. Cela implique des politiques de conservation, une consommation responsable et une éducation environnementale renforcée.

Origines de la célébration

La Journée internationale de la biodiversité biologique trouve son origine dans la Convention sur la diversité biologique (Cdb), adoptée lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Cette convention, l’un des principaux instruments internationaux pour la protection de la biodiversité, vise trois objectifs : la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages issus de l’exploitation des ressources génétiques.

Initialement célébrée le 29 décembre, date d’entrée en vigueur de la Cdb en 1993, la Journée a été déplacée au 22 mai en 2000 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Ce changement vise à commémorer plus précisément l’adoption du texte de la convention, survenue le 22 mai 1992. Cette journée symbolique permet chaque année de sensibiliser les gouvernements, les institutions, les communautés et les citoyens aux menaces pesant sur la biodiversité et à l’urgence d’agir.

Elle rappelle aussi le lien fondamental entre la biodiversité, le bien-être humain, la sécurité alimentaire, la santé, la lutte contre le changement climatique et le développement durable. À travers des campagnes, des actions éducatives et des événements, elle mobilise la communauté internationale autour de la protection du vivant.

La campagne 2025 vise à attirer l’attention du monde sur les liens entre le Programme 2030 et ses Objectifs de développement durable (Odd) et les objectifs et cibles du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal (Kmgbf), deux programmes universels qui doivent être poursuivis en tandem dans l’esprit du Pacte pour l’avenir récemment adopté.

Adopté en septembre 2015 par les Nations Unies, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 constitue une feuille de route mondiale pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous. Il repose sur 17 Objectifs de développement durable (Odd), déclinés en 169 cibles, à atteindre d’ici 2030. Ces objectifs sont universels, indivisibles et interconnectés, impliquant tous les pays, quel que soit leur niveau de développement.

Les Odd couvrent un large éventail de domaines essentiels: lutte contre la pauvreté et la faim (Odd 1 et 2), santé et bien-être (Odd 3), éducation de qualité (Odd 4), égalité entre les sexes (Odd 5), accès à l’eau, à l’énergie et à des emplois décents (Odd 6 à 8), réduction des inégalités (Odd 10), action climatique (Odd 13), protection de la vie terrestre et aquatique (Odd 14 et 15), paix, justice et institutions efficaces (Odd 16), et partenariats pour la mise en œuvre des objectifs (Odd 17).

Le Programme 2030 appelle à une transformation profonde des sociétés, en promouvant une croissance inclusive, une gestion durable des ressources naturelles et une gouvernance équitable. Il met l’accent sur la solidarité internationale, la coopération multisectorielle et la responsabilité partagée pour construire un avenir durable pour les générations présente et futures.

Le Pacte pour l’avenir est un accord historique adopté par les Nations Unies lors du Sommet de l’Avenir en septembre 2024. Ce pacte vise à réformer la gouvernance mondiale afin de répondre efficacement aux défis contemporains tels que le changement climatique, les inégalités, la paix et la sécurité, la transformation numérique et le financement du développement.