La Nation Bénin...
En marge des manifestations entrant dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la couche d’ozone, le directeur général de l’Environnement, Martin Pépin Aïna revient ici sur ce que c’est que la couche d’ozone et le comportement que l’homme doit avoir vis-à-vis de ce phénomène.
La Nation: Monsieur le directeur général de l’Environnement,la communauté internationale célèbre chaque année la Journée mondiale de préservation de la couche d’ozone. Qu'est-ce que la couche d’ozone?
Martin Pépin Aïna : La couche d’ozone, c’est une sorte de parapluie qui sépare les humains des rayons solaires. C’est cette couche qui empêche les rayons nocifs du soleil de parvenir sur la planète. C’est une couche stratosphérique de l’atmosphère qui protège les hommes, les animaux, les végétaux, la planète entière des rayons ultra nocifs du soleil.
Le thème retenu cette année appelle à une mobilisation des acteurs pour évaluer le chemin parcouru en matière de protection de l’environnement, mais aussi à une thérapie pour soigner les maux dont souffre l’environnement. De quel mal souffre cette couche d'ozone?
«Trente ans pour guérir la couche d’ozone ensemble», parce que ça fait 30 ans que le monde entier a pris conscience de l’importance de la couche d’ozone et de ce qu’elle nous protège. Nous avons constaté que des activités humaines, dont l’industrie, l’agriculture, les artisans emploient des gaz à effet de serre et d’autres substances qui l’appauvrissent et la détruisent. De ce fait, il y a certains rayons ultra-violets qui parviennent directement à la terre au lieu de passer par leur filtre. On parle de guérison de la couche d’ozone parce qu’il faut tout faire pour éviter que ces substances, telles que les gaz à effet de serre cessent de l’appauvrir. Le CH4, le CO2 et les différents gaz, une fois limités, permettent systématiquement d’agir sur la couche d’ozone.
Concrètement qu’est-ce-que les populations ont à gagner en préservant la couche d’ozone ?
C’est la couche d’ozone qui préserve la vie sur la terre. Une fois qu’on l’aurait détruite, il n’y aura plus de vie sur terre.
Le deuxième facteur important, c’est de réconcilier le peuple avec son environnement. Une fois que les populations vont comprendre qu'elles sont dans un environnement et que les impacts liés aux activités qu’elles exercent sur cet environnement sont considérables, ces effets auront un retour systématique sur la vie. Elles ont énormément à gagner en préservant la couche d’ozone.
L’autre avantage, est que la couche d’ozone protège non seulement les hommes mais aussi les animaux et les végétaux. Que pouvons-nous faire sans la famille végétale ? Sur le plan de la sécurité alimentaire, les populations ont beaucoup à gagner en préservant la couche d’ozone.
Quand nous parlons de l’homme, nous faisons allusion à la vie sur la terre. Justement sur ce point, les individus exercent un certain nombre de pression sur l’environnement tendant à le détruire ou le dégrader. Quels doivent-être désormais leur comportement ?
Des actions ont été déjà engagées au ministère en charge de l’Environnement, en termes de sensibilisation. Elles ont commencé par les frigoristes. Il y a des gaz frigorigènes que nous utilisons dont les ‘’hydrothorax’’ qui détruisent systématiquement la couche d’ozone. Depuis un certains temps, le Bénin a opté pour l’utilisation de nouvelles substances en remplacement de ces gaz. Sur la base de leur formation, ces artisans peuvent préserver la couche d’ozone. Aussi, au niveau des lycées techniques, les élèves sont-ils systématiquement formés sur les nouvelles technologies pour lutter contre les impacts de l’Homme sur ladite couche. Pour le commun des mortels, brûler par exemple des déchets, c’est envoyer du dioxyde de carbone (CO2) dans l’air et donc à partir de ce moment, si nous ne brûlons plus les déchets et si chaque maison s’abonnait aux ONG de collecte et de pré-collecte des déchets, cela constituerait un pas très important vers la préservation de la couche d’ozone. En ce qui concerne les conducteurs de motos, ils doivent leur faire des révisions à temps pour éviter d’envoyer aussi des gaz nocifs dans l’environnement
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