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Menace des ravageurs en Afrique de l’Ouest: A Cotonou, les pays affûtent leurs armes

Environnement
A partir des réflexions, les participants vont élaborer un  guide pratique de gestion du jasside du cotonnier A partir des réflexions, les participants vont élaborer un guide pratique de gestion du jasside du cotonnier

Face à la menace récurrente de nouveaux ravageurs de cultures, l’Afrique de l’Ouest peaufine ses stratégies. 

Cotonou accueille du 3 au 6 juillet un atelier régional de partage d’expériences et de production de connaissances en vue de réponses efficaces. 

Par   Fulbert Adjimehossou, le 04 juil. 2023 à 02h51 Durée 2 min.
#ravageurs en Afrique
La menace s’accroît, les pertes s’alourdissent. Les statistiques dévoilées lors de l’atelier régional qu’accueille depuis hier Cotonou sur la protection des végétaux sont vertigineuses, en ce qui concerne le jasside du cotonnier (Amrassa Biguttula). Les pertes s’établissent jusqu’à 50 % du rendement, dévoile Hilaire Sanou, représentant du représentant résident de l’Uemoa. Il était alors opportun, dit-il de mettre ensemble les intelligences pour sortir la sous-région du bourbier. C’est ce qui justifie cet atelier organisé par la Fao, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep). Plusieurs institutions sous-régionales et des instituts de recherche, des organisations paysannes, des entreprises du secteur privé et des partenaires régionaux et multilatéraux se sont joints à cette réunion pour apporter leurs contributions. A l’ouverture des travaux, Dossa Aguemon, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture a fait remarquer que l’atelier permettra de « faire un état des lieux de la situation phytosanitaire dans les pays, de prendre connaissance des progrès et des résultats de la mise en œuvre de l’initiative action mondiale contre la chenille légionnaire d’automne ». Les travaux vont aussi déboucher sur l’élaboration d’un guide pratique de gestion du jasside du cotonnier. 
Mais il n’y a pas que le jasside du cotonnier (Amrassa Biguttula) qui suscite des craintes. La chenille légionnaire d’automne (Spodoptera frugiperda), et la cochenille du papayer (Paracoccus marginatus) focalisent aussi les attentions. Les agriculteurs font souvent recours aux produits chimiques avec des retombées négatives sur l’environnement et la santé des producteurs et consommateurs. La lutte intégrée associant diverses approches (techniques culturales, résistance du végétal, antagonistes biologiques, etc.) reste encore à être promue. Dans le but d’apporter des réponses durables, la Fao a entrepris une série d'actions dont la tenue régulière de la rencontre annuelle de la Taskforce régionale de protection des végétaux de la zone Afrique de l’Ouest. « L’initiative vise à coordonner de façon efficace et faciliter le partage de connaissances entre les acteurs, à apprécier les technologies de lutte contre les ravageurs en cours d’élaboration ou mises en œuvre, tout en faisant un état des lieux de la situation phytosanitaire dans les pays », souligne Isaias Angue Obama, représentant résident de la Fao. Il est prévu à la fin de l’atelier, deux visites de terrain. La première consiste pour la quarantaine d’acteurs réunis à Cotonou, à visiter des champs écoles paysans créés à Toffo, pour le suivi de la lutte contre la chenille légionnaire d’automne mise en œuvre dans le cadre d’un projet sous-régional, par la Fao en coopération avec le Maep. La seconde permettra à la délégation de faire un tour dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé pour s’enquérir de l’expérience et des défis de la transformation du coton au Bénin.