La Nation Bénin...
Lieu de vie, le parc national Banco, au cœur d’Abidjan ne porte aucune ride malgré ses soixante-douze ans. Il offre un paysage pittoresque à tout visiteur qui y foule son sol. Baptisé « poumon vert d’Abidjan », ce parc est un exemple concret de préservation de la biodiversité.
Au
beau milieu de l’effervescence urbaine d’Abidjan, le parc national Banco se
dresse comme un sanctuaire de verdure, un patrimoine inestimable pour la Côte
d’Ivoire. Véritable trésor, les animateurs le présentent comme un vestige
précieux de la forêt primaire qui recouvrait autrefois une grande partie du sud
du pays de l’Eléphant.
C’est
un espace de vie où règne la paix, et où l’harmonie entre l’homme, la faune et
la flore traduit l’interconnexion entre les trois éléments. Une symbiose qui
cadre parfaitement avec l’approche ‘’One health’’ (une seule santé), tant
prônée de nos jours par les dirigeants africains.
«
La particularité de ce parc est d’être construit sur du sable. De ce fait, de
nombreuses espèces particulières s’y sont installées», explique Abdul Aziz
Ouédraogo, guide touristique du parc.
Ici,
tout est au naturel. L’air frais, la végétation, la verdure, les ressources….
On dit que Banco est un exemple rare de forêt tropicale humide en zone urbaine,
ce qui lui confère une grande importance écologique et scientifique.
Pour
Abdul Aziz Ouédraogo, la richesse de ce lieu réside dans sa biodiversité
unique. On y côtoie une multitude d’espèces végétales avec des arbres
centenaires aux essences variées et aux racines tentaculaires.
«
Ici, vous trouverez ‘’l’Argua’’. Il se forme au début comme une liane sur un
autre arbre et commence à l’entourer immédiatement en récupérant aussi tout ce
qu’il consomme. Et quand l’ancien arbre meurt, il prend automatiquement sa
place. On l’utilise pour fabriquer les tam-tams, les pirogues et les mortiers.
Il soigne également l’éléphantiasis (pied d’éléphant ».
A
quelques pas de l’Argua, on retrouve « le Ficus Goliath », et le « Yangon ». Le
‘’Ailé’’, le plus vieux de l’arboretum, âgé de plus de deux cents ans, n’a pas
été planté contrairement aux autres arbres, mis en terre dans les années 30.
Le
« Ailé » soigne l’hypertension artérielle et la toux et sa sève sert à la
fabrication de l’encens. Non loin de lui, le «makoré » s’étend à perte de vue
sur une longue superficie. Il se distingue par sa taille géante et imposante.
A
côté de la biodiversité, les singes, les écureuils et diverses espèces
d’oiseaux y trouvent également leur refuge, sans oublier les papillons et les
escargots, les reptiles et les rongeurs.
Selon
Abdul Aziz Ouédraogo, le parc national Banco d’Abidjan héberge trois à quatre
familles de chimpanzés, et huit cents espèces. Il s’étend sur 3474 hectares et
absorbe trente-cinq mille tonnes de gaz carbonique par an. De quoi donner de
l’oxygène aux Ivoiriens.
En
plus de ses atouts naturels et sa splendeur, la forêt Banco joue un rôle
hydraulique majeur pour Abidjan. Elle fournit une part significative de l’eau
potable consommée par les habitants de la ville. « 40 % de l’eau potable que
consomme la population d’Abidjan provient de ce parc », apprécie Abdul Aziz
Ouédraogo.
Ses
sentiers aménagés invitent à une randonnée et à la découverte de la nature. Les
journalistes conviés à la 2e Conférence mondiale des journalistes scientifiques
francophones sur le ‘’One Health’’ y ont fait une immersion, mercredi 11 juin dernier, où ils ont pu
constater de visu tout le mystère qu’il représente.
Au
départ, la forêt Banco était accessible à tous. Devenu parc national depuis le
31 octobre 1953, il incarne admiration et s’impose aujourd’hui comme un joyau
dont les bienfaits ne cessent de profiter aux Ivoiriens et aux touristes
internationaux.
Du
haut de ses sept décennies d’existence, ce parc est la dernière forêt ayant
survécu aussi près de la civilisation, au cœur de la grande ville d’Abidjan. Le
défi pour ce patrimoine naturel est lié à sa préservation par les générations
futures. Pour l’heure, il continue de briller de ses mille et une couleurs■