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Parc national Banco: Les journalistes découvrent le « poumon vert » d’Abidjan

Environnement
Le parc national Banco d’Abidjan, témoignage  de la grandeur de la nature Le parc national Banco d’Abidjan, témoignage de la grandeur de la nature

Lieu de vie, le parc national Banco, au cœur d’Abidjan ne porte aucune ride malgré ses soixante-douze ans. Il offre un paysage pittoresque à tout visiteur qui y foule son sol. Baptisé « poumon vert d’Abidjan », ce parc est un exemple concret de préservation de la biodiversité.  

Par   Maryse ASSOGBADJO (depuis Abidjan), le 12 juin 2025 à 18h18 Durée 4 min.
#Le parc national Banco d’Abidjan, témoignage de la grandeur de la nature #Parc national Banco:

Au beau milieu de l’effervescence urbaine d’Abidjan, le parc national Banco se dresse comme un sanctuaire de verdure, un patrimoine inestimable pour la Côte d’Ivoire. Véritable trésor, les animateurs le présentent comme un vestige précieux de la forêt primaire qui recouvrait autrefois une grande partie du sud du pays de l’Eléphant.

C’est un espace de vie où règne la paix, et où l’harmonie entre l’homme, la faune et la flore traduit l’interconnexion entre les trois éléments. Une symbiose qui cadre parfaitement avec l’approche ‘’One health’’ (une seule santé), tant prônée de nos jours par les dirigeants africains.

« La particularité de ce parc est d’être construit sur du sable. De ce fait, de nombreuses espèces particulières s’y sont installées», explique Abdul Aziz Ouédraogo, guide touristique du parc.

Ici, tout est au naturel. L’air frais, la végétation, la verdure, les ressources…. On dit que Banco est un exemple rare de forêt tropicale humide en zone urbaine, ce qui lui confère une grande importance écologique et scientifique. 

Pour Abdul Aziz Ouédraogo, la richesse de ce lieu réside dans sa biodiversité unique. On y côtoie une multitude d’espèces végétales avec des arbres centenaires aux essences variées et aux racines tentaculaires.

« Ici, vous trouverez ‘’l’Argua’’. Il se forme au début comme une liane sur un autre arbre et commence à l’entourer immédiatement en récupérant aussi tout ce qu’il consomme. Et quand l’ancien arbre meurt, il prend automatiquement sa place. On l’utilise pour fabriquer les tam-tams, les pirogues et les mortiers. Il soigne également l’éléphantiasis (pied d’éléphant ».

A quelques pas de l’Argua, on retrouve « le Ficus Goliath », et le « Yangon ». Le ‘’Ailé’’, le plus vieux de l’arboretum, âgé de plus de deux cents ans, n’a pas été planté contrairement aux autres arbres, mis en terre dans les années 30.

Le « Ailé » soigne l’hypertension artérielle et la toux et sa sève sert à la fabrication de l’encens. Non loin de lui, le «makoré » s’étend à perte de vue sur une longue superficie. Il se distingue par sa taille géante et imposante.

A côté de la biodiversité, les singes, les écureuils et diverses espèces d’oiseaux y trouvent également leur refuge, sans oublier les papillons et les escargots, les reptiles et les rongeurs.

Selon Abdul Aziz Ouédraogo, le parc national Banco d’Abidjan héberge trois à quatre familles de chimpanzés, et huit cents espèces. Il s’étend sur 3474 hectares et absorbe trente-cinq mille tonnes de gaz carbonique par an. De quoi donner de l’oxygène aux Ivoiriens.

En plus de ses atouts naturels et sa splendeur, la forêt Banco joue un rôle hydraulique majeur pour Abidjan. Elle fournit une part significative de l’eau potable consommée par les habitants de la ville. « 40 % de l’eau potable que consomme la population d’Abidjan provient de ce parc », apprécie Abdul Aziz Ouédraogo.

Ses sentiers aménagés invitent à une randonnée et à la découverte de la nature. Les journalistes conviés à la 2e Conférence mondiale des journalistes scientifiques francophones sur le ‘’One Health’’ y ont fait une immersion,  mercredi 11 juin dernier, où ils ont pu constater de visu tout le mystère qu’il représente. 

Au départ, la forêt Banco était accessible à tous. Devenu parc national depuis le 31 octobre 1953, il incarne admiration et s’impose aujourd’hui comme un joyau dont les bienfaits ne cessent de profiter aux Ivoiriens et aux touristes internationaux.

Du haut de ses sept décennies d’existence, ce parc est la dernière forêt ayant survécu aussi près de la civilisation, au cœur de la grande ville d’Abidjan. Le défi pour ce patrimoine naturel est lié à sa préservation par les générations futures. Pour l’heure, il continue de briller de ses mille et une couleurs■

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