La Nation Bénin...
La 2e édition de la Conférence mondiale
des journalistes scientifiques francophones (Cmjsf) s’est ouverte, ce mardi 10
juin à Abidjan. Placée sous le thème « One Health », cette conférence réunit
des journalistes scientifiques et des chercheurs autour des enjeux sanitaires
et environnementaux avec un focus sur la couverture médiatique scientifique. La
conférence est placée sous le parrainage du Laboratoire des Sciences de la
Communication, des Arts et de la Culture de la Côte d’Ivoire et s’achève samedi
14 juin.
La 2e édition de la Conférence mondiale
des journalistes scientifiques francophones (Cmjsf) mobilise les acteurs des
médias de la francophonie à Abidjan. Au menu, la problématique de l’approche
One Heath (une seule santé). Cinq jours durant, les hommes et femmes de la presse
ainsi que des chercheurs et experts en santé publique, venus d’Afrique et
d’Europe vont discuter autour des enjeux sanitaires et environnementaux, en
faisant un zoom sur la prévention des zoonoses, la résistance aux
antimicrobiens et l’innovation dans la recherche scientifique. « Le journalisme
scientifique, c’est le journalisme de demain. Nous devons lutter pour un monde
où les humains, les animaux et l’environnement se portent bien », soutient
Mamadou Traoré, président de Média pour la Science et le développement (Msd) de
la Côte d’Ivoire. La problématique « One Health », au cœur de la rencontre, est
à la fois une approche pluridisciplinaire, interdisciplinaire et
transdisciplinaire. Le rôle des médias est déterminant pour mieux la faire
comprendre aux communautés, et pour rendre le langage scientifique accessible
au citoyen, relayer les faits, raconter les enjeux et éveiller les consciences.
« Les populations cohabitent avec les animaux et la faune sauvage, ce qui
augmente les maladies endémiques. La politique ‘’Une seule santé’’ n’est pas un
luxe intellectuel, mais une nécessité pour anticiper les menaces sanitaires de
demain. Pour cela, il faut qu’elle soit relayée et comprise par les populations
», soutient le professeur Simplice Dion, vice-président de l’Université Félix
Houphouët Boigny. Placé sous le signe du dialogue des médias et des sociétés,
la 2e édition de la Cmjsf est un rendez-vous international, un espace de
réflexion, d’engagement collectif pour un journalisme éthique au service du
bien-être commun. Le thème de la conférence rappelle l’indivisibilité de la
santé humaine, animale et environnementale dans un monde confronté à des crises
globales. « Les découvertes confinées dans les laboratoires peinent à atteindre
le grand public. Les chercheurs qui trouvent des résultats, il y en a à foison.
Ce qui fait défaut, c’est la visibilité de leurs résultats », relève prof
Kamaté Bahouman, directeur de l’Ufrica. Dominique Favre, ambassadeur de la
Suisse près la Côte d’Ivoire encourage la dynamique scientifique au sein de la
corporation des journalistes. « Si on ne parle pas de la recherche, le monde
reculera. Le rôle des journalistes scientifiques est particulièrement important
pour cadrer les investissements, relayer les résultats positifs, aider à la
prévention des maladies », assure-t-il. C’est pourquoi, Kossi Balao, président
du Réseau des journalistes scientifiques d’Afrique francophone, exhorte ses
consœurs et confrères à « tracer l’avenir », en prenant au sérieux, le « One
Health » et le journalisme scientifique. Les panels s’articuleront autour des
thèmes, entre autres, « Le regard des sciences sociales d a n s ‘ ’ Une seule
santé’’ » ; « Comment utiliser l’Ecosint pour produire des contenus innovants
sur la santé environnementale » ; « Rôle des journalistes dans un monde en
crise : comment traiter l’environnement et la santé dans les médias?»; « Qu’est-ce
que le journalisme scientifique ».