La Nation Bénin...
Vingt-quatre
heures après avoir annoncé l’expulsion de douze agents diplomatiques français
d’Algérie, les autorités françaises ont décidé de rendre la pareille. Paris a
annoncé l’expulsion de douze agents « servant dans le réseau consulaire et
diplomatique algérien en France », ainsi que le rappel de Stéphane Romatet,
l’ambassadeur français à Alger, « pour consultations ». Selon Emmanuel Macron,
« les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation
brutale de nos relations bilatérales ». Il a toutefois rappelé « l’intérêt »
pour les deux pays de reprendre le dialogue engagé le 31 mars dernier.
Il faut noter que cette nouvelle tension entre les deux pays intervient suite à l’arrestation de trois ressortissants algériens, dont un employé consulaire. Il leur est reproché d’être impliqués dans l’enlèvement, sur le sol français, d’Amir Boukhors, influenceur et opposant algérien, il y a un an. Les trois ressortissants ont été mis en examen le 11 avril pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire en relation avec une entreprise terroriste, ainsi que pour association de malfaiteurs à caractère terroriste, et ont été placés en détention provisoire.
Ceci
n’a pas été bien perçu à Alger. Le ministère algérien des Affaires étrangères a
dénoncé « l’argumentaire vermoulu et farfelu » du ministère français de
l’Intérieur et fustigé une « cabale judiciaire inadmissible ». Mais pour Paris,
il s’agit d’une question de sécurité nationale. « La France défendra ses
intérêts et continuera d’exiger de l’Algérie qu’elle respecte pleinement ses
obligations à son égard, notamment en ce qui concerne notre sécurité nationale
et la coopération en matière migratoire. Ces exigences vont de pair avec
l’ambition que la France continuera d’avoir pour ses relations avec l’Algérie,
compte tenu de ses intérêts, de son histoire et des liens humains existants
entre nos deux pays », a indiqué l’Élysée.