« Une mission diplomatique à Kigali pour des consultations avec le Président Paul Kagamé ». C’est ce qu’indique le communiqué de presse de la présidence togolaise au sujet du déplacement effectué lundi 21 avril à Kigali par Faure Gnassingbé, médiateur de l’Union africaine entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo.
Sans déclaration aux médias et loin des caméras, les deux chefs d’État se sont entretenus, et l’on devine bien que la crise à l’Est de la RDC était le principal sujet au cœur de leurs échanges. « Le chef de l’État aura des entretiens en tête-à-tête avec son homologue rwandais sur les causes, les conséquences et les implications des différents acteurs régionaux dans le conflit armé dans l’Est de la RDC », avaient annoncé les services de communication de la présidence togolaise.
Si ce déplacement du médiateur de l’Union africaine a permis d’adoucir la position de Kigali, cela devrait se ressentir dans les jours à venir sur le terrain du conflit. Mais pour l’heure, il est difficile de dire si Faure Gnassingbé est parvenu à cette prouesse face à Paul Kagamé, qui, depuis le début de la crise, s’est défendu d’en être un acteur. Kigali a de tout temps réfuté la moindre responsabilité dans le drame qui se joue à Goma, au Sud-Kivu et dans les zones environnantes. Il a constamment renvoyé la responsabilité sur Kinshasa.
« L’ambition du Togo est de poser les bases d’un dialogue constructif et d’une réconciliation durable pour une résolution pacifique de cette crise qui secoue la région des Grands Lacs », et ce déplacement du numéro 1 togolais vise aussi à réaffirmer sa disponibilité à œuvrer avec toutes les parties prenantes pour une solution durable aux tensions persistantes entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo.