La Nation Bénin...
Des centaines de victimes témoignent depuis des années des violences et abus sexuels subis au sein de l’institution catholique Notre-Dame de Bétharram, sans jamais obtenir justice à cause de la prescription. Déterminé à faire entendre la voix des victimes, le collectif Le Beau Rameau annonce ce mercredi 23 juillet le dépôt de 17 nouvelles plaintes visant prêtres, laïcs et anciens élèves, pour des faits s’étalant de 1970 à 2010.
Ces plaintes seront adressées au procureur de la République de Pau, déjà en charge du dossier. Elles visent quinze prêtres, dont quatorze sont aujourd’hui décédés, ainsi que des laïcs, des surveillants et trois anciens élèves. Les faits dénoncés couvriraient une période s’étendant de 1970 à 2010 et dressent un tableau accablant : coups et tabassages, humiliations publiques, attouchements répétés, agressions sexuelles sur mineurs et même viols répétés d’enfants.
Le collectif des
victimes s’organise principalement autour de son groupe Facebook, fort de 2 430
membres. Depuis l’ouverture de l’affaire, toutes les plaintes ont été portées
par l’intermédiaire d’Alain Esquerre, lui-même victime et devenu lanceur
d’alerte déterminé à faire éclater la vérité.
En tout, plus de 200 plaintes ont été déposées en France dans le cadre de cette affaire. Pourtant, seules deux d’entre elles, non frappées par la prescription, ont donné lieu à des suites judiciaires concrètes : en février dernier, un surveillant laïc, resté en poste à Bétharram jusqu’en 2024, a été mis en examen.
Pour les victimes,
ces nouvelles plaintes représentent un nouvel espoir de voir enfin reconnus les
drames vécus et d’obtenir, au-delà de la justice, la vérité et la mémoire.
Affaire Notre-Dame de Bétharram