La Nation Bénin...
Réponse iranienne militaire ou commerciale, l’escalade est aux portes du Moyen-Orient, après l’évolution spectaculaire dans la crise au Moyen-Orient, notamment les frappes américaines sur des installations nucléaires de l’Iran. L’Iran entend employer tous les moyens à sa disposition pour répondre aux agressions américaines. De quoi réveiller les vieux démons hégémoniques de la superpuissance, surtout quand son président s’appelle Trump.
Le chef de l’Onu craint une dangereuse
escalade après les frappes américaines. Sa crainte est légitime. Car la réponse
iranienne aux agressions américaines pourrait conduire à une crise géopolitique
plus alarmante, un chaos dans lequel la raison du plus fort sera la meilleure.
Donald Trump, enjoint à l’Iran d’accepter
les négociations sous menace de nouvelles frappes sur Téhéran. Mais les
Iraniens ne sont pas prêts à abandonner leur programme nucléaire et promettent
une réponse irréversible. Une vengeance qui peut se muer en couteau à double
tranchant.
La raison du plus fort
Malgré un programme nucléaire ambitieux, des armes efficaces défiant d’ailleurs le système antimissile israélien, et des soutiens de taille, l’Iran n’a pas la capacité de s’attaquer directement au territoire américain, qui est hors de portée et dispose d’un système de défense plus puissant. Mais le guide suprême iranien n’a pas caché la possibilité pour l’Iran de s’attaquer à des bases militaires américaines à proximité en cas d’agressions américaines. Les Etats-Unis ont justement huit bases militaires dans cette région. Sauf qu’en attaquant une base militaire américaine, l’Iran offrirait à Donald Trump, un précieux alibi, un prétexte pour employer des moyens plus dévastateurs contre le régime Ayatollah et provoquer un chaos politique. Faut-il le rappeler, Donald Trump a affirmé connaître la position exacte de l’ayatollah Ali Khamenei.
Pression sur le détroit d’Ormuz
La réponse iranienne pourrait également
prendre une forme d’asphyxie commerciale. L’Iran envisage de fermer le Canal
d’Ormuz. De quoi créer une crise commerciale sans précédant aux conséquences
multiples et collatérales. Car cette mesure menace les intérêts commerciaux de
plusieurs Etats, y compris des pays voisins de l’Iran. Le détroit d’Ormuz est
considéré comme le canal maritime le plus important au monde. Une voie
commerciale essentielle au trafic international, où transitent plus de 30 % du
commerce mondial du pétrole, des millions de barils de pétrole par jour. La
fermeture de ce canal pourrait servir de moyen de pression, mais elle pourrait
aussi avoir un effet nuisible pour l’Iran qui, ce faisant, se mettrait à dos de
nombreux pays, voire des soutiens à sa cause.
La solution diplomatique et pacifique demeure impérieuse.