Port Atlantique de Dakhla: Une initiative royale de coopération sud-sud

Une nouvelle porte d'entrée sur l'Afrique et un outil prometteur du développement de la coopération Sud-Sud. Tel est le leitmotiv du Port de Dakhla, avec une superficie de 1 650 hectares, érigé en eau profonde sur le site de Ntirift au nord de Dakhla, au Sahara marocain.  Il s’agit d’une structure portuaire maritime divisée en trois parties respectivement dédiées à la réparation navale, au trafic de pêche et aux activités commerciales. Soit les composantes suivantes : un port de commerce, un mouillage pour les pétroliers et un mouillage pour les navires, un port de pêche.

Annoncé par le Roi Mohammed VI le 6 novembre 2015 dans son discours à la Nation à l'occasion du 40e anniversaire de la Marche Verte, le port de Dakhla Atlantique prend vie. Il se veut un pont entre l'Afrique et l'Europe Atlantique et inaugure ainsi une nouvelle étape de coopération au niveau régional et international. Sa construction a été l'occasion de mettre en avant la compétence du Maroc en matière de mégaprojets de cette envergure, à travers deux groupes marocains, SGTM et Somagec Sud en charge des travaux, et qui ont remporté les appels d'offres face à d'autres entreprises de construction grecques, égyptiennes et françaises. 

Ambitions locales et régionales

La structure du port comporte des zones industrielles et des pôles logistiques qui en font un centre logistique de grande importance, constitué d’une zone d'activités économiques pour fournir des services industriels, logistiques et commerciaux de haute qualité ; une zone industrielle pour la fourniture d'unités industrielles (bâtiments équipés, usines d'assemblage et de transformation, installations de maintenance et matériaux de construction) ; un pôle logistique (150 hectares) avec des plates-formes spécialisées pour la distribution et les services logistiques, la commercialisation de matériaux agricoles, de construction et de conteneurs; un pôle de compétitivité pour les produits marins (200 hectares) pour valoriser les produits marins locaux issus des activités de pêche et de pisciculture de la région ; une zone commerciale avec des plateformes spécialisées pour présenter la région et vendre des produits, un pôle de services publics mutualisés (65 hectares) offrant des services de base aux opérateurs économiques et des formations dans différents domaines (logistique, industrie, services, etc.).

Doté d’ouvrages de protection, d’ouvrages d’accostage et Terre-Pleins ainsi qu’un pont maritime et ses jonctions avec le port et la terre, le port de Dakhla est d’une capacité pouvant traiter jusqu'à 35 millions de tonnes de marchandises par an. Avec une zone logistique industrielle de 650 hectares, il a vocation d’impacter le développement socio-économique de la région de Dakhla-Oued Eddahab, la coopération Sud-Sud et la prospérité de l'Afrique, apprend-on. De fait, complémentaire aux ports de Laayoune, outre de traiter localement 80 % de la pêche locale, le port de Dakhla affiche l’ambition de désenclaver davantage les pays du Sahel, avec une activité prévisionnelle portant sur un trafic d’un million de tonnes de produits de la mer, de 2,2 millions de tonnes de produits divers... En perspective, un outil logistique moderne, en soutien au développement économique, social et industriel régional dans tous les secteurs productifs: pêche, agriculture, mines, énergie, tourisme, commerce, industries manufacturières, etc.