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Rôle de la Chine dans le Sud global: Économie, Démocratie et Croissance verte

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Rôle de la Chine dans le Sud global Rôle de la Chine dans le Sud global

Dans l'édition spéciale du programme de CGTN "Des Voix du Sud Global", l'Animateur Mushahid Hussain, a déclaré avoir engagé des experts du monde entier pour explorer le rôle de la Chine dans le Sud global, analyser la gouvernance économique mondiale, le développement vert et les modèles de gouvernance. Cet épisode, une caractéristique spéciale des "Deux sessions" de 2025, a également présenté une adresse principale du Premier ministre népalais K.P. Sharma Oli, qui a partagé ses idées sur la coopération et le développement des nations du Sud global.

Par   Isidore GOZO, le 01 mars 2025 à 10h36 Durée 4 min.
#Rôle de la Chine dans le Sud global
Le modèle économique chinois et son influence mondiale

Mohammed Saqib, Animateur du Centre de Géoéconomie pour le Sud global (CGSG), a mis en évidence la transition de la Chine de la croissance à grande vitesse au développement de haute qualité. Il a souligné que le pays a mis l'accent sur l'innovation technologique, la fabrication intelligente et la durabilité, ainsi que sur les réformes financières, les dépenses de sécurité sociale accrues et la hausse de la consommation intérieure en tant que piliers clés de cette transformation.
Entrepreneur et sinologue français, Arnaud Bertrand critiquait les médias occidentaux sur le narratif de l' "Effondrement de la Chine", soulignant que des mesures comme des contrôles d'exportation des États-Unis sur les semi-conducteurs et 100% des droits de douane sur les véhicules électriques chinois découlent des préoccupations sur la montée technologique de la Chine. Il a noté que la Chine est passée de la fabrication de marques étrangères à la mise au point de sa propre marque, avec un succès remarquable dans des secteurs tels que les véhicules électriques et l'intelligence artificielle, déstabilisant les concurrents occidentaux.
Jose Ricardo, professeur à l'Université de São Paulo, a souligné les liens étroits entre la Chine et l'Amérique latine. Il a cité le volume des échanges de 2024 entre la Chine et le Brésil, qui a atteint 157,9 milliards de dollars, faisant de la Chine le principal partenaire commercial de plusieurs nations latino-américaines. Ricardo a également mis en évidence le rôle croissant de la Chine dans la gouvernance mondiale, en particulier par le biais des BRICS, car cela aide à remodeler l'ordre économique international au bénéfice des nations du Sud global.

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Modèles de gouvernance : La Chine contre l'Occident 

Saqib a comparé la démocratie électorale occidentale à la "La démocratie populaire integrale" de la Chine, argumentant que les systèmes occidentaux succombent souvent à l'influence capitaliste, tandis que le modèle de gouvernance chinois hiérarchise la planification à long terme et la prise de décision collective. Il a critiqué la tendance occidentale à utiliser le narratif de la "menace de la Chine" pour masquer les défaillances de leur gouvernance interne.
Arnaud Bertrand a ajouté que le système politique chinois met l'accent sur la gouvernance méritocratique, où les dirigeants montent sur la base des années d'expériences des niveaux locaux aux niveaux nationaux. En revanche, il a fait valoir que les démocraties occidentales élisent de plus en plus des dirigeants populistes qui mettent à mal les politiques publiques.
Ricardo a offert de nouvelles idées sur la gouvernance, soulignant que la Chine n'a jamais cherché à exporter son modèle unique de démocratie. Au lieu de cela, fait-il remarquer, le système chinois, développé depuis 1949, est construit sur une série de plans quinquennaux axés sur la mise en place de politiques centrées sur les personnes, enracinées dans les principes de non-agression, de non-ingérence, d'égalité, d'avantage mutuel et de coexistence pacifique. Il a affirmé que cette approche, qui met l'accent sur le développement national à long terme plutôt que sur les gains populistes à court terme, se situe dans un contraste sévère avec la nature souvent fragmentée et élitiste des démocraties occidentales.

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Gouvernance climatique mondiale et le développement vert en Chine

Le leadership chinois dans la lutte contre le changement climatique était un sujet de discussion majeur. Saqib a condamné le double standard occidental, soulignant que l'administration de Trump s'est retirée de l'accord de Paris et a promu l'expansion des combustibles fossiles, tandis que la Chine a pris des mesures décisives vers une transition d'énergie verte.
Arnaud Bertrand a démystifié le récit occidental de la "surcapacité verte en Chine", argumentant que plutôt que d'excès, le monde a besoin d'une énergie plus écologique pour venir à bout de la crise climatique. Il a noté que les barrières commerciales contre la technologie verte chinoise reflètent les craintes occidentales de la perte de la compétitivité plutôt que de véritables préoccupations économiques.
Ricardo a mis en évidence la collaboration du Brésil avec la Chine sur le développement vert, notant que les constructeurs automobiles chinois tels que BYD et les Automobiles de la Grande Muraille (Great Wallah Motors en Anglais) ont établi des installations de production au Brésil, accélérant la transition du pays vers une énergie durable.
Fred M'Membe, président du Parti socialiste de la Zambie, a critiqué l'hypocrisie des nations occidentales. Il a souligné que lorsqu'ils font pression sur les pays africains de réduire les émissions de carbone, ils ne fournissent pas les solutions d'énergie verte nécessaires. Bien au contraire, la plupart des infrastructures d'énergies vertes et l'assistance viennent de la Chine. Il a noté que la rhétorique occidentale sur la durabilité manque souvent d'une action concrète, faisant de la Chine un partenaire plus fiable pour l'Afrique vers sa transition verte.

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Le PM de Népal : En partenariat avec la Chine pour la coopération et la croissance du Sud global 

Dans son discours liminaire, le Premier ministre népalais K.P. Sharma Oli a réaffirmé l'engagement du Népal envers l'initiative "la ceinture et la route" (BRI) et salué le rôle de la Chine dans la promotion de la connectivité et de la prospérité partagée des nations du Sud global. Il a raconté ses discussions avec des dirigeants chinois, reconnaissant la le leadership de la Chine dans la lutte contre le changement climatique et faire progresser l'équité mondiale.
OLI a souligné que le Népal, la maison de l'Himalaya, est particulièrement vulnérable au changement climatique, connaît la fonte des glaciers et les perturbations météorologiques extrêmes. Il a salué les efforts de développement vert de la Chine, les qualifiant de leurs d'espoir pour les pays confrontés à des défis environnementaux.
https://news.cgtn.com/news/2025-02-28/how-can-china-s-2025-agenda-overcome-western-doubts--1bkzpuydflc/p.html