La Nation Bénin...
A
l’occasion de l’Africa Ceo Forum 2025, les principaux dirigeants des secteurs
public et privé ont été rassemblés autour de la Global Africa Business Initiative
(Gabi) pour des discussions sur le thème « Connecter. Autonomiser. Prospérer :
tout donner pour l’Afrique numérique ».
La
session de haut niveau a porté sur l’accélération des investissements, la
collaboration et l’alignement des politiques en vue de soutenir l’avancement
numérique de l’Afrique. Avec pour thème « Connecter. Autonomiser. Prospérer :
tout donner pour l’Afrique numérique», l’évènement a mobilisé des décideurs des
pouvoirs publics, de l’industrie, des finances et de la technologie. Ces
derniers ont eu à examiner comment l’Afrique peut construire une infrastructure
numérique inclusive, développer des écosystèmes propices à l’innovation et
générer des opportunités évolutives dans une économie numérique.
Ils
ont en effet souligné la nécessité d’accélérer les investissements dans les
infrastructures numériques africaines. En dépit d'importants progrès en matière
de connectivité, ils font l’amer constat que de vastes zones rurales et mal
desservies restent à la périphérie, ce qui limite l'accès aux outils, services
et opportunités numériques. Aussi, pour combler ce fossé, relèvent-ils la
nécessité de stratégies d'investissement coordonnées qui combinent le
financement public et l'innovation du secteur privé. Les modèles de financement
intégrés, tirant parti des incitations gouvernementales, du financement du
développement international et des investissements commerciaux, sont des
mécanismes centraux pour débloquer des financements durables pour les projets
d’infrastructures à grande échelle.
Accélérer les investissements
Fort
convaincus que le progrès numérique repose sur une collaboration stratégique
entre les industries, les secteurs et les frontières, les intervenants ont mis
en relief la nécessité de renforcer les partenariats public-privé pour
accélérer le développement des infrastructures, améliorer les cadres
réglementaires et promouvoir la transformation numérique. Les réformes
réglementaires, les politiques favorables aux start-up et l'amélioration de
l'accès au capital-risque et aux accélérateurs sont essentielles pour
promouvoir un paysage d'innovation local florissant, estiment-ils, tout en
insistant sur la nécessité pour les pouvoirs publics, les institutions
multilatérales, les entreprises privées et les innovateurs locaux d’unir leurs
forces pour construire un paysage numérique à la fois inclusif et durable.
Des
défis que Sanda Ojiambo, sous-secrétaire générale et directrice exécutive du
Pacte mondial des Nations Unies, a soulignés lors des travaux.
«
L’avenir numérique de l’Afrique doit être inclusif, durable et dirigé par les
Africains. Il ne s’agit pas seulement d’un impératif technologique, mais d’une
nécessité économique et sociale. En investissant dans les infrastructures
numériques, en dotant nos jeunes des compétences nécessaires et en promouvant
les écosystèmes d’innovation, nous donnons à l’Afrique les moyens de jouer un
rôle de premier plan dans la quatrième révolution industrielle », admet-elle.
Cette
session de la Global Africa Business Initiative a permis également aux experts
de mener des réflexions sur le commerce numérique ainsi que sur l’éducation au
numérique et l’agenda numérique. Ceux-ci ont indiqué que le commerce numérique
est une force puissante qui stimule le commerce à travers l'Afrique. La
fluidité du commerce transfrontalier dépend, selon leurs dires, de cadres
réglementaires harmonisés qui soutiennent les transactions numériques,
réduisent les frictions dans l’e-commerce et fluidifient la circulation des
biens et des services sur les marchés africains.
Un large consensus s’est dégagé, lors des échanges, sur la modernisation des systèmes éducatifs afin de doter les jeunes africains des compétences numériques de base. Les principales recommandations portent sur la mise à niveau des programmes d'études, les investissements dans la formation des enseignants et une collaboration plus étroite entre les établissements d'enseignement et le secteur de la technologie.