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Accélération de la croissance numérique de l’Afrique: Transformer les engagements en investissements

Numérique
Des discussions de haut niveau pour examiner comment l'Afrique peut construire  une infrastructure numérique inclusive Des discussions de haut niveau pour examiner comment l'Afrique peut construire une infrastructure numérique inclusive

A l’occasion de l’Africa Ceo Forum 2025, les principaux dirigeants des secteurs public et privé ont été rassemblés autour de la Global Africa Business Initiative (Gabi) pour des discussions sur le thème « Connecter. Autonomiser. Prospérer : tout donner pour l’Afrique numérique ». 

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 16 mai 2025 à 09h50 Durée 3 min.
#Africa Ceo Forum 2025

La session de haut niveau a porté sur l’accélération des investissements, la collaboration et l’alignement des politiques en vue de soutenir l’avancement numérique de l’Afrique. Avec pour thème « Connecter. Autonomiser. Prospérer : tout donner pour l’Afrique numérique», l’évènement a mobilisé des décideurs des pouvoirs publics, de l’industrie, des finances et de la technologie. Ces derniers ont eu à examiner comment l’Afrique peut construire une infrastructure numérique inclusive, développer des écosystèmes propices à l’innovation et générer des opportunités évolutives dans une économie numérique.

Ils ont en effet souligné la nécessité d’accélérer les investissements dans les infrastructures numériques africaines. En dépit d'importants progrès en matière de connectivité, ils font l’amer constat que de vastes zones rurales et mal desservies restent à la périphérie, ce qui limite l'accès aux outils, services et opportunités numériques. Aussi, pour combler ce fossé, relèvent-ils la nécessité de stratégies d'investissement coordonnées qui combinent le financement public et l'innovation du secteur privé. Les modèles de financement intégrés, tirant parti des incitations gouvernementales, du financement du développement international et des investissements commerciaux, sont des mécanismes centraux pour débloquer des financements durables pour les projets d’infrastructures à grande échelle.

 

Accélérer les investissements 

Fort convaincus que le progrès numérique repose sur une collaboration stratégique entre les industries, les secteurs et les frontières, les intervenants ont mis en relief la nécessité de renforcer les partenariats public-privé pour accélérer le développement des infrastructures, améliorer les cadres réglementaires et promouvoir la transformation numérique. Les réformes réglementaires, les politiques favorables aux start-up et l'amélioration de l'accès au capital-risque et aux accélérateurs sont essentielles pour promouvoir un paysage d'innovation local florissant, estiment-ils, tout en insistant sur la nécessité pour les pouvoirs publics, les institutions multilatérales, les entreprises privées et les innovateurs locaux d’unir leurs forces pour construire un paysage numérique à la fois inclusif et durable.

Des défis que Sanda Ojiambo, sous-secrétaire générale et directrice exécutive du Pacte mondial des Nations Unies, a soulignés lors des travaux.

« L’avenir numérique de l’Afrique doit être inclusif, durable et dirigé par les Africains. Il ne s’agit pas seulement d’un impératif technologique, mais d’une nécessité économique et sociale. En investissant dans les infrastructures numériques, en dotant nos jeunes des compétences nécessaires et en promouvant les écosystèmes d’innovation, nous donnons à l’Afrique les moyens de jouer un rôle de premier plan dans la quatrième révolution industrielle », admet-elle.

Cette session de la Global Africa Business Initiative a permis également aux experts de mener des réflexions sur le commerce numérique ainsi que sur l’éducation au numérique et l’agenda numérique. Ceux-ci ont indiqué que le commerce numérique est une force puissante qui stimule le commerce à travers l'Afrique. La fluidité du commerce transfrontalier dépend, selon leurs dires, de cadres réglementaires harmonisés qui soutiennent les transactions numériques, réduisent les frictions dans l’e-commerce et fluidifient la circulation des biens et des services sur les marchés africains.

Un large consensus s’est dégagé, lors des échanges, sur la modernisation des systèmes éducatifs afin de doter les jeunes africains des compétences numériques de base. Les principales recommandations portent sur la mise à niveau des programmes d'études, les investissements dans la formation des enseignants et une collaboration plus étroite entre les établissements d'enseignement et le secteur de la technologie.