Explorer les dimensions éthiques de l'Intelligence artificielle (Ia) et débattre des meilleures pratiques pour garantir que son déploiement profite à l'humanité dans son ensemble. C’est l’objectif de la mini-conférence qui a regroupé des cadres de l’administration, des étudiants et experts du numérique, samedi 26 août dernier à Abomey-Calavi. A l’occasion, Mariam Kanonté, présidente du comité d'organisation, a salué la participation massive des jeunes à cette rencontré dédiée aux enjeux fondamentaux liés à l'Intelligence artificielle. Une technologie en pleine expansion, qui transforme et continuera de changer durablement le monde, de manière profonde et significative. Selon elle, l'Intelligence artificielle a rapidement évolué pour devenir une force motrice dans de nombreux domaines de la vie à savoir l’agriculture, la médecine, les finances, la mobilité, l’énergie, la sécurité, etc. « Les applications de l'Ia sont vastes et offrent des opportunités passionnantes pour améliorer notre quotidien », a déclaré Mariam Kanonté. A l’en croire, l’automatisation des tâches fastidieuses, l’optimisation des processus complexes et la découverte de nouvelles connaissances à partir de vastes ensembles de données, ne sont possibles que grâce à l’Ia.
Consciente des préoccupations éthiques et des défis cruciaux que soulève l’Ia, la présente conférence a été initiée par la Friare, avec le soutien du ministère du Numérique et de la Digitalisation. « Nous sommes à un carrefour où les progrès technologiques doivent être équilibrés avec des considérations éthiques et de responsabilité», a relevé Mariam Kanonté. Dans sa communication sur les biais potentiellement présents dans les systèmes d’Ia, Rathiel Houndji, président de la Friare, a indiqué que l'utilisation irresponsable de l'Ia peut potentiellement renforcer les biais existants, menacer la vie privée et générer des inégalités. Les décisions prises par des systèmes d'Intelligence artificielle peuvent avoir des répercussions profondes sur la société et le bien-être de chacun. « Nous nous engageons à promouvoir une Intelligence artificielle qui respecte les valeurs humaines et qui contribue à un avenir durable pour l'Afrique », a-t-il poursuivi, convaincu que l’Ia peut être un catalyseur positif pour la société africaine, à condition qu’elle agisse de manière réfléchie et éthique. Ben Yahmed Soulé, représentant de l’Autorité de protection des données à caractère personnel (Apdp) a salué cette initiative qui porte sur un sujet important et d’actualité comme l’Ia. Pour lui, l’Ia est devenue une question dont on ne discute plus. « Elle est prise en compte par toutes les puissances et mérite une réflexion », a-t-il indiqué avant d’inviter toutes les parties prenantes à apporter leurs contributions en vue d’un meilleur déploiement de cette technologie.