Projet Africa Digital Campus: L’initiative s’achève sur fond de consolidation des acquis

Initiative novatrice d’e-learning au service des enseignants et des étudiants des universités pilotes du Bénin et du Burkina Faso, le projet Africa Digital Campus (Adc) a été clôturé, vendredi 6 décembre dernier à Cotonou, par une conférence sur le thème « Combler le fossé de l’innovation : déployer la formation à distance et les infrastructures en Afrique ».  Au cours de cette rencontre, les résultats et perspectives de cette initiative ont été présentés en présence des différentes parties prenantes à Cotonou. Nicaise Ndam, représentant l’Ird, a témoigné sa reconnaissance à l’Union européenne et ses partenaires pour leur appui au projet. « Avec le consortium composé de l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (Asin), le West African Research and Education Network (Wacreb), l’Agence universitaire de la Francophonie (Auf) et les universités du Bénin et du Burkina Faso, nous avons pu déployer la phase pilote de ce projet qui vise à répondre aux défis liés à l’éducation en Afrique au moyen de l’enseignement à distance », a-t-il poursuivi. Selon lui, le projet a abouti à des réalisations significatives : la production de 277 cours d’enseignements à distance par 134 enseignants-chercheurs avec une attention particulière portée à l’inclusion des femmes, le renforcement des infrastructures par la création des plateformes e-learning, 320 capsules vidéo pédagogiques disponibles sur video.wacren.net et 200 ressources éducatives libres. 

Engagements renouvelés et cap sur l’avenir

Au nom du Team Leader Due Bénin, Juan-Luis Barbolla Casas a salué le succès de ce projet qui s’aligne sur le Programme d’action du gouvernement du président Patrice Talon tant sur le plan institutionnel que pédagogique. Il a félicité les recteurs des universités bénéficiaires tout en encourageant la poursuite des efforts pour pérenniser les acquis. Aussi, exprime-t-il le soutien de l’Union européenne au numérique au service de l’enseignement et à la connectivité au service de l’innovation. Pour sa part, Samuel Paré, secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Burkina Faso, a témoigné sa gratitude aux partenaires et aux gouvernements des deux pays pour avoir facilité la mise en œuvre de ce projet. Pour lui, la transmission de la connaissance ne doit s’arrêter quelles que soient les conditions. Il a réitéré l’engagement du gouvernement du Burkina Faso à poursuivre sur cette lancée après la phase pilote. Au nom du ministre du Numérique et de la Digitalisation, Marius Atayi-Guèdègbé, secrétaire général du ministère, se félicite des résultats obtenus notamment en matière de connectivité, de développement de ressources pédagogiques et de formation des enseignants. Il s’engage à ce que les acquis soient consolidés en vue de faire du Bénin, un véritable hub du numérique et de l’innovation en Afrique. « Il est maintenant important de capitaliser sur ces acquis et de poursuivre les efforts engagés », a-t-il déclaré. Pour lui, la généralisation de l’usage du numérique dans l’éducation est un objectif ambitieux qui nécessite une mobilisation collective et une coordination efficace. Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, représentant son collègue de l’Enseignement supérieur, s’est dit heureux que tous les objectifs de ce projet aient été atteints. Il a félicité ceux qui ont rendu possible ce projet. « Votre engagement a été essentiel pour transformer nos idées en réalité », a-t-il déclaré, saluant la résilience dont les différentes parties prenantes ont fait preuve pour obtenir des résultats tangibles. C’est le lieu pour lui de les inviter à continuer à travailler avec la même énergie.  « Notre mission ne s’arrête pas en si bon chemin car cette phase pilote constitue un nouveau départ », a-t-il rappelé.