La Nation Bénin...
Les regards sont tournés vers le Parlement qui connaîtra ce jour le sort de la proposition d’amendement de la Constitution du 11 décembre 1990. Un texte qui a toutes les chances d'aboutir, parce que soutenu par les vieux briscards du Parlement, notamment les anciens présidents de l’institution.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Bruno Amoussou, et actuel meneur de la coalition politique ‘’Union fait la nation’’ (Un) est l’un des soutiens de taille de la révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990. La position du « Renard de Djakotomey » sur la loi fondamentale est sans ambages : il faut la réviser.
Invité sur la Télévision nationale, mardi 3 juillet dernier, il n’y est pas allé du dos de la cuillère pour soutenir l’urgence et l’opportunité de ce projet de révision. De la situation du port autonome de Cotonou en passant les dépenses liées aux élections à coupler désormais sans oublier la question de la Cour des comptes, Bruno Amoussou est resté droit dans ses bottes. Il a justifié, argumenté et même convaincu sur l’opportunité d’un tel projet. Mais il n’est pas le seul dans la barque révisionniste.
Contrairement à la levée de bois verts qu’a souvent rencontrée le vœu des révisionnistes, le nouveau projet de révision de la constitution a bien des chances de prospérer. Il est porté non seulement par les députés du Bloc de la majorité présidentielle soutenant les actions du chef de l’Etat, mais aussi et surtout par d’autres anciens présidents du Parlement. Et quand on connaît l’influence de ces hommes politiques qui sont en réalité de grands électeurs qui dictent et orientent les votes, il ne fait l’ombre du moindre doute que le projet qui vient en plénière ce jour passera comme une lettre à la poste. Du moins, en apparence, tout l’indique.
Il faut signaler que la présente proposition de révision de la Constitution vise à faire consacrer l’amélioration de la représentativité des femmes au sein de l’Assemblée nationale par la loi fondamentale, la suppression de la peine de mort adoptée, l’alignement des mandats électifs et la constitutionnalisation de la Cour des comptes?