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Campagne électorale pour les législatives du 26 avril prochain:Appels à la courtoisie, à la tolérance et à la convivialité

Politique
Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 13 avr. 2015 à 04h45

A la faveur du démarrage de la campagne électorale, les messages de paix, de tolérance et de convivialité sont nombreux à Parakou. Ces appels à l’endroit des politiciens et des populations proviennent des faiseurs d’opinion : autorités politico-administratives, leaders religieux, responsables d’association.

Par un communiqué signé de son président Salissou Abdoulaye, le bureau exécutif de l’Association pour le développement économique, social et culturel de Parakou (ADESC-TEMBI), invite les populations du Bénin en général et celles de Parakou en particulier à faire preuve de sérénité, de quiétude et de discipline en cette période sensible des élections afin de permettre au processus de bien se dérouler. Pour le bonheur de toute la nation, l’association exhorte les politiques «à un sens élevé de patriotisme et de civisme» en faisant de la période électorale «des moments de convivialité, d’échanges, de fraternité pour des élections transparentes, crédibles et sans heurt ni violence».
Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Parakou, Jules Chabi Mouka, demande aux uns et aux autres de faire beaucoup plus attention à tout ce qui se passe lors des meetings, des déplacements de monde. «Nous devons nous garder de provoquer les autres, de verser dans les menaces, les injures et autres comportements en porte-à-faux avec la loi ou à l’ordre public, au risque de subir la rigueur de la loi», conseille l’autorité judiciaire. La destruction des affiches des adversaires politiques, les propos racistes, les violences physiques ou verbales sont à proscrire, rappelle-t-il.
Les leaders religieux ne sont pas du reste. «Je voudrais demander à tout un chacun, à tout Béninois quel qu’il soit, de déposer toute arme qui peut nuire, que nous allions aux élections comme si c’était une compétition sportive, que le meilleur gagne», supplie Mgr Pascal N’koué, archevêque de Parakou. «Toute autorité vient de Dieu. Celui qui s’arroge une autorité en souffrira. Il vaut mieux donc y aller avec honnêteté en sachant que Dieu va nous appuyer... Le pouvoir terrestre, ça passe mais Dieu nous demandera des comptes», ajoute le prélat.
Joël Egbebi de l’église protestante méthodiste du Bénin - Conférence, pour sa part, souhaite que tout le monde s’abandonne au Seigneur pour que l’Esprit-saint guide dans les choix. «Je prie pour que tout se passe dans de bonnes conditions, que le Seigneur agisse dans le cœur de tout un chacun,... que la chair humaine ne nous emporte pas», laisse-t-il entendre. Le pasteur J. Bagana de l’Union des Eglises évangéliques du Bénin (UEEB) demande, quant à lui, à la population d’être sereine, de battre la campagne sous la conduite de l’esprit de Dieu, pour qu’il n’y ait pas de trouble et que le meilleur gagne. Il exhorte les politiques à s’accepter et à faire usage de «langage de courtoisie» dans leurs discours, en insistant dans leurs messages sur la paix, le développement et en évitant surtout les injures.
Pour le secrétaire général du Conseil des imams de Parakou, Séïdou Assouma, il importe que tous ceux qui sont impliqués dans la campagne mènent leurs actions conformément à la loi et que les politiciens se respectent afin que tout se passe dans le calme. «Pas d’écart de langage. Même si vous ne voulez pas de quelqu’un, il faut tout au moins l’accepter et écouter le message qu’il a apporté...pour que notre démocratie puisse quand même avancer», souhaite-t-il.