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Face à la situation sociopolitique nationale: Les forces politiques de l’opposition lèvent le ton

Politique
Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 16 avr. 2018 à 07h40
[caption id="attachment_28827" align="alignnone" width="1024"]les ténors de l'opposition Béninoise [/caption]

 

Un parterre de personnalités et de leaders politiques du Bénin dont la plupart se réclament de l’opposition était en conclave, dans la matinée du samedi 14 avril dernier à Djeffa, dans la commune de Sèmè-Podji.

Les débats ont porté sur l’évolution de la situation sociopolitique nationale au Bénin. Les participants ont fait des propositions pour l’apaisement de la tension sociale. Les assises ont connu la participation notamment des anciens présidents de la République, Boni Yayi et Nicéphore Soglo ; du président d’honneur de l’Union sociale libérale (Usl), Sébastien Ajavon ; du premier secrétaire du Parti communiste du Bénin (Pcb), Philippe Noudjènoumè et de l’ancien médiateur de la République, Albert Tévoèdjrè.
Ces personnalités et leaders politiques sont réunis au sein d’un creuset dénommé « Coalition pour la défense de la démocratie au Bénin ». La concertation a été sanctionnée par une déclaration lue par le député Léon Basile Ahossi. Une déclaration dans laquelle les participants font le procès du régime actuel dont ils dénoncent le mode de gouvernance durant les deux premières années du quinquennat. Lequel mode indiquent-ils, a généré le mouvement de grève en cours depuis bientôt trois mois dans les secteurs de l’éducation, de la justice et de la santé.

Propositions

Face à l’évolution de la situation sociopolitique, la Coalition pour la défense de la démocratie propose au chef de l’Etat, Patrice Talon, de « redonner la parole au peuple en convoquant d’urgence des assises nationales des Forces vives de la nation en vue de redéfinir de nouvelles bases consensuelles de gouvernance du pays ».
Analysant l’actualité sur le plan politique, les participants au conclave de Djeffa condamnent la non mise en place jusqu’à ce jour du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi) et ce, en dépit de la décision de la Cour constitutionnelle qui enjoint à l’Assemblée nationale de désigner ses neuf représentants au plus tard le 21 décembre 2017 pour permettre l’installation de cette structure, le 29 décembre 2017. Ainsi, les forces politiques coalisées de l’Opposition réclament l’installation sans délai du Cos-Lépi et un audit préalable de cette Lépi, en vue des élections législatives et présidentielle prochaines. Elles mettent en garde, dans leur déclaration commune, l’Assemblée nationale contre toute velléité visant à faire remplacer la Lépi par une liste extraite du Recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip).