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Affrontements entre agriculteurs et éleveurs à Garou: Un mort et d’importants dégâts matériels enregistrés

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La localité de Garou, dans la commune de Malanville, a connu des heures chaudes, ce mardi 26 mars en fin de matinée, avec un conflit ayant opposé agriculteurs et éleveurs. On déplore le décès d’un agriculteur, de nombreux greniers et cases saccagés ou incendiés dans un campement peul.

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 28 mars 2024 à 07h59 Durée 3 min.
#Affrontements entre agriculteurs et éleveurs à Garou

Malgré les efforts du gouvernement appuyé par les Organisations internationales et celles de la Société civile, pour la sédentarisation de l’élevage au Bénin et la mise en œuvre des projets prônant la cohésion sociale entre les différentes communautés, les conflits entre agriculteurs et éleveurs persistent. Le dernier cas en date, c’est celui survenu dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 mars à Garou, un arrondissement de la commune de Malanville.

Dans la localité, la tension était vive entre agriculteurs et éleveurs, en fin de matinée de ce mardi 26 mars. Le bilan des altercations fait état d’un décès dans les rangs des agriculteurs, puis de nombreuses cases et plusieurs greniers saccagés ou brûlés dans un campement peul. N’eût été l’intervention des forces de sécurité, il aurait davantage été lourd.

Selon les informations recueillies, tout a commencé dans la nuit du lundi 25 mars dernier avec un bouvier qui aurait porté, avec une arme blanche, des coups à un jeune agriculteur dans son champ. Malheureusement, ce dernier n’a pas survécu à ses blessures. Le présumé meurtrier, d’après les mêmes sources, a été arrêté par la police, puis gardé pendant quelques heures au commissariat, avant d’être conduit à une destination inconnue.

Ayant appris le décès de l’un des leurs, les agriculteurs ont décidé de le venger en prenant d’assaut un campement peul. C’est pour commettre des actes de vandalisme. Dans leur furie, ils ont détruit et incendié des cases et greniers.

Pendant des heures, ce mardi 26 mars, c’est une foule en courroux qui a assiégé les alentours du commissariat de Garou. Elle réclamait que le présumé meurtrier lui soit livré. Entre-temps, un détachement militaire a été déployé en renfort. C’est pour assurer la sécurité des lieux, avec les éléments de la Police républicaine. Grâce à leur présence, des actions en représailles contre d’autres campements peuls ont pu être évitées.