La Nation Bénin...
Un
atelier d’appropriation du mécanisme de commercialisation du soja au titre de
la campagne 2024-2025 a réuni, ce mercredi 4 décembre à Parakou, à l’initiative
de l’Interprofession de la filière soja au Bénin, les acteurs impliqués au
niveau des quatre départements du septentrion. Ils ont eu droit à des
éclaircissements sur les dispositions en vigueur et les conditions de
déroulement de ladite campagne.
Pour
avoir opté pour l’industrialisation et la transformation, le Bénin veille
désormais à la disponibilité des matières premières issues de sa production
agricole. C’est pour l’approvisionnement de ses unités. L’atelier
d’appropriation du mécanisme de commercialisation au niveau de la filière soja
au titre de la campagne 2024-2025 et sur les conditions de déroulement de
ladite campagne, organisé au profit des producteurs et transformateurs des
quatre départements du septentrion, ce mercredi 4 décembre à Parakou, participe
de cette démarche.
La
vente groupée au niveau des magasins ou des endroits appropriés,
l’identification des lieux de regroupement ou de stockage, les arrêtés relatifs
à la réglementation concernant l’exportation des produits tropicaux au Bénin,
les mesures d’interdiction de leurs sorties frauduleuses du territoire, puis
l’internalisation du fait que les commerçants ne sont plus dans l’opération des
achats directs des matières premières, ont été portés à leur connaissance. A
terme, l’objectif est de voir le Bénin transformer tout le soja produit sur son
sol. « C’est alors le moment idéal pour encore lancer un appel patriotique
aux braves producteurs de soja, pour vendre leurs productions aux transformateurs
installés sur le territoire national, à travers l’Association béninoise des
transformateurs du soja (Abts) qui garantit le paiement cash et à un bon
prix », a laissé entendre le président de l’Interprofession de la filière
soja au Bénin, Afatiti Djibrila. « Pour arriver à cette fin, un mécanisme
de commercialisation a été mis en place. C’est en vue de faciliter aux
producteurs, la vente de toutes leurs productions », a-t-il poursuivi. Il
a saisi l’occasion pour inviter les producteurs au respect des normes établies
pour une bonne commercialisation.
Quant
au directeur départemental du Commerce et de l’Industrie Borgou-Alibori, Rufus
Sarè, il a insisté sur la qualité du soja qui exige qu’il soit arrivé à
maturité, avant sa récolte. « La loi précise que, avant que la campagne ne
soit lancée, l’achat et le stockage des produits ne sont pas autorisés à cause
des conditions qui doivent être réunies. Il y a une particularité, laquelle est
due aux différentes réformes qui ont été prises et qui vont passer à la phase
active cette année », a-t-il précisé, tout en exhortant les producteurs à
venir présenter leurs balances à sa direction, pour certification. A sa suite,
le représentant du directeur régional de la Douane du Borgou et de l’Alibori,
Beaudelaire Hounwanou, est revenu sur les arrêtés et décrets réglementant la
détention, la circulation et le transport des produits agricoles.
Les producteurs et les transformateurs, confie le secrétaire permanent de l’interprofession, Hassane Ibrahim N’Guatado, se sont mis d’accord sur un prix qui sera avantageux pour chacun d’eux. « Ce prix sera homologué en Conseil des ministres et à partir de cet instant, il sera pratiqué sur toute l’étendue du territoire national. Il n’y aura pas une différenciation quelle que soit la zone où se trouve le producteur », a-t-il averti. « Au niveau de chaque commune, des magasins sont déjà identifiés pour que les producteurs puissent y envoyer leurs produits afin de permettre les opérations de commercialisation», a fait observer le secrétaire permanent.