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Compétences entrepreneuriales: 100 ménages vulnérables de Missérété et Sakété aguerris

Région
Tout comme à Sakété, les femmes vulnérables d’Akpro-Missérété contentes  de sortir de leur état Tout comme à Sakété, les femmes vulnérables d’Akpro-Missérété contentes de sortir de leur état

Cent ménages vulnérables des communes d’Akpro-Missérété et Sakété ont été formés en compétences entrepreneuriales pour réussir une activité génératrice de revenu. La formation a été initiée en leur intention par l’Ong Foyer Don Bosco dans le cadre du projet d’amélioration de l’intégration scolaire et socio professionnelle des enfants et adolescents dans les communes d’Akpro-Missérété et Sakété.

 

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 13 juin 2025 à 16h03 Durée 2 min.
#Ong Foyer Don Bosco

L’autonomisation des femmes des ménages indigents d’Akpro-Missérété et de Sakété préoccupe le Foyer Don Bosco. L’Ong a initié à cet effet, à l’intention de cette cible au niveau des deux communes un renforcement de capacités en matière de compétences entrepreneuriales pour bien gérer une Activité génératrice de revenu (Agr). Cette formation entre dans la perspective d’un appui financier que l’Ong mettra incessamment à la disposition de chacune des femmes bénéficiaires. Ce qui va leur permettre d’entreprendre une activité afin d’accompagner leurs époux dans les charges familiales et sortir de leur situation de vulnérabilité. Cette activité de renforcement de capacités s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’amélioration de l’intégration scolaire et socio professionnelle des enfants et adolescents dans les communes d’Akpro-Missérété et de Sakété que pilote le Foyer Don Bosco avec le soutien de son partenaire technique financier Manos Unidas.

La formation se tient dans les locaux du Guichet unique de protection sociale (Gups)

d’Akpro-Missérété et au siège du 2e arrondissement de Sakété. Elle s’étale sur trois semaines à raison de deux jours par semaine. Au total, les femmes seront formées dans neuf modules sur toute la période. Elles seront outillées notamment sur l’éducation financière, les composantes d’un budget, les dépenses, l’épargne familiale, le crédit, la gestion d’un imprévu financier, les dettes à rembourser, les techniques de vente d’un article, le positionnement d’un produit par rapport au besoin du marché et la gestion des stocks pour éviter la pénurie. L’accent leur sera également mis sur le leadership féminin et les institutions de tutelle en charge des secteurs d’activités dans lesquels elles évoluent afin de savoir comment les saisir en cas de besoin.

La formation est assurée dans les deux communes par Charles Akambi, andragogue. Elle est meublée de travaux en groupes et des échanges d’expériences puis des cas pratiques.   

Sortir de l’état d’indigence

Eugène Hounsou, responsable du Bureau d’orientation et d’insertion socioprofessionnelle au Foyer Don Bosco, a insisté sur les objectifs de ce projet visant à renforcer le pouvoir économique des femmes et leur positionnement sur les dépenses dans les ménages. Selon lui, son Ong qui intervient dans la prise en charge des enfants en situation difficile a compris que pour permettre à l’enfant d’être bien pris en charge dans les familles, il est nécessaire d’intervenir sur le ménage. Eugène Hounsou espère que l’appui que le Foyer Don Bosco mettra à la disposition de ces 100 femmes dans les tout prochains jours leur permettra d’atteindre les objectifs attendus au titre de ce projet dans les communes d’Akpro-Missérété et de Sakété. 

Idayath Salami Toukourou, responsable du Gups d’Akpro-Missérété, qui a procédé à l’identification des 50 femmes bénéficiaires de sa commune a salué l’initiative du Foyer Don Bosco qui vient renforcer les autres appuis de l’Etat en faveur de ces cibles. Elise Missihoun, vendeuse de divers et de fagots de bois à Tchoukoukpèdji à Akpro-Missérété et Alphonsine Djoï, tout comme les autres femmes participantes, disent savoir désormais comment gérer leur petit commerce, élaborer son budget et faire l’épargne. Les bénéficiaires promettent de partager les enseignements reçus avec les autres groupements féminins qui n’ont pas eu la chance de bénéficier de ce renforcement de capacités.