Un nouveau projet d’aménagement va prendre corps très bientôt à
Porto-Novo. Il s’agit du Projet de verdissement du Grand Nokoué comprenant cinq communes dont Porto-Novo. L’objectif de ce projet est de permettre aux communes concernées d’augmenter leurs capacités de résilience par rapport aux effets du changement climatique qui menacent toutes les villes côtières. Une délégation de la Société des infrastructures routières et de l’aménagement du territoire (Sirat) et de la Banque européenne d’investissements (Bei), partenaire financier des travaux, était sur le terrain ce mardi à Porto-Novo. Elle y était dans le cadre des travaux d’études de ce projet. La délégation a été accueillie et conduite sur le terrain par le maire de Porto-Novo,
Charlemagne Yankoty. Elle a visité plusieurs sites potentiellement destinés à la mise en œuvre effective de ce projet. La berge de la lagune de Porto-Novo a retenu plus l’attention de la délégation. Ici, les cadres de la Sirat et leur suite ont eu l’occasion, après la terre ferme, de faire un voyage sur l’eau par paquebot motorisé. Ils sont partis de Porto-Novo jusqu’à Ponton, le dernier poste de Douane qui sépare le Bénin du Nigeria au niveau d’Adjarra. Le voyage fluvial a permis à la délégation d’observer de près les aménagements qui peuvent être faits pour valoriser ce patrimoine que constitue la berge lagunaire de la ville capitale. La délégation a visité ensuite plusieurs autres endroits à l’intérieur de Porto-Novo devant également abriter les travaux et être préservés de toute occupation humaine, en lien avec les objectifs du projet. Elle a visité les vallons de Donoukin, de Boué et de Zounvi. Le Jardin des Plantes et de la Nature (Jpn) de Porto-Novo a été la dernière étape du périple.
Pour François Agonmadjè, directeur des Opérations au niveau de la Sirat, et chef de la délégation, ce projet est à l’étape de la phase d’instruction. Cette phase d’étude pourrait durer encore six mois. Ce n’est qu’après cela que démarrera effectivement le projet attendu pour 2024, annonce-t-il. Les travaux sont prévus pour être financés par la Banque européenne d’investissements (Bei) et le budget national. Lesquels travaux couvrent, à en croire François Agonmadjè, plusieurs composantes dont la création de parc naturel ; le développement de voie navigable sur le fleuve Ouémé; la réhabilitation de jardin botanique ; la préservation des zone naturelles dans les cinq communes du Grand Nokoué au Sud Bénin.
160 milliards F Cfa
Le tout pour un coût global estimé, à l’état actuel de l’étude, à 160 milliards F Cfa, ajoute le chef de la délégation Sirat/Bei.
Charlemagne Yankoty, maire de Porto-Novo, se réjouit de constater que ce nouveau projet viendra renforcer le Projet Porto-Novo ville verte dont les travaux sont très avancés sur le terrain, toujours dans le cadre de la résilience au changement climatique. L’édile de Porto Novo se félicite que cette visite ait permis à la délégation de découvrir les atouts et potentialités de la partie naturelle de Porto-Novo et aussi les petites vallées de la ville devant être aménagées au titre du nouveau projet. Charlemagne Yankoty remercie le président de la République, Patrice Talon, et le gouvernement pour leur souci et surtout leur vision de préserver la nature. Il salue aussi l’engagement des partenaires financiers dont la Bei, qui accompagnent le Bénin pour la mise en oeuvre de ce grand projet visant la préservation de sa ville contre les effets néfastes des changements climatiques.