La Nation Bénin...
Le premier tour de la campagne nationale de vaccination
contre la poliomyélite a démarré, vendredi 20 juin, pour prendre fin ce lundi,
sur l’ensemble du territoire national. Il a été officiellement lancé par le
ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, à la Maison des jeunes de
Porto-Novo.
Protéger 4 263 190 enfants de 0 à 5 ans contre la
poliomyélite sur toute l’étendue du territoire. C’est l’objectif du premier
tour de la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite
officiellement lancé, vendredi 20 juin dernier à Porto-Novo, par le ministre de
la Santé, Benjamin Hounkpatin.
Plus de 15 496 relais communautaires y compris
mobilisateurs sociaux et 1 920 membres d’écoute sociale ont été mobilisés et
formés pour assurer, du vendredi 20 à ce lundi 23 juin, soit quatre jours, une
administration sûre et efficace du vaccin contre la poliomyélite dans les 12
départements du Bénin.
Le vaccin est sûr, gratuit et disponible en quantité et
en qualité, a rassuré le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin. Selon lui,
le virus circule toujours et le gouvernement avec le soutien de ses partenaires
techniques et financiers, a pris l’option d’une campagne nationale de riposte
vaccinale à deux tours, avec pour objectif de vacciner tous les enfants âgés de
0 à 5 ans, y compris ceux déjà vaccinés afin de briser tout seuil de
transmission. Car, un enfant non vacciné ou mal vacciné constitue un danger pour
lui-même mais également pour les autres enfants, a indiqué l’autorité
ministérielle. C’est pourquoi, souligne Benjamin Hounkpatin, il est nécessaire
qu’on administre des doses supplémentaires pour renforcer l’immunité de tous
les enfants âgés de 0 à 5 ans. Ainsi, au cours de cette campagne, chaque équipe
d’agents vaccinateurs composée du relai titulaire et de son suppléant aura à
parcourir chacune des maisons, pour administrer le vaccin aux enfants cibles.
Tenant au succès de cette opération, le ministre a
exhorté tous les acteurs concernés à bien jouer leur partition. Benjamin
Hounkpatin a rappelé principalement aux relais communautaires leur rôle
déterminant dans la réussite de l’opération en ce sens qu’ils sont responsables
de la qualité de la campagne de vaccination. Il leur est formellement
déconseillé de vacciner les enfants malades, les enfants nés avec de faibles
poids de naissance et les enfants malnutris. Quant aux superviseurs, le
ministre les invite à être en contact permanent avec leurs équipes pour
s’assurer de la qualité du travail qui est fait.
Assurer un franc succès
Ousmane Niang, représentant résident du Fonds des Nations
Unies pour l’enfance (Unicef), a témoigné sa gratitude à l’endroit du
gouvernement et de tous les acteurs impliquées dans cette campagne vaccinale en
vue d’éradication de la poliomyélite au Bénin.
Il a encouragé les professionnels de la santé pour leur dévouement au
service des populations notamment les plus vulnérables.
Pour le préfet du département de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, 468 671 enfants cibles au moins sont attendus pour être vaccinés dans le département pendant les quatre jours. Il a appelé toutes les couches de la société à la mobilisation pour que tout se passe bien dans le département et qu’un bon accueil soit garanti aux équipes de vaccination. Le maire de Porto- Novo, Charlemagne Yankoty se réjouit du choix porté sur la ville capitale pour abriter la cérémonie de lancement de cette campagne vaccinale. Il invite les autorités locales à sensibiliser leurs administrés pour une adhésion massive des populations afin de permettre au Bénin de vaincre cette maladie qui reste, à l’en croire, une menace réelle pour les enfants non ou insuffisamment vaccinés.
La poliomyélite, une maladie virale
La poliomyélite est une maladie virale hautement contagieuse qui affecte principalement les enfants de 0 à 5 ans. Elle peut entrainer une paralysie irréversible et dans certains la mort. Mais grâce à la vaccination, le Bénin a les moyens de lutter efficacement contre cette maladie jusqu’à son éradication complète. La campagne de vaccination s’inscrit donc dans une dynamique de renforcement du Programme élargi de vaccination mais aussi dans la volonté politique de garantir la couverture sanitaire universelle.