La Nation Bénin...
La
phase de poules de la 34e édition de la Can est arrivée à son terme hier
mercredi 24 janvier, désignant les qualifiés pour les rencontres à élimination
directe. Elle aura été pleine de surprises et les équipes les plus remarquables
de cette phase sont la Guinée équatoriale et le Cap-Vert qui ont terminé en
tête de leurs groupes respectifs.
Si
la sortie prématurée de certaines équipes qualifiées de favoris peut être
considérée comme une surprise de cette phase de poules de la Can 2023 qui se
déroule en Côte d’Ivoire, la plus grande surprise demeure la présence de deux
petits poucets à la tête de leurs groupes. La Guinée équatoriale et le Cap-Vert
ont pris la tête de leurs groupes respectifs et, avec la manière. Ces deux pays
lusophones, pas très connus dans le gotha du football africain, étaient
pourtant logés aux côtés des grands et favoris du tournoi.
L’audace de la Guinée équatoriale …
Pour
prendre la tête de ce groupe A composé de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et de la
Guinée-Bissau, il fallait s’armer d’un sacré culot. La Guinée équatoriale a
osé, et cela a payé. Pour en arriver à cet exploit, elle a d’abord tenu en
échec le grand Nigéria (1-1), à la première journée, puis humilié la Côte
d’Ivoire, pays organisateur,
(4-0),
le 22 janvier au stade Alassane Ouattara, mais avant cela, les poulains du
coach Juan Micha ont puni la Guinée-Bissau (4-2). Ce qui les crédite de 7
points et qui leur donne droit à la première place.
88e
au classement Fifa (Nov. 23) et seulement 4 participations à la Can à son
compteur, le parcours réalisé par la Nzalang Nacional à cette phase de poules
relève simplement d’un exploit. Emiolio Nsue, Iban Salvador, Pablo Ganet, Saul
Coco, Buyla, Obiang… ont montré, en alliant combativité et réalisme lors des
différentes rencontres, qu’ils ont du caractère. Ils ont prouvé qu’il n’y a
vraiment plus de petite nation de football. Cerise sur le gâteau, cette
formation de la Guinée équatoriale compte dans son rang, le meilleur buteur de
cette phase de poules : Emilio Nsue avec ses 5 réalisations. Son hat trick
contre la Côte d’Ivoire aura marqué les esprits.
Les Requins bleus aussi
Un
pays lusophone peut en cacher un autre. Le Cap-Vert, petit pays de l’Afrique de
l’Ouest indépendant en 1975, n’a joué son premier match international qu’en
1992 à Bissau, face à la Guinée-Bissau.
A
cette phase finale de la Can, la 5e de son histoire, le Cap-Vert est colistier
du groupe B avec deux grandes nations du football africain que sont le Ghana (3
sacres), et l’Egypte (7 sacres).
Mais les titres, les gloires et autres noms de joueurs n’ont pas suffi à inquiéter les Requins bleus. Confiants et rassurés, les poulains du coach Bubista ont crânement joué leur chance et aussi leur football pour disposer d’abord du Ghana, à l’entame de la compétition (2-1), puis du Mozambique (3-0) à la deuxième journée, avant de contraindre l’Egypte au nul (2-2) à la dernière journée. Combatifs, organisés et surtout solidaires, les Requins bleus conduits par leur capitaine, le vétéran Ryan Mendes (73 sélections), ont déjoué tous les pronostics et démontré que leur pays est digne d’être compté parmi ceux au football émergent.
Espérons
qu’à cette édition, le Cap-Vert dépasse son meilleur résultat à cette
compétition qui est une place de 1/4 finale en 2019 où il avait été éliminé par
le Ghana (2-0).
La Guinée équatoriale aura surpris par ses performances lors de cette phase de poules de la Can 2023