La Nation Bénin...
La Fédération béninoise de taekwondo (Fbtae) a organisé,
dimanche 22 juin, un atelier de codification des outils d’évaluation des
pratiquants du 1er au 7ᵉ Dan. Tenue au Dojo Grand Maître Pierre Ogoudjobi à Cotonou, cette
rencontre a marqué une avancée significative dans l’harmonisation des pratiques
locales avec les standards internationaux, notamment ceux du Kukkiwon,
l’institution mondiale de référence en taekwondo.
L’atelier de codification des outils d’évaluation des
pratiquants du 1er au 7ᵉ Dan, conduit par le Grand Maître Pierre Ogoudjobi, a mobilisé bon nombre
d’acteurs clés du taekwondo béninois notamment, des cadres techniques, candidats
aux grades supérieurs, responsables de commissions et instructeurs de clubs.
Porté par la vision du président de la Fédération béninoise de taekwondo
(Fbtae), Dr Victorien Kougblénou, cet atelier vise à renforcer les compétences
techniques nationales et à rendre les évaluations de passage de grade plus
rigoureuses, objectives et uniformisées, en lien direct avec les exigences
internationales. Les travaux ont été organisés en deux temps avec une session
théorique suivie de démonstrations pratiques, permettant aux participants de
s’imprégner des nouveaux outils d’évaluation. Des démonstrations techniques ont
notamment permis de cerner les évolutions: exit les longues séquences de
mouvements classiques ; place à une codification plus précise et synthétique
des compétences. Cette mise à jour méthodologique, qui tend vers une
codification plus précise des critères d’évaluation, remplace progressivement
les épreuves classiques, longues et parfois subjectives. « Aujourd’hui, il ne
suffit plus d’enchaîner de nombreux mouvements pour convaincre. Il faut
désormais exprimer la maîtrise technique à travers des gestes codifiés, concis
mais pertinents », a expliqué le maître Eric Houngan, l’un des participants.
Un impératif
Cette démarche, saluée par les participants, répond à un
impératif de rigueur et de modernisation. Annik Adanzounon, s’est dite honorée
d’avoir pris part à cet atelier aux côtés du Grand Maître Pierre Ogoudjobi.
Pour elle, ce stage a été bien plus qu’un simple recyclage technique. « Le Grand
Maître Ogoudjobi est une source d’inspiration. Malgré son âge, il transmet avec
passion. Il me rappelle que la jeunesse est une question d’état d’esprit avant
tout », va-t-elle indiquer.
Pour sa part, le Grand Maître a souligné l’importance de cet arrimage aux exigences internationales qu’il qualifie de double fidélité : taekwondo moderne, reconnu comme sport olympique, et taekwondo originel, en tant qu’art martial traditionnel. « Le taekwondo moderne, reconnu discipline olympique, doit se développer en harmonie avec le taekwondo originel, art martial. Ce stage vise à préparer les pratiquants à exceller dans les deux dimensions », fait savoir le Grand maître avant de souligner: « C’est notre devoir d’évoluer en symbiose avec les instances internationales, sans pour autant perdre l’âme du taekwondo ancestral. ». En organisant cet atelier, la Fbtae confirme sa volonté de bâtir une base technique solide, cohérente et tournée vers l’avenir. Une dynamique qui devrait, à terme, permettre au taekwondo béninois de rayonner davantage sur la scène internationale.