Finales du Pfl Africa: Cotonou révèle la puissance du Mma continental

La soirée des finales de la toute première saison du Pfl Africa (Professional Fighters League) a mis en lumière la richesse du vivier africain aux arts martiaux mixtes (Mma). En jeu, quatre titres continentaux et une prime de 100 000 dollars pour chaque vainqueur. Chez les Poids Lourds, l’Ivoirien Abraham Bably a frappé les esprits en infligeant un K-o expéditif en seulement 21 secondes au Britannique Justin Clarke. L’Afrique du Sud s’est illustrée en poids coqs grâce à Nkosi Ndebele, auteur d’un coup de pied au corps dévastateur face à l’Angolais Boule Godogo. En poids plumes, le Nigérian Wasi Adeshina a imposé sa loi au Camerounais Alain Majorique, contraint à l’arrêt médical, tandis que le Bissau-Guinéen Yabna N’Tchala a fait preuve d’une résilience remarquable pour s’imposer par Tko en poids mi-moyens. Par ailleurs, sept combats de vitrine, dont deux féminins, ont complété une carte dense et spectaculaire, confirmant la progression constante du Mma africain. Si les ceintures ont quitté Cotonou, l’événement, unanimement salué, a durablement inscrit la ville sur la carte des grandes capitales du Mma en Afrique de l’Ouest, même si la déception reste entière suite à la désillusion du Béninois Jean do Santos qui a perdu son duel devant son public.

La frustration locale

Si quatre champions africains ont été sacrés au terme de combats spectaculaires, l’espoir béninois reposait essentiellement sur Jean do Santos, engagé dans le très attendu Lightweight Showcase Bout. Pour sa première apparition sous la bannière du Pfl, le combattant local, porté par une ferveur populaire et sous le regard attentif du président Patrice Talon et de plusieurs membres du gouvernement, nourrissait l’ambition de clore cette saison inaugurale sur une note triomphale. Face à lui, le Nigérian Cornel Thompson a cependant fait parler son expérience. Rigoureux dans l’exécution de son plan de combat, précis et constant, Cornel Thompson s’est imposé par décision unanime des juges. Une défaite douloureuse mais honorable pour Jean do Santos, diminué par une blessure à la cheville contractée avant le combat. Loin de se dérober, le « Black Panther » a tenu à honorer ce rendez-vous historique, livrant une prestation courageuse saluée par le public. En conférence de presse, sa sérénité et sa détermination ont renforcé son statut de figure montante du Mma béninois.