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Pour la promotion sino-béninoise du wushu: Fabrice Noudofinin élevé au rang d’Ambassadeur

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Jean-Eudex Fabrice Codjo Noudofinin recevant sa distinction Jean-Eudex Fabrice Codjo Noudofinin recevant sa distinction

Ce mardi 6 mai, dans l’enceinte feutrée de la salle Vip du Centre culturel chinois au Bénin, Jean-Eudex Fabrice Codjo Noudofinin, figure emblématique du wushu béninois a été officiellement distingué en tant qu’Ambassadeur de la promotion sino-béninoise du wushu. Cette reconnaissance symbolique, décernée par le Directeur général du Centre  Kuang Lin, marque une nouvelle étape dans les échanges entre la Chine et le Bénin.

Par   Abdul Fataï SANNI, le 07 mai 2025 à 08h49 Durée 3 min.
#Fédération béninoise de wushu (Fbw)

Pourtant, à 7 ans, Jean-Eudex Fabrice Codjo Noudofinin ne savait pas encore que les grimaces destinées à attirer l’attention d’un maître changeraient le cours de sa vie. En 1993, fasciné par ses frères pratiquant les arts martiaux dans la cour familiale, il développe une passion silencieuse, nourrie d’admiration et de persévérance. Son initiation au wushu débute grâce à l’œil bienveillant d’un maître, sensible à l’ardeur du jeune garçon. Treize ans plus tard, il obtient sa ceinture (noire), ouvrant la voie à une carrière jalonnée de titres et de distinctions. Des compétitions régionales aux championnats internationaux, il s’impose comme une figure incontournable du wushu africain. Devenu disciple laïc du célèbre Temple Shaolin, sous le nom de Shi Yen Lee, Fabrice Noudofinin incarne la rigueur et l’esprit du wushu. Formé en Chine, notamment à Danyang, il maîtrise aussi bien la danse du lion que celle du dragon. Cinq fois lauréat aux Oscars des Champions entre 2016 et 2025, il est sacré meilleur entraîneur de la décennie par le Temple Shaolin en 2024. Aujourd’hui Ambassadeur de la promotion sino-béninoise du Wushu, il incarne un pont vivant entre deux cultures. « Ce surnom de personnage d’animation chinoise m’inspire à croire encore davantage en ce que je fais », confie-t-il.

Un symbole 

« Le roi africain des arts martiaux se voit attribuer un nouveau titre d’or », a lancé le directeur du Centre Kuang Lin dans son allocution d’ouverture avant de saluer l’engagement de l’athlète. « Fabrice Noudofinin valorise cet art martial, ne cesse de se perfectionner et devient le tout premier ambassadeur de cette noble cause. », a-t-il indiqué. Un choix assumé, guidé par une volonté forte. « Nous n’avons désigné qu’un seul ambassadeur dans les pays occidentaux. Pour le wushu, c’est lui », a-t-il précisé.

Entouré de ses coéquipiers de la sélection nationale, Fabrice Noudofinin a exprimé son émotion. «C’est un privilège unique pour moi de prendre la parole en tant qu’ambassadeur. Je ne réussirai pas seul. Je compte sur vous tous », fait-il savoir. Il a tenu à rendre hommage à ses maîtres, Patrice Komena, président de la Fédération béninoise de wushu et Léonard Guendéhou, avant de réaffirmer son engagement. « Shi Yen Lee n’est plus un simple homme. C’est une identité, un symbole du Wushu. Je m’investirai pleinement dans cette mission. Avec cette discipline ancestrale, je contribuerai à bâtir un pont solide entre la Chine et le Bénin», a-t-il avancé.

Le Centre culturel chinois a également annoncé un programme de formations gratuites en Chine dès juillet, démontrant un soutien tangible aux pratiquants béninois. La cérémonie de ce mardi scelle un partenariat renforcé entre deux nations unies par les arts martiaux. Le pont sino-béninois du wushu est désormais incarné par un nom: Jean-Eudex Fabrice Codjo Noudofinin.