La Nation Bénin...
Alors que le coup d’envoi du championnat national
scolaire s’apprête à être donné, le directeur général de l’Office béninois du sport
scolaire et universitaire (Obssu), Dr Victor Soumon Lawin, revient sur les
préparatifs, les innovations de cette édition et lance un appel à la
mobilisation des populations du Couffo, département hôte de cette phase
nationale.
La Nation : Monsieur le directeur général, peut-on dire que tout est prêt pour le démarrage du championnat national scolaire ?
Victor Lawin : Absolument. Nous sommes à la veille du championnat et nous venons de procéder au tirage au sort des différentes rencontres. C’est un moment clé qui marque la fin des préparatifs logistiques. Ce tirage a été réalisé en toute transparence, en présence des douze directeurs départementaux représentant chacun les équipes qualifiées de leur département. Il a été diffusé en direct, permettant à tous les acteurs, même à distance, de suivre le processus. Les équipes connaissent désormais leurs adversaires pour les premières rencontres. Cela témoigne du niveau d’organisation atteint. Je tiens à remercier tous les directeurs des Collèges d’enseignement général (Ceg) ainsi que les établissements privés qui, cette année, ont accepté d’intégrer pleinement le championnat. C’est une réelle avancée car le championnat national scolaire regroupe désormais aussi bien les établissements publics que privés, et le tirage au sort l’a bien illustré.
A chaque édition, son lot de nouveautés. Quelles sont les innovations de cette année ?
L’innovation est triple cette année. D’abord au niveau sportif. En basketball, nous avons introduit le format 3 contre 3, qui correspond aux compétitions internationales auxquelles le Bénin prend part. Cette discipline, rapide et intense, nécessite des qualités techniques spécifiques, et il nous paraît essentiel d’y préparer nos jeunes. Une journée lui sera entièrement dédiée, et les équipes ont déjà sélectionné les joueurs aptes à y participer. Une équipe d’experts a été mobilisée pour identifier les jeunes aux meilleurs potentiels, que nous accompagnerons dans une perspective de performance à l’échelle internationale.
Ensuite, en athlétisme, nous introduisons l’épreuve du
medley relais, une combinaison de 100 m, 200 m et 400 m, courue en relais. Ce
format, découvert lors de nos déplacements en Serbie, met en valeur la
diversité des profils athlétiques de nos jeunes et nous souhaitons en faire un
tremplin vers l’élite. Enfin, sur le plan organisationnel, nous avons mis en
place une commission permanente de règlement des différends. Si des
contestations naissent lors des compétitions, elles pourront être tranchées de
manière définitive par ce comité, après un premier niveau de traitement par les
commissions techniques. Cette innovation vise à pacifier les échanges, garantir
la transparence et rassurer tous les participants. Le championnat doit rester
un cadre de détection sportive et de divertissement, non une source de
conflits.
La phase nationale se tiendra dans le Couffo. Quel message souhaitez-vous adresser aux populations de ce département ?
Le Couffo est reconnu comme une terre de sport, une région où le public est passionné et engagé. A ce titre, nous espérons que la population se mobilisera massivement. Le défi que nous leur lançons est clair : battre le record d’Avrankou, où entre 10 000 et 15 000 spectateurs étaient présents chaque jour lors de l’édition 2024. Si nous atteignons les 20 000 à 30 000 spectateurs quotidiens dans le Couffo, ce sera un exploit remarquable, à la hauteur de leur réputation. C’est une invitation que nous lançons à tous. Sortez donc nombreux pour soutenir nos jeunes, célébrer le sport et démontrer que le Couffo est prêt à accueillir les plus grands événements sportifs scolaires du pays.