4e édition du Mois du consommer local: Les promoteurs d’entreprises outillés

Les exposants de la quatrième édition régionale de l’initiative : « Mois d'octobre, Mois du consommer local» viennent de plusieurs pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), notamment du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée-Bissau, du Togo, de la Côte d’ivoire… Ils sont présents dans plusieurs secteurs comme le vêtement, la cordonnerie, l’agroalimentaire, le cosmétique, l’industrie du bois, l’artisanat… L'objectif général de la formation est de permettre aux exposants et à leurs encadreurs d'acquérir les connaissances et outils nécessaires pour améliorer la qualité de leurs produits matériels et immatériels ; de renforcer leur compétitivité et d'accroître leur part de marché. « Au terme de ladite formation, les capacités des exposants et de leurs encadreurs seront renforcées sur les concepts de produits, de qualité, de normes, de conditionnement, d’emballages, d’étiquettes et de traçabilité ; et sur la problématique de la qualité des produits matériels et immatériels », explique Filiga Michel Sawadogo, commissaire de l’Uemoa, chargé du département du marché régional et de la coopération. Ils seront aussi outillés sur les instruments, les avantages liés à l'amélioration de la qualité des produits et les surcoûts relatifs à la non-qualité, les outils et systèmes portant sur la traçabilité des produits, les connaissances et outils efficaces d'amélioration de la qualité des produits ainsi que les exigences internationales en matière de qualité, indique-t-il. Au-delà des connaissances à acquérir sous le coaching d’un formateur commis à cet effet, les participants sont invités à partager leurs expériences.

Dans un contexte marqué par la libéralisation des marchés, rappelle Filiga Michel Sawadogo, « il apparaît évident que la compétitivité constitue un axe sur lequel l'Union doit davantage travailler afin de permettre au secteur privé de s'épanouir et de faire face à la concurrence ». La faible part des échanges intracommunautaires dans le commerce global formel de l’Uemoa, estimée en moyenne à 15 %, est l'un des signes de la faiblesse de la compétitivité de l'Union, relève Filiga Michel Sawadogo. Selon lui, la qualité des produits est un élément fondamental de la compétitivité structurelle et il apparait judicieux d'adresser une formation à l'endroit des exposants sur cette thématique. Si le ministère de l’Industrie et du Commerce du Bénin, conjointement avec la Commission de l’Uemoa, a proposé l'organisation d’une telle formation à l'intention des promoteurs d’entreprises sur le thème « Qualité et traçabilité des produits pour accroître la part de marché » ; c’est aussi pour la même cause et dans l’optique d’accroitre les marges de manœuvre des promoteurs de la sous-région pour les rendre plus compétitifs, souligne, à son tour, Éric Kader Gbian Tabe, secrétaire général du ministère.