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5ᵉ session extraordinaire du Conseil économique et social: Evaluer les avancées et finaliser les chantiers entamés

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Le Conseil économique et social (Ces) a ouvert ce lundi 3 novembre, sa cinquième session extraordinaire au titre de l’année 2025. Placée sous le signe du dialogue et de la performance, cette session vise à dresser le bilan des travaux accomplis et à finaliser plusieurs chantiers majeurs, dans un contexte politique et social marqué par de grands défis nationaux.

 

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 04 nov. 2025 à 02h34 Durée 2 min.
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Huit mois après l’ouverture de son programme d’activités de l’année 2025, le Conseil économique et social (Ces) se penche sur le chemin parcouru. Entre bilan des réalisations et finalisation de chantiers en cours, l’institution tient sa cinquième session extraordinaire qui lui permettra d’évaluer, d’ajuster et de consolider les acquis. « Cette cinquième session sera l’occasion de faire le point de ce qui a été réalisé et de finaliser certains travaux déjà entamés», a déclaré Conrad Gbaguidi, président du Conseil économique et social, soulignant la continuité des efforts entrepris depuis le début de l’année. Au nombre des activités réalisées, le président du Ces a cité les séances de compréhension des lois relatives aux infractions commises à raison du sexe et à la santé sexuelle et reproductive, dont le rapport de synthèse sera examiné et adopté. Le Conseil procédera également à l’adoption du compte rendu et du procès-verbal de la deuxième session ordinaire, ainsi qu’aux rapports issus de la troisième session extraordinaire des conseils départementaux. Cette cinquième session extraordinaire s’annonce dense, avec des dossiers de fond à examiner dans un délai de quinze jours. En tête de liste figure le rapport assorti d’avis sur le projet de loi de finances exercice 2026, amorcé lors de la session précédente. Ce document, une fois adopté, sera transmis au chef de l’État pour avis consultatif. Le Conseil entend également valider les rapports et recommandations issus des autosaisines précédentes, notamment dans les domaines touchant directement la gouvernance et la cohésion sociale. À cet effet, une communication du ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance locale est prévue sur la gestion des conflits agropastoraux par les comités multi-acteurs de concertation pour la cohésion sociale, un sujet d’actualité dans plusieurs zones du pays. Le Ces ne compte pas s’arrêter là. Fidèle à sa mission de veille économique et sociale, l’institution explore quatre nouveaux sujets d’autosaisine. Le premier porte sur l’impact des interventions des partenaires techniques et financiers sur le développement du Bénin, une thématique essentielle pour mesurer la pertinence de l’aide extérieure dans les politiques publiques. Le deuxième s’intéresse à la consommation d’alcool frelaté, un fléau sanitaire et social dont les déterminants et les stratégies de lutte seront analysés. Le troisième sujet aborde le secteur agricole, avec une réflexion sur la nécessité de repenser les modèles coopératifs afin de renforcer la compétitivité et l’inclusivité du secteur. Enfin, le quatrième sujet vise les coopératives artisanales, pour identifier des modèles organisationnels et économiques capables de stimuler leur performance et leur résilience.

Cette cinquième session du Ces s’ouvre dans un contexte national marqué par des défis politiques et sociaux majeurs. Alors que le pays s’apprête à vivre de nouvelles échéances électorales, Conrad Gbaguidi a insisté sur la nécessité du dialogue et de la concertation. « Nous devons être la voie de la raison et de la concertation, là où parfois s’expriment la divergence et la tension », a-t-il affirmé, invitant à préserver la stabilité nationale et la cohésion sociale. Pour lui, le dialogue social n’est pas une option, mais une nécessité. Le président du Ces en appelle à une mobilisation collective pour bâtir un développement durable, équilibré et solidaire, dans un climat apaisé. Après huit mois d’exercice, les lignes ont vraiment bougé pour faire du Conseil une institution plus visible et plus impactante. Cette cinquième session extraordinaire se présente ainsi comme une étape importante pour confirmer le rôle du Ces comme espace de réflexion, de dialogue et de propositions pour un développement durable.