« C’est un honneur pour notre municipalité d’être invitée même si nous devrons souhaiter que la célébration officielle de cette fête se passe chez nous, à Porto-Novo, vu que nous sommes la ville capitale. Nous pensons que l’espoir est toujours permis et que dans les années à venir, Porto-Novo aura la chance d’accueillir une manifestation officielle digne du nom ». C’est par ces propos que le maire de Porto-Novo, Charlemagne Yankoty, rappelle que le volet défilé civil et militaire de la fête de l’indépendance n’aura pas lieu cette année à Porto-Novo. Ceci en raison du fait que tout le conseil municipal et la préfecture de Porto-Novo sont invités à prendre part aux festivités officielles de la commémoration à Cotonou. L’édile de Porto-Novo a exhorté ses administrés à célébrer les 63 ans d’accession du Bénin à la souveraineté internationale dans la joie et le bonheur. Cependant, les défilés civil et militaire qui ferment souvent les festivités à Porto-Novo n’ont pas eu lieu cette année. Le volet officiel des festivités a été réduit au salut du drapeau, au dépôt de gerbe au pied du monument aux morts et à l'allumage du flambeau. Le programme a été réduit pour permettre aux délégations minicipale et préfectorale de répondre à l’heure à l’invitation de Cotonou.
Il sonnait 7 h 15 min, hier mardi 1er août, quand le cortège du préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, s’est immobilisé à la Place du monument aux morts de Porto-Novo sur l’esplanade extérieure du palais des Gouverneurs où se trouve l’Assemblée nationale. C’est d’ailleurs ici, selon l’histoire, qu’a été proclamée, le 1er août 1960, l’accession du Bénin à la souveraineté internationale. C’était sous le président de la République Hubert Koutoukou Maga. Le préfet avait à ses côtés le maire Charlemagne Yankoty. Les deux autorités ont passé en revue la troupe et salué le drapeau national. L’autorité préfectorale et le maire ont ensuite procédé au dépôt de gerbe au pied du monument aux morts qui a fait peau neuve pour la circonstance. Ils ont ensuite procédé à l’allumage du flambeau situé de part et d’autre du monument aux morts.
Souvenirs
Pour le préfet, l’acte de dépôt de gerbe et d’allumage de deux flambeaux est un hommage aux filles et fils du Bénin ayant participé à la lutte pour l’indépendance. « Si nous sommes en train de fêter les 63 ans d’anniversaire de l’accesion du Bénin à l’indépendance, c’est parce que des Béninois ont pu lutter pour aboutir à cette autodétermination », souligne le préfet. Selon elle, cette victoire est avant tout une grâce mais le peuple a le devoir de rendre hommage à ces braves martyrs. Pour cela, Marie Akpotrossou dit placer cette fête sous le signe du souvenir aux vaillants béninois qui ont combattu pour que le Bénin soit là encore aujourd’hui.