Aide de l’État à la presse: La Haac pose de nouveaux jalons pour une presse plus responsable

Longtemps décriée pour son opacité et son inefficacité, l’aide publique à la presse va connaître une profonde réforme. Le président de la Haac, Édouard Loko, a profité de la séance de clôture des travaux de l’institution pour dévoiler les nouvelles orientations de ce mécanisme de soutien. Selon lui, il ne s’agira plus d’une simple manne financière à répartir entre organes de presse, mais d’un véritable levier au service du développement structurel du secteur.

« Plus aucun centime ne sera utilisé à des fins personnelles », a averti Édouard Loko, dénonçant sans détour les dérives du passé, où les fonds alloués étaient souvent dilapidés sans réels bénéfices pour la profession.

Cette fois-ci, les priorités sont clairement définies : la rénovation de la Maison des médias, symbole et espace commun des professionnels de l’information, ainsi que la prise en charge des dettes d’eau et d’électricité des associations professionnelles.

Un soutien orienté vers l’essentiel

Au-delà des aspects logistiques, une part significative de l’aide sera consacrée à la formation continue des journalistes. Des modules de renforcement de capacités seront mis en place, non plus dans un cadre académique théorique, mais directement sur le terrain, pour mieux répondre aux réalités des rédactions et aux exigences du journalisme de proximité.

Ce virage stratégique vise, selon le président de la Haac, à responsabiliser l’ensemble des acteurs du secteur et à replacer le journalisme au cœur de sa mission première : informer avec rigueur, indépendance et éthique. « Nous devons tous être conscients que l’intérêt général passe avant tout. La Haac ne recherche pas la popularité, mais l’efficacité », a martelé Édouard Loko dans un ton ferme mais rassembleur.

Une reconnaissance appuyée aux médias

Dans son discours, le président de la Haac a tenu à saluer les efforts des chaînes de télévision qui ont assuré la couverture des travaux de l’institution tout au long de la session. Il a néanmoins exhorté l’ensemble des médias à renforcer leur présence et leur professionnalisme dans la couverture des activités institutionnelles, encore trop souvent reléguées au second plan dans les journaux télévisés ou radiodiffusés.