La Nation Bénin...

C’est reparti pour trois mois de travaux à l’Assemblée nationale avec l’ouverture, ce lundi 10 avril, de la première session ordinaire de l’année 2017. C’était en présence du président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Salifou Diallo, accompagné d’une délégation de huit députés.
Forte mobilisation des députés à l’hémicycle, ce lundi 10 avril, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire au titre de l’année 2017. Les parlementaires étaient au nombre de 55 à la vérification du quorum qui exigeait la présence d'au moins 42 députés sur les 83 pour la validité des travaux. Le quorum étant atteint, le président de l’Assemblée nationale a procédé au lancement de la session.
Dans son allocution d’ouverture, Me Adrien Houngbédji a insisté sur la détermination du Parlement à jouer sa partition avec compétence et diligence pendant les trois prochains mois. Les députés auront à connaître de l’examen de plusieurs dizaines de dossiers qui s’inscrivent dans la dynamique de développement du Bénin. Il cite les plus prioritaires tels que la proposition de loi fixant le régime des zones économiques spéciales dont l’examen a été déjà entamé, la proposition de loi d’orientation relative à la promotion et au développement des micros, petites et moyennes entreprises (Mpme), la proposition de loi portant règlementation des cautions et avances sur loyer des immeubles à usage d'habitation, la proposition de loi portant règlementation du bail à usage d'habitation, la proposition de loi portant code du numérique, la proposition de loi portant identification des personnes physiques. Une priorité sera accordée aussi au contrôle de l’action gouvernementale. C’est dire que cette première session ordinaire sera très active. « Je sais pouvoir compter sur la disponibilité, l’assiduité, le discernement et l’esprit de tolérance de chacun d’entre vous, afin que le bilan soit satisfaisant », souligne le président de l’Assemblée nationale.
Séduisant Pag
En effet, pour le président de l’Assemblée nationale, le défi le plus sérieux auquel la septième législature est confrontée est l’accompagnement parlementaire du Programme d’action du Gouvernement (Pag) présenté le 16 décembre 2016 dans un contexte national caractérisé par la morosité économique et la détérioration des conditions de vie des populations. « Evalué à plus de 9000 milliards CFA, sur une courte période 2017-2021, ambitieux dans son contenu, son volume, la qualité et la pertinence des actions qu’il induit, il donne des raisons de rêver à un mieux-être pour les populations et constitue l’ébauche d’un plan de développement intégral », note Me Adrien Houngbédji.
Le président de l’Assemblée nationale trouve le programme séduisant et souhaite qu’il soit mis en œuvre de façon rigoureuse et efficace. « C’est à la réalisation de ce programme que nous devons nous atteler. C’est à cela que nous invitent les populations : lorsqu’elles nous disent aux quatre coins du pays qu’elles ont faim. La réussite de ce programme ne sera pas la victoire d’un homme, ni même celle d’une équipe. Elle sera la victoire du Bénin ; elle sera la victoire de la démocratie », ajoute-t-il. Et à Me Adrien Houngbédji de noter que la démocratie ne survivra au Bénin que si le Béninois peut manger à sa faim, se soigner, scolariser ses enfants, avoir du travail, un logement décent, la lumière électrique, rouler sur des routes praticables, donner de l’emploi à ses jeunes et du commerce à ses femmes. Il a mis le Gouvernement devant ses responsabilités pour que la démocratie puisse nourrir le peuple. Me Adrien Houngbédji assure que l’Assemblée nationale jouera sa partition à cet effet à travers le vote des lois et les réformes législatives pertinentes.
Cette dynamique d’action entre le Gouvernement et le Parlement au nom de la démocratie a été saluée par le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Salifou Diallo, l’hôte de marque du président Adrien Houngbédji, dans son message d’espoir, d’unité et de solidarité, à la tribune de l’hémicycle. Selon lui, cela témoigne que le Bénin est vraiment une source d’inspiration pour les autres pays de la sous-région en matière d’avancée démocratique.