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Bien-être: La pratique de l’Orl à l’ère des nouvelles technologies préoccupe

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Les organisateurs du congrès face aux défis de la pratique Orl en Afrique à l'ère des nouvelles technologies Les organisateurs du congrès face aux défis de la pratique Orl en Afrique à l'ère des nouvelles technologies

Les spécialistes de l’Orl se sont donné rendez-vous à Cotonou pour débattre des enjeux liés à leur métier notamment à l’ère des nouvelles technologies. Environ 350 participants provenant d’une dizaine de pays s’inscrivent dans la dynamique d’un partage d’expériences et de connaissances pour une meilleure prise en charge des patients. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 10 avr. 2025 à 08h12 Durée 2 min.
#Orl

Défis de la pratique ORL en Afrique à l’ère des nouvelles technologies informatiques. Tel est le thème du congrès conjoint de la Société béninoise d’Orl et de chirurgie cervico-faciale (Sobenorl) et de la Société d'Orl d'Afrique francophone (Sorlaf), du 9 au 11 avril à Cotonou. Au total, environ 350 participants provenant d’une dizaine de pays dont le Togo, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, la Guinée, le Gabon, la République du Congo, la République démocratique du Congo et bien sûr le Bénin, prennent part à ces assises. “Nous avons constaté qu'en Afrique au sud du Sahara, pour nous qui sommes un pays francophone, sur le plan de la spécialité, nous avons encore des retards à rattraper et notre spécialité a connu une avancée significative au cours de ces dernières années”, a déclaré le professeur Marius Claude Flatin. A l’en croire, il y a eu beaucoup de progrès, surtout en ce qui concerne l'endoscopie, la chirurgie endoscopique, la microchirurgie, la chirurgie robotique. Les assises de Cotonou permettront aux praticiens de faire le point afin de définir les moyens pour relever les défis technologiques de leur temps.  Selon le professeur Marius Claude Flatin, au Bénin, en termes de nouvelles technologies, il se pratique déjà la chirurgie endoscopique notamment dans trois centres à savoir, le service Orl du Centre national hospitalier universitaire de Cotonou, le service Orl du Centre hospitalier universitaire départemental de Parakou et dans une clinique privée de Cotonou. “La chirurgie, la microchirurgie de l'oreille commence par se développer, mais nous sommes encore au début et il y a des progrès à faire. Quand je considère l'implantation cochléaire qui est en fait un procédé qui permet de mettre une oreille interne électronique chez quelqu'un qui n'entend rien du tout, c'est quelque chose que nous ne faisons pas vraiment sur place, mais il y a parfois des missions chirurgicales qui viennent nous aider”, a déclaré le professeur Marius Claude Flatin. La chirurgie robotique reste un défi majeur pour les pays en Afrique au sud du Sahara.

“Nous espérons qu'avec ce congrès on puisse mettre en place des partenariats, qu'on puisse mettre en place des stratégies pour donner la possibilité d'avoir des laboratoires de simulation pour permettre aux plus jeunes d'apprendre ces nouvelles technologies en laboratoire, c'est-à-dire créer les conditions un peu comme si c'étaient des conditions réelles, leur permettre d'apprendre l'art et également nouer des partenariats avec des Occidentaux qui sont déjà très avancés pour qu'ils puissent nous donner un coup de main”, ajoute-t-il.

Selon le Pr Ouoba Kampadilemba du Burkina Faso, les assises de Cotonou sont essentielles pour le partage d’expériences entre les praticiens. Pour lui, la surdité n’est pas une fatalité. On peut agir sur les facteurs qui en sont la cause. Et quand elle survient, il est possible de proposer des traitements qui peuvent permettre aux personnes touchées de retrouver l'audition soit par l’appareillage ou par la chirurgie. “Les défis dans nos régions il y a quelques années, c'étaient les ressources humaines. À l'heure actuelle, avec les formations spécialisées qui ont été initiées dans nos universités, nous avons des ressources humaines suffisantes en matière de spécialisation à travers l'univers. Le deuxième défi, c'est le plateau technique. A ce niveau, beaucoup d’efforts sont faits actuellement par nos gouvernants pour améliorer les plateaux techniques dans nos régions. Le troisième défi, c'est l'expertise. C’est dans le cadre de cette expertise-là, que nous organisons ces sessions de formation continue médicale par des congrès”, a expliqué le Pr Ouoba Kampadilemba.