La Nation Bénin...
Face
aux informations faisant état d’un dysfonctionnement au niveau des postes de
contrôle juxtaposés de Sèmè-Kraké et Hillacondji et qui ferait durer le séjour
des camions lors de leur passage, Jacques Ayadji, ministre conseiller chargé
des Infrastructures et du Cadre de vie est allé faire le constat. Mais dans la
réalité, il n’en est rien.
Il
aura fallu la descente de Jacques Ayadji, ministre conseiller chargé des
Infrastructures et du Cadre de vie aux frontières de Sèmè-Kraké et Hillaconjdi
pour réaliser que les informations sur une baisse de performance de la douane
béninoise ne sont pas vérifiées. Sur tous les points du rapport de
l’Organisation du corridor Abidjan Lagos (Ocal), les agents de la douane se
sont inscrits en faux contre ces allégations. Ils ont d’ailleurs été soutenus
par les commissionnaires en douane et camionneurs qui, à l’unanimité, ont
reconnu la célérité avec laquelle les dossiers des camions sont traités au
niveau des Postes de contrôle juxtaposés (Pcj).
En
effet, selon un rapport de l’Ocal, le séjour des camions au niveau du Pcj de
Hillacondji serait passé de 24 à 96 heures. Au niveau de Sèmè-Kraké, la
situation serait pire puisque le délai serait passé de 4 heures à 4 jours.
Lors
de sa descente, le ministre conseiller s'était donné pour mission de toucher du
doigt les réalités du fonctionnement des postes de contrôle juxtaposés. « Ce
qui est inadmissible au regard des nombreux efforts du gouvernement pour
faciliter la circulation des personnes et des biens », estime le ministre
conseiller.
A
toutes les étapes de son parcours, une rencontre avec les différents acteurs a
été organisée et les discussions menées à bâtons rompus. Agents de la police,
de la douane, commissionnaires en douane et autres structures impliquées dans
les activités au niveau des postes de contrôle juxtaposés ont expliqué le
fonctionnement de l'infrastructure et les goulots d'étranglement. Ils ont
surtout assuré du bon déroulement des activités dans des délais raisonnables.
« Beaucoup de difficultés étaient survenues au début. Mais les dysfonctionnements se corrigent peu à peu », rassure Barthélémy Dagnon, représentant de l'Union économique et monétaire ouest-africaine.
Pour
sa part, Dr Roland Nestor Dégila, directeur régional de la Douane, a informé le
ministre conseiller des bonnes performances réalisées par ses services et de la
détermination des agents à faire preuve de célérité dans l'exercice de leurs
fonctions. " Lorsque l'usager fait ses formalités normalement et qu'il est
en règle, la douane fait preuve de célérité...", confirme le directeur
régional qui informe que les bureaux de la douane aux frontières sont désormais
ouverts en permanence, nuit et jour. Il en est de même de la dématérialisation
totale des prestations qui est effective depuis lundi dernier.
Ces informations sont confirmées par Arnaud Camille Midjrokan, receveur des Douanes à Sèmè-Kraké. « Les transitaires et camionneurs peuvent aisément le témoigner. Nous traitons les dossiers des camions, que les marchandises soient en transit ou en consommation, le plus rapidement possible », a soutenu le premier responsable de la douane au niveau de ce poste. Claude Kpakpo, président des transitaires de Sèmè-Kraké, ne dira pas le contraire. « Nous avons même la possibilité de faire les formalités avant que nos camions ne viennent au niveau du Pcj. Ce qui fait qu’à leur arrivée, ils passent sans durer », appuie le commissionnaire en douane.
Avec ces assurances et en touchant du doigt le fonctionnement fonctionnement réel de l'infrastructure, Jacques Ayadji a exhorté les agents à continuer à bien accomplir leur mission. « Je ne suis pas rassuré mais apaisé », a-t-il déclaré avant d'exprimer sa joie pour avoir initié cette rencontre qui a permis de mieux comprendre la réalité. Le ministre conseiller, fier d’avoir fait connaître la vérité, a aussi invité les membres de l’Ocal à faire requérir les avis des agents des douanes lors de leurs enquêtes.