La Nation Bénin...
La
Commission électorale nationale autonome, l’Agence nationale d'identification
des personnes (Anip), la Direction de l'émigration et de l'immigration (Dei) et
la Direction des affaires consulaires et des Béninois de l'extérieur (Dacbe)
seront logées dans une même cité. Le gouvernement vient de décider de la
construction du Centre d’Identification –Immigration-Emigration-Election
(Ciieel) qui accueillera leurs services à Cotonou.
La
Cité ministérielle est déjà une réalité. Au bord de l’Avenue de la Marina, elle
se laisse contempler avec ses bâtiments flamboyants. Les Cités administrative
et financière, elles, prennent corps progressivement à Ahossougbéta dans la
commune d’Abomey-Calavi et à Cotonou. Bientôt, ce sera le tour du Centre
d’Identification –Immigration-Emigration-Election (Ciieel). Ce sera un ensemble
de bâtiments regroupant les services de la Commission électorale nationale
autonome, l’Agence nationale d'identification des personnes (Anip), la
Direction de l'émigration et de l'immigration (Dei) et la Direction des
affaires consulaires et des Béninois de l'extérieur (Dacbe).
Le
Conseil des ministres de ce mercredi 21 mai s’est prononcé en faveur de la
contractualisation avec divers cabinets pour les missions de maîtrise d’œuvre
complète et de contrôle technique en vue de la construction de cette cité. Au
niveau du Ciieel, la Commission électorale nationale autonome disposera d’un
bâtiment de quatre niveaux. Il en sera de même pour l’Agence nationale
d'identification des personnes et la Direction de l'émigration et de
l'immigration. La Direction des affaires consulaires et des Béninois de
l'extérieur, quant à elle, sera logée dans un immeuble de deux niveaux.
Le
projet Ciieel apparaît comme une avancée majeure dans la centralisation et
l'efficacité des services administratifs liés à l'identification des personnes,
à l'immigration, à l'émigration et aux processus électoraux. Toutes choses qui
postulent à l’efficacité et la célérité des services qui sont liés ou souvent
complémentaires.
Cette
démarche comporte plusieurs atouts en ce sens qu’on aura un centre
multifonctionnel moderne et une impulsion pour l’efficacité administrative, car
il permettra de simplifier les procédures pour les citoyens et d’améliorer la
coordination entre les différentes directions administratives.
Une suite logique
Avant
le Ciieel, le gouvernement avait déjà initié d’autres projets identiques visant
la construction de bâtiments administratifs à des structures publiques. Parmi
eux, il y a la Cité financière qui vise à instituer une zone financière où se
regrouperont les sièges des institutions. En sa première phase, seront réalisés
les travaux de construction d’un ensemble de trois bâtiments imposants,
respectivement de type R+7 pour la Caisse des dépôts et consignations du Bénin
et la Caisse autonome d’amortissement, R+7 pour la Société immobilière et
d’aménagement urbain, R+5 pour la Banque internationale pour l’industrie et le
commerce ; puis R+6 au profit de l’Institut national de la statistique et de la
démographie afin de le doter d’un cadre de travail adéquat.
Selon
les prévisions, la Cité financière va aussi abriter les sièges de la Banque
ouest-africaine de développement, de la Bourse régionale des valeurs
mobilières, des institutions de régulation, de la Société béninoise d’énergie
électrique, de la Société nationale des eaux du Bénin et de la Poste du Bénin
Sa.
Au
cœur de la ville de Cotonou, la Cité financière du Bénin se dessine comme un
projet phare dans la stratégie de modernisation du secteur économique et
financier du pays. Véritable moteur pour l'essor de l'économie béninoise, elle
ambitionne de devenir un centre financier de référence en Afrique de l'Ouest.
La
Cité financière du Bénin a été lancée afin de positionner le pays comme un hub
financier régional. Ce projet repose sur la construction de nouvelles
infrastructures dédiées à l'accueil d'institutions financières, d'entreprises
internationales, ainsi que de start-up innovantes dans le secteur des
technologies financières (FinTech). La Cité vise à favoriser l'investissement,
la création d'emplois et à dynamiser l'activité économique en mettant en place
un environnement favorable aux affaires.
Autres exemples
Le
Tribunal de commerce, la Cour d’appel de commerce, la Cour spéciale des
Affaires foncières et l’Agence nationale d’équipement et du patrimoine
immobilier de la justice occuperont dans les prochains mois un même bâtiment.
C’est un complexe immobilier qui sera construit, à cet effet.
Ce
projet immobilier vise à offrir un cadre de travail plus confortable au
personnel tout en améliorant l’efficacité des institutions judiciaires.
Ce
projet vient, après un certain nombre d’initiatives au profit du secteur de la
Justice, donner la preuve de la volonté du gouvernement de moderniser ce
secteur et de lui offrir les conditions d’atteindre des performances.
Ce
renouveau s’est aussi caractérisé par une dynamique de spécialisation des
juridictions et de leurs personnels.
Afin
de régler de manière définitive les difficultés que connaît l’administration
publique en matière de bâtiments, le gouvernement a créé, dans un premier
temps, au cours du Conseil des ministres du 18 novembre 2020, l’Agence
béninoise d’équipement et du patrimoine immobilier de la justice (Abepij). Sa
mission est de concevoir, planifier et réaliser les travaux de construction, de
gestion et d’équipement des cours, tribunaux et services extérieurs du
ministère.
Avant
l’idée du complexe immobilier, il y a eu les projets de construction de la Cité
administrative et de la Cité ministérielle. Ces projets constituent une étape
stratégique vers la modernisation de l’appareil administratif et gouvernemental
du pays. Ils représentent une opportunité unique pour améliorer la gouvernance,
la transparence et l'efficacité des services publics, tout en offrant un cadre
de travail moderne et fonctionnel aux agents de l'État.
De manière pratique, ces projets visent à centraliser les principales institutions gouvernementales, à améliorer la fonctionnalité des services publics et à offrir un cadre de travail moderne et performant pour les agents publics. Ils ont également pour but de renforcer la gouvernance, la transparence et l’efficacité de l’administration publique.