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Bilan du gouvernement / Défense nationale: Les forces armées renforcées et mieux équipées

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Alain Nouatin, ministre délégué chargé de la Défense nationale Alain Nouatin, ministre délégué chargé de la Défense nationale

Les conditions matérielles et sociales des Forces armées béninoises se sont beaucoup améliorées, ces huit dernières années. Au cours d’une intervention, Alain Fortuné Nouatin, ministre délégué auprès du chef de l’Etat chargé de la Défense nationale, a présenté un bilan élogieux. 

Par   Joël C. TOKPONOU, le 04 févr. 2025 à 08h50 Durée 3 min.
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Les Forces armées béninoises (Fab) ont acquis des équipements modernes et plus performants, ces huit dernières années. Leur effectif a été également renforcé. Elles ont aussi bénéficié de l’amélioration de leurs conditions de travail et l’assurance d’un mieux-être de leurs ayants droit en cas de décès en mission. Ainsi peut se résumer la situation actuelle des militaires béninois dont certains sont engagés sur les fronts de lutte contre le terrorisme dans le septentrion.

Le gouvernement, dans le but de contrer le terrorisme, a construit des bases opérationnelles avancées. A ce jour, il a déjà mis en place huit notamment à Malanville (Guéné), Ségbana (Liboussou), Tanguiéta (Parc Pendjari), Matéri, Karimama, Kalalé (Bessassi), Banikoara (Arbonga), Abomey-Calavi (Togbin).

Cela favorise le renforcement du maillage sécuritaire du territoire national sans perdre de vue que la présence d’une caserne est aussi gage de quiétude et de développement des activités économiques.

Dans cette même dynamique, des postes avancés fortifiés ont été aussi construits. En fait, dans une démarche d’anticipation mais aussi de modernisation, nous avons œuvré à compléter le dispositif de maillage sécuritaire avec la construction de 15 Postes avancés fortifiés. Ce sont les postes de Ségbana (Libanté), Tanguiéta (Bravo, Yangouali, Arly, Mare sacrée), Kérou (Kaobagou), Matéri (Campement, Nambouli, Tampaska, Tampaga), Banikoara (Bonté, Kérémou, Sampéto, Yankpa) et Kandi (Pont Alibori).

Recrutements massifs 

Ces dispositifs permettent de mieux maîtriser les terroristes dans leurs actions. Vous ne verrez aucun gîte terroriste au Bénin”, rassure Alain Fortuné Nouwatin, ministre délégué auprès du président de la République chargé de la Défense nationale.

S’agissant des rumeurs sur l’existence d’une base militaire occidentale au Bénin, le ministre est ferme. « Le Bénin n’a jamais abrité une base militaire sur son territoire, simplement parce qu’il n’a jamais signé un accord de défense depuis son accession à l’indépendance », martèle le ministre.

La volonté du gouvernement d’assurer la sécurité intérieure du Bénin et son intégrité territoriale s’est traduite par des recrutements massifs au profit des Forces armées béninoises. Ainsi,  8 200 recrues environ, formées et déployées en huit ans. De plus, 1500 autres sont actuellement en cours de recrutement.

« Ces vagues de recrutements favorisent le rajeunissement des effectifs et ont été des opportunités d’emplois pour des milliers de jeunes qui quittent ainsi le chômage ou la précarité», a indiqué Alain Nouatin. Un indicateur de l’efficacité de cette politique couplée avec une stratégie pertinente d’équipement des Forces armées, c’est que le Bénin maintient l’intégrité de son territoire et parvient à enrayer les assauts des Groupes armés terroristes. 

Casernes modernes 

Par ailleurs, de manière générale, l’action du gouvernement s’est traduite par l’acquisition d’équipements pour renforcer les capacités opérationnelles et logistiques de nos soldats. De façon spécifique, nous avons acquis des équipements de pointe dédiés à la lutte contre le terrorisme.

Pour tenir compte de la modernisation croissante de la ville de Cotonou et de l’inadéquation d’y maintenir un camp militaire de grande taille, il a été procédé à la fermeture du camp Ghézo et, à sa place, un camp moderne doté d'équipements tout aussi modernes, a été construit à Allada. Cette caserne accueille déjà des milliers de soldats et a produit un impact socioéconomique important dans la région d’Allada. Elle fait la fierté de nos Fab car, d’après les spécialistes, le Bénin est le seul pays à disposer d’une infrastructure militaire de cette envergure dans la sous-région et l’un des rares sur le continent.

Selon le gouvernement, la modernisation des casernes des Forces de défense sera poursuivie avec la construction de quatre grandes bases, la cité défense et sécurité devant abriter le ministère et les états-majors, le complexe sécurité-défense, etc.

Sûreté maritime

Avant 2016, les eaux territoriales béninoises étaient en proie à de fréquents actes de piraterie maritime qui constituaient de sérieuses entraves à la navigation et donc à la fréquentation du Port Autonome de Cotonou. Cette situation avait pour conséquences le renchérissement de la prime d’assurance et la cherté des denrées importées.

Depuis 2016, grâce à l’acquisition de nouveaux équipements, il a été réduit l’insécurité dans les eaux béninoises. Tout ceci a redonné confiance aux compagnies maritimes, permettant ainsi au port de devenir plus attractif.

Ainsi, d’une moyenne de 11 navires par mois qui fréquentaient le port en 2016, il en est à une moyenne mensuelle de 54 navires.

De plus, la préservation des ressources halieutiques et la lutte contre la pêche illicite ont permis de protéger et d’améliorer les activités de milliers de pêcheurs locaux le long du littoral.

Santé et assurance

Alors que seulement quatre centres de santé étaient disponibles avant son avènement, en 2016, 10 nouveaux centres médicaux dédiés aux Fab ont été construits notamment à Kandi, Bembèrèkè, Djougou, Parakou, Natitingou, Ouidah, Grand-Popo et Abomey-Calavi. Ce qui traduit la volonté de prendre en compte toutes les régions du pays. Un tel maillage apporte du soulagement aux familles des militaires qui peuvent bénéficier de soins sans avoir à faire de longs déplacements, mais aussi à la population qui fréquente ces centres de santé.

De plus, une nouvelle loi votée protège les ayants droit des militaires en cas de décès de ces derniers en mission sur le terrain. Dans une logique de conjuguer au passé les modiques aides symboliques aux soldats et autres personnels militaires qui subissent des dommages lors de leurs missions, le gouvernement  a décidé de leur apporter désormais des appuis structurants. La loi portant régime de prise en charge et de protection des personnes victimes en missions commandées a ainsi vu le jour.

Selon les grandes lignes de cette loi, les ayants droit des personnes victimes, qu’elles soient des militaires, policiers républicains ou civils impliqués dans des missions commandées, bénéficieront d’une importante prise en charge de l’Etat. Ce soutien se matérialise par le paiement d’un capital décès aux ayants droit et une prise en charge des orphelins mineurs jusqu’à l’âge de 21 ans. Il s’agira d’un appui matériel, financier et moral de l’Etat sous forme de subventions d’entretien, d’études et une assurance médicale gratuite ou prise en charge par l’Etat.

Les cibles de cette loi, ce sont les personnels civils impliqués dans les missions de sécurisation et de défense de la nation et y ayant perdu la vie, les personnels militaires des Forces armées béninoises blessés, décédés ou portés disparus à l’occasion des opérations visées ou leurs ayants droit, les personnels des Forces de sécurité publique et assimilés blessés, décédés ou portés disparus dans les mêmes types d’opérations ou leurs ayants droit, les civils blessés, décédés ou disparus impliqués ou associés par les Forces armées béninoises auxdites opérations ou leurs ayants droit, les ayants droit des victimes enregistrées au cours des missions extérieures dans le cadre des accords bilatéraux ou multilatéraux lorsque lesdits accords ne prévoient pas une mesure de prise en charge.