La Nation Bénin...
Les
conditions matérielles et sociales des Forces armées béninoises se sont
beaucoup améliorées, ces huit dernières années. Au cours d’une intervention,
Alain Fortuné Nouatin, ministre délégué auprès du chef de l’Etat chargé de la
Défense nationale, a présenté un bilan élogieux.
Les
Forces armées béninoises (Fab) ont acquis des équipements modernes et plus
performants, ces huit dernières années. Leur effectif a été également renforcé.
Elles ont aussi bénéficié de l’amélioration de leurs conditions de travail et
l’assurance d’un mieux-être de leurs ayants droit en cas de décès en mission.
Ainsi peut se résumer la situation actuelle des militaires béninois dont
certains sont engagés sur les fronts de lutte contre le terrorisme dans le
septentrion.
Le
gouvernement, dans le but de contrer le terrorisme, a construit des bases
opérationnelles avancées. A ce jour, il a déjà mis en place huit notamment à
Malanville (Guéné), Ségbana (Liboussou), Tanguiéta (Parc Pendjari), Matéri,
Karimama, Kalalé (Bessassi), Banikoara (Arbonga), Abomey-Calavi (Togbin).
Cela
favorise le renforcement du maillage sécuritaire du territoire national sans
perdre de vue que la présence d’une caserne est aussi gage de quiétude et de
développement des activités économiques.
Dans
cette même dynamique, des postes avancés fortifiés ont été aussi construits. En
fait, dans une démarche d’anticipation mais aussi de modernisation, nous avons
œuvré à compléter le dispositif de maillage sécuritaire avec la construction de
15 Postes avancés fortifiés. Ce sont les postes de Ségbana (Libanté), Tanguiéta
(Bravo, Yangouali, Arly, Mare sacrée), Kérou (Kaobagou), Matéri (Campement,
Nambouli, Tampaska, Tampaga), Banikoara (Bonté, Kérémou, Sampéto, Yankpa) et
Kandi (Pont Alibori).
Recrutements massifs
Ces
dispositifs permettent de mieux maîtriser les terroristes dans leurs actions.
Vous ne verrez aucun gîte terroriste au Bénin”, rassure Alain Fortuné Nouwatin,
ministre délégué auprès du président de la République chargé de la Défense
nationale.
S’agissant
des rumeurs sur l’existence d’une base militaire occidentale au Bénin, le
ministre est ferme. « Le Bénin n’a jamais abrité une base militaire sur son
territoire, simplement parce qu’il n’a jamais signé un accord de défense depuis
son accession à l’indépendance », martèle le ministre.
La
volonté du gouvernement d’assurer la sécurité intérieure du Bénin et son
intégrité territoriale s’est traduite par des recrutements massifs au profit
des Forces armées béninoises. Ainsi, 8
200 recrues environ, formées et déployées en huit ans. De plus, 1500 autres
sont actuellement en cours de recrutement.
« Ces vagues de recrutements favorisent le rajeunissement des effectifs et ont été des opportunités d’emplois pour des milliers de jeunes qui quittent ainsi le chômage ou la précarité», a indiqué Alain Nouatin. Un indicateur de l’efficacité de cette politique couplée avec une stratégie pertinente d’équipement des Forces armées, c’est que le Bénin maintient l’intégrité de son territoire et parvient à enrayer les assauts des Groupes armés terroristes.
Casernes modernes
Par
ailleurs, de manière générale, l’action du gouvernement s’est traduite par l’acquisition
d’équipements pour renforcer les capacités opérationnelles et logistiques de
nos soldats. De façon spécifique, nous avons acquis des équipements de pointe
dédiés à la lutte contre le terrorisme.
Pour
tenir compte de la modernisation croissante de la ville de Cotonou et de
l’inadéquation d’y maintenir un camp militaire de grande taille, il a été
procédé à la fermeture du camp Ghézo et, à sa place, un camp moderne doté
d'équipements tout aussi modernes, a été construit à Allada. Cette caserne accueille
déjà des milliers de soldats et a produit un impact socioéconomique important
dans la région d’Allada. Elle fait la fierté de nos Fab car, d’après les
spécialistes, le Bénin est le seul pays à disposer d’une infrastructure
militaire de cette envergure dans la sous-région et l’un des rares sur le
continent.
Selon le gouvernement, la modernisation des casernes des Forces de défense sera poursuivie avec la construction de quatre grandes bases, la cité défense et sécurité devant abriter le ministère et les états-majors, le complexe sécurité-défense, etc.
Sûreté maritime
Avant
2016, les eaux territoriales béninoises étaient en proie à de fréquents actes
de piraterie maritime qui constituaient de sérieuses entraves à la navigation
et donc à la fréquentation du Port Autonome de Cotonou. Cette situation avait
pour conséquences le renchérissement de la prime d’assurance et la cherté des
denrées importées.
Depuis
2016, grâce à l’acquisition de nouveaux équipements, il a été réduit
l’insécurité dans les eaux béninoises. Tout ceci a redonné confiance aux
compagnies maritimes, permettant ainsi au port de devenir plus attractif.
Ainsi,
d’une moyenne de 11 navires par mois qui fréquentaient le port en 2016, il en
est à une moyenne mensuelle de 54 navires.
De
plus, la préservation des ressources halieutiques et la lutte contre la pêche
illicite ont permis de protéger et d’améliorer les activités de milliers de
pêcheurs locaux le long du littoral.
Santé et assurance
Alors
que seulement quatre centres de santé étaient disponibles avant son avènement,
en 2016, 10 nouveaux centres médicaux dédiés aux Fab ont été construits
notamment à Kandi, Bembèrèkè, Djougou, Parakou, Natitingou, Ouidah, Grand-Popo
et Abomey-Calavi. Ce qui traduit la volonté de prendre en compte toutes les
régions du pays. Un tel maillage apporte du soulagement aux familles des
militaires qui peuvent bénéficier de soins sans avoir à faire de longs
déplacements, mais aussi à la population qui fréquente ces centres de santé.
De
plus, une nouvelle loi votée protège les ayants droit des militaires en cas de
décès de ces derniers en mission sur le terrain. Dans une logique de conjuguer
au passé les modiques aides symboliques aux soldats et autres personnels
militaires qui subissent des dommages lors de leurs missions, le
gouvernement a décidé de leur apporter
désormais des appuis structurants. La loi portant régime de prise en charge et
de protection des personnes victimes en missions commandées a ainsi vu le jour.
Selon
les grandes lignes de cette loi, les ayants droit des personnes victimes,
qu’elles soient des militaires, policiers républicains ou civils impliqués dans
des missions commandées, bénéficieront d’une importante prise en charge de
l’Etat. Ce soutien se matérialise par le paiement d’un capital décès aux ayants
droit et une prise en charge des orphelins mineurs jusqu’à l’âge de 21 ans. Il
s’agira d’un appui matériel, financier et moral de l’Etat sous forme de
subventions d’entretien, d’études et une assurance médicale gratuite ou prise
en charge par l’Etat.
Les cibles de cette loi, ce sont les personnels civils impliqués dans les missions de sécurisation et de défense de la nation et y ayant perdu la vie, les personnels militaires des Forces armées béninoises blessés, décédés ou portés disparus à l’occasion des opérations visées ou leurs ayants droit, les personnels des Forces de sécurité publique et assimilés blessés, décédés ou portés disparus dans les mêmes types d’opérations ou leurs ayants droit, les civils blessés, décédés ou disparus impliqués ou associés par les Forces armées béninoises auxdites opérations ou leurs ayants droit, les ayants droit des victimes enregistrées au cours des missions extérieures dans le cadre des accords bilatéraux ou multilatéraux lorsque lesdits accords ne prévoient pas une mesure de prise en charge.