La Nation Bénin...
L’école béninoise connait désormais de meilleurs jours. Elle est débarrassée des tares du passé et offre des opportunités d’épanouissement aux apprenants et enseignants. C’est l’essentiel de la sortie médiatique de Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire.
A
la présentation du Programme d’action du gouvernement (Pag), le 16 décembre
2016, les réformes au niveau du sous-secteur des enseignements maternel et
primaire devraient être axées sur de trois composantes. La première concerne
l’accès, l’équité et la rétention à l’école. La deuxième porte sur
l’amélioration de la qualité de l’enseignement. La dernière est relative au
pilotage et au soutien des services. Avec dextérité et minutie, chacune de ces
composantes a été mise en oeuvre au grand bonheur des apprenants et
enseignants, voire des parents d’élèves.
En
fait, le diagnotic était clair. “Nous avions un déficit d’environ 8 794 salles
de classe dans les sous-secteurs des enseignements maternel et primaire”,
informe Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire. La
thérapie n’a pas tardé. De 2016 à aujourd’hui, le gouvernement a construit et
équipé 8 000 salles de classe puis réhabilité 3000 autres. Conséquence, le
Bénin a amélioré considérablement son ratio élèves/salle de classe dont la
moyenne aujourd’hui est en dessous de la norme en vigueur, soit 40 élèves par
salle de classe alors que la norme Eqf prévoit au moyenne 50 par classe.
Tous
ces efforts sont couronnés par des taux de réussite appréciables aux examens
successifs. Ainsi, un taux de réussite au Cep de 81,29 % a été obtenu en 2023
contre seulement 41,98 % en 2016.
L’autre
facteur de rétention des élèves, c’est la politique des cantines scolaires. A
ce niveau, estime le ministre, c’est une métamorphose car en 2016, le taux de
couverture des écoles en cantines scolaires ouvertes par l’Etat était de 17 %
pour environ 250 000 enfants impactés. Et au regard du budget consacré, soit 1
milliard de F Cfa dont 200 millions pour le fonctionnement, ces enfants ne
mangeaient, au mieux, que pendant 20 jours dans une année scolaire qui en
compte 180.
« Dans ce domaine, nous avons réalisé un véritable exploit grâce à la politique déployée depuis 2016. Aujourd’hui, environ 1 300 000 écoliers ont un repas chaud dans plus de 80 % de nos écoles primaires publiques du premier au dernier jour de l’année scolaire grâce à une allocation budgétaire de plus de 32,5 milliards F Cfa l’an », indique Salimane Karimou.
De
manière pratique, les cantines scolaires représentent une véritable bouffée
d’oxygène pour les parents qui, faute de moyens, n’arrivaient pas à subvenir
aux besoins de leurs enfants, ce qui obligeait ceux-ci à quitter trop tôt les
classes. Désormais, grâce à ces cantines, le taux de rétention dans le système
éducatif s’est fortement amélioré, passant de 72 % en 2016 à 96 % en 2023. Les
cantines scolaires apparaissent ainsi comme un instrument de promotion de
l’équité et de la justice sociale au profit des bénéficiaires.
Mais ces performances ne sont pas encore celles visées par le gouvernement. « L’objectif affiché est d’atteindre 100 % de couverture d’ici à 2026. Cet objectif, on peut s’en apercevoir, est à portée de main. Mieux, nous entendons faire voter une loi sur le financement de l'alimentation scolaire et le développement du modèle national d'alimentation scolaire pour l’inscrire dans la durée et obliger tout gouvernement à y consacrer les ressources nécessaires », a fait comprendre l’autorité.
« Avant la rentrée des classes, notamment lors de la pré rentrée, les écoles reçoivent le quart de la subvention annuelle. Ce qui permet aux directeurs d’acquérir les premiers outils pour le démarrage des activités pédagogiques». C’est ce qu’a révélé le ministre des Enseignements maternel et primaire pour montrer que le paiement tardif des subventions aux écoles est désormais un lointain souvenir.
Selon
le diagnostic, jusqu’en 2016, la plupart des écoles restaient sans subventions
ou n’en percevaient qu’une partie jusqu’à la fin de l’année scolaire. Or, ces
ressources sont censées permettre aux écoles d’assurer leur fonctionnement
quotidien, de payer les factures d’eau et d’électricité, les outils
pédagogiques, etc. C’est pourquoi, après avoir apuré les dettes des écoles
publiques, le gouvernement a initié le paiement à bonne date des subventions à
toutes les écoles publiques pour leur fonctionnement. Il entend garder cette tendance
et la pérenniser.
Le
même changement de cap est observé au niveau de l’effectif du personnel
enseignant. Selon le ministre, jusqu’en 2016 l’école béninoise a souffert d’un
manque criant d’enseignants. La défaillance de l’Etat a amené les populations à
faire recours à des communautaires payés par les parents dans le but d’avoir un
enseignant devant leurs enfants. C’est ainsi que des menuisiers, couturiers et
autres artisans certes compétents dans leurs domaines, s’étaient retrouvés
comme instituteurs devant les enfants. Aussi, en 2016, l’état des lieux
affichait-il un déficit de 12 126 enseignants.
A en croire le ministre, dès 2016, le gouvernement s’est employé à concrétiser le principe « une salle de classe, un enseignant». Ainsi, l’Etat a recruté en 2017, 3 461 enseignants contractuels et procédé ensuite au redéploiement de 3 088 enseignants jadis en poste sédentaire, c’est-à-dire qui étaient dans des bureaux et n’allaient plus en classe alors qu’ils étaient tous jeunes (moins de 15 ans de service) et valides. Mieux, plus de 16 000 Aspirants au métier d’enseignant (Ame) sont actuellement, déployés dans les écoles maternelles et primaires sur toute l’étendue du territoire national.
Les aspirants, contrairement aux vacataires par le passé, bénéficient de conditions confortables. Même s’ils ne sont pas encore reversés, les Ame bénéficient de bien d’avantages qui améliorent considérablement leurs conditions de vie et de travail. En témoignent les six grandes décisions prises en leur faveur par le gouvernement, il y a quelques mois.
Ainsi,
les Ame sont désormais payés tous les mois de l’année, soit douze mois sur
douze. Ils obtiennent donc le paiement du dernier mois de l’année,
contrairement à la situation qui prévalait jusque-là où ils étaient payés
pendant onze mois sur les douze de l’année. C’est d’ailleurs en décembre 2022
que le gouvernement leur avait accordé l’avantage d’être payés pendant onze
mois sur les douze. Sinon qu’ils étaient rémunérés seulement pendant dix mois.
L’autre
mesure prise au bénéfice des Ame, c’est l’instauration d’une prime d’engagement
pour service d’intérêt national fixé à 20 000 F Cfa par mois. Une nouveauté qui
réjouit cette catégorie professionnelle qui, depuis toujours, n’a jamais
bénéficié de la moindre prime. Ils étaient même exclus de l’obtention des
primes de rentrée, des primes de journée pédagogique et autres avantages qui
permettent d’arrondir les fins du mois.
Toujours
au nombre des mesures sociales dont sont bénéficiaires les Ame, il y a
l’assurance santé, au même titre que les fonctionnaires. Ce qui ne manque pas
d’alléger leurs difficultés pour faire face aux soins dans les centres de santé
en cas de maladie.
Les
mesures sociales concernent aussi particulièrement les femmes qui officient
comme Ame. Elles ont désormais des congés de maternité. Justice est ainsi faite
à ces femmes qui, en cas de grossesse, ne parvenaient plus à poursuivre leurs
activités car considérées comme ayant abandonné leurs postes et traitées comme
tel.
Les
enfants des Ame ne sont pas oubliés dans les nouvelles mesures sociales en
faveur de leurs géniteurs. Ils ne paient plus les frais de scolarité.
Selon les constats, avant 2016, il y avait une insuffisance notoire à la fois d'inspecteurs pour l'encadrement pédagogique et de conseillers pédagogiques de zone. Le Bénin comptait alors, seulement 28 inspecteurs en activité. Or il est important que la qualité de l’enseignement dispensé soit irréprochable afin de disposer de ressources humaines de qualité. Pour réaliser cet objectif, le gouvernement a beaucoup investi dans le personnel de contrôle et d’encadrement.
«
Ainsi, le gouvernement a recruté, formé et déployé 151 élèves-inspecteurs, et
300 élèves-conseillers pédagogiques de zone. En d’autres termes, en moins de 10
ans, nous avons quintuplé le nombre de personnes en service dans ces corps »,
explique le ministre Salimane Karimou.
De ce fait, il est noté une nette amélioration du nombre de visites de classe et d'inspections réalisées chaque année. Dans la pratique, alors que moins de 25 % des écoles faisaient l'objet de visite de classe ou d'inspection avant 2016, aujourd’hui au moins 60 % des écoles sont prises en compte et cela permet de mettre une pression positive sur les enseignants afin qu’ils accomplissent bien leur devoir au profit des apprenants.
Selon les constats, avant 2016, il y avait une insuffisance notoire à la fois d'inspecteurs pour l'encadrement pédagogique et de conseillers pédagogiques de zone. Le Bénin comptait alors, seulement 28 inspecteurs en activité. Or il est important que la qualité de l’enseignement dispensé soit irréprochable afin de disposer de ressources humaines de qualité. Pour réaliser cet objectif, le gouvernement a beaucoup investi dans le personnel de contrôle et d’encadrement.
«
Ainsi, le gouvernement a recruté, formé et déployé 151 élèves-inspecteurs, et
300 élèves-conseillers pédagogiques de zone. En d’autres termes, en moins de 10
ans, nous avons quintuplé le nombre de personnes en service dans ces corps »,
explique le ministre Salimane Karimou.
De ce fait, il est noté une nette amélioration du nombre de visites de classe et d'inspections réalisées chaque année. Dans la pratique, alors que moins de 25 % des écoles faisaient l'objet de visite de classe ou d'inspection avant 2016, aujourd’hui au moins 60 % des écoles sont prises en compte et cela permet de mettre une pression positive sur les enseignants afin qu’ils accomplissent bien leur devoir au profit des apprenants.