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Bilan et perspectives des droits de l’enfant: La protection, une priorité au Bénin

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Les avancées en matière de protection des droits de l'enfant ont été mises en relief Les avancées en matière de protection des droits de l'enfant ont été mises en relief

Réunis à Cotonou, ce mardi 17 juin à l’occasion de la 35e Journée de l’Enfant africain, autorités, partenaires et enfants ont salué les engagements du Bénin en faveur des droits de l’enfant, autour du thème : "Planification et budgétisation pour les droits de l'enfant : progrès réalisés depuis 2010".

Par   Lhys DEGLA, le 18 juin 2025 à 08h09 Durée 2 min.
#35e Journée de l’Enfant africain #droits de l’enfant

La 35e Journée de l’Enfant africain se veut être ‘‘une tribune de plaidoyer et une fenêtre ouverte sur l’avenir.’’ Le ministère des Affaires sociales ainsi que ses partenaires nationaux et internationaux sur les différents projets en faveur de la protection des enfants ont souhaité faire un point d’étape des actions accomplies   ainsi que des perspectives.

Alain Orounla, préfet du Littoral, a salué les efforts du gouvernement béninois sous l’impulsion du président Patrice Talon, pour l’amélioration des conditions de vie des enfants et a appelé chacun à s’informer, s’engager et agir en faveur des enfants.

Nadège Ahoga, directrice départementale des Affaires sociales, a présenté les avancées du Bénin en matière des droits de l’enfant, un exposé riche en données. De 2010 à 2024, les investissements budgétaires dans les secteurs sensibles à l’enfant ont presque doublé notamment le taux de scolarisation primaire qui est passé de 97 % à 119 %, la scolarisation secondaire, de 54 % à 81 % et la mortalité infanto-juvénile, de 125 à 80 pour 1 000 naissances vivantes.

« Le défi reste immense, mais les fondations sont solides », a-t-elle fait savoir en insistant sur les inégalités persistantes en milieu rural, et la nécessité d’un effort constant.

 

La voix puissante des enfants

Sègla Jeannot Sohou, représentant du Conseil consultatif national des enfants, a salué les progrès accomplis par le gouvernement en matière d’éducation, de santé, de cadre de vie, et de protection sociale. Mais il a aussi dénoncé les réalités tenaces telles que les violences, viols, inceste d’une part et l’errance, la déscolarisation et le travail illégal de certains enfants d’autre part. « L’avenir, c’est nous. Et nous sommes l’avenir », a-t-il lancé avec gravité. Il a donc exhorté les autorités à renforcer les moyens et la société à respecter les droits de chaque enfant.

« Le 16 juin, en hommage aux enfants de Soweto de 1976, incarne un cri de justice et d’espoir». Dans son adresse, Aminatou Sar, représentante de l’Onu au Bénin a rappelé que cette journée ne doit pas être seulement une commémoration, mais « un appel à rendre effectifs les droits de tous les enfants, sans distinction ». Elle a salué les efforts du Bénin, notamment la Vision Bénin 2060, le Plan national de développement et l’augmentation de la part des secteurs sociaux dans le budget national, passant de 32,6 % en 2019 à 43,4 % en 2025. Aminatou Sar a exhorté à renforcer les systèmes de protection, la formation des enseignants, l’aménagement d’environnements scolaires sécurisés et la participation active des enfants aux décisions qui les concernent. Pour finir, elle a renouvelé l’engagement du Système des Nations unies.

Le capital santé

S’adressant directement aux enfants, Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, a rappelé que « la santé est un droit ». Il a mis en avant la stratégie des 1 000 premiers jours (nutrition, soins précoces), la vaccination (polio, rougeole, paludisme) et le rôle des relais communautaires. « Votre santé, c’est votre droit. Et nous avons le devoir de la garantir», a-t-il souligné.

Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance a vu en cette journée comme étant celle de la redevabilité collective. Sous le leadership du président Patrice Talon, le budget social a doublé en 10 ans. Elle a fait état des projets phares tels que les cantines scolaires ; le projet 1 000 premiers jours, le programme pilote pour enfants en situation de rue, le système intégré de suivi et de données, etc. « Au-delà des chiffres, c’est le vécu quotidien de milliers d’enfants qui change »,  a-t-elle indiqué avant de lancer un appel à la mobilisation générale aux institutions, familles et société civile.