La Nation Bénin...
Réunis à Cotonou, ce mardi 17 juin à l’occasion de la 35e
Journée de l’Enfant africain, autorités, partenaires et enfants ont salué les
engagements du Bénin en faveur des droits de l’enfant, autour du thème :
"Planification et budgétisation pour les droits de l'enfant : progrès
réalisés depuis 2010".
La 35e Journée de l’Enfant africain se veut être ‘‘une
tribune de plaidoyer et une fenêtre ouverte sur l’avenir.’’ Le ministère des
Affaires sociales ainsi que ses partenaires nationaux et internationaux sur les
différents projets en faveur de la protection des enfants ont souhaité faire un
point d’étape des actions accomplies
ainsi que des perspectives.
Alain Orounla, préfet du Littoral, a salué les efforts du
gouvernement béninois sous l’impulsion du président Patrice Talon, pour
l’amélioration des conditions de vie des enfants et a appelé chacun à
s’informer, s’engager et agir en faveur des enfants.
Nadège Ahoga, directrice départementale des Affaires
sociales, a présenté les avancées du Bénin en matière des droits de l’enfant,
un exposé riche en données. De 2010 à 2024, les investissements budgétaires
dans les secteurs sensibles à l’enfant ont presque doublé notamment le taux de
scolarisation primaire qui est passé de 97 % à 119 %, la scolarisation
secondaire, de 54 % à 81 % et la mortalité infanto-juvénile, de 125 à 80 pour 1
000 naissances vivantes.
« Le défi reste immense, mais les fondations sont solides
», a-t-elle fait savoir en insistant sur les inégalités persistantes en milieu
rural, et la nécessité d’un effort constant.
La voix puissante des enfants
Sègla Jeannot Sohou, représentant du Conseil consultatif
national des enfants, a salué les progrès accomplis par le gouvernement en
matière d’éducation, de santé, de cadre de vie, et de protection sociale. Mais
il a aussi dénoncé les réalités tenaces telles que les violences, viols,
inceste d’une part et l’errance, la déscolarisation et le travail illégal de
certains enfants d’autre part. « L’avenir, c’est nous. Et nous sommes l’avenir
», a-t-il lancé avec gravité. Il a donc exhorté les autorités à renforcer les
moyens et la société à respecter les droits de chaque enfant.
« Le 16 juin, en hommage aux enfants de Soweto de 1976,
incarne un cri de justice et d’espoir». Dans son adresse, Aminatou Sar,
représentante de l’Onu au Bénin a rappelé que cette journée ne doit pas être
seulement une commémoration, mais « un appel à rendre effectifs les droits de
tous les enfants, sans distinction ». Elle a salué les efforts du Bénin,
notamment la Vision Bénin 2060, le Plan national de développement et
l’augmentation de la part des secteurs sociaux dans le budget national, passant
de 32,6 % en 2019 à 43,4 % en 2025. Aminatou Sar a exhorté à renforcer les
systèmes de protection, la formation des enseignants, l’aménagement
d’environnements scolaires sécurisés et la participation active des enfants aux
décisions qui les concernent. Pour finir, elle a renouvelé l’engagement du
Système des Nations unies.
Le capital santé
S’adressant directement aux enfants, Benjamin Hounkpatin,
ministre de la Santé, a rappelé que « la santé est un droit ». Il a mis en
avant la stratégie des 1 000 premiers jours (nutrition, soins précoces), la
vaccination (polio, rougeole, paludisme) et le rôle des relais communautaires.
« Votre santé, c’est votre droit. Et nous avons le devoir de la garantir»,
a-t-il souligné.
Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance a vu en cette journée comme étant celle de la redevabilité collective. Sous le leadership du président Patrice Talon, le budget social a doublé en 10 ans. Elle a fait état des projets phares tels que les cantines scolaires ; le projet 1 000 premiers jours, le programme pilote pour enfants en situation de rue, le système intégré de suivi et de données, etc. « Au-delà des chiffres, c’est le vécu quotidien de milliers d’enfants qui change », a-t-elle indiqué avant de lancer un appel à la mobilisation générale aux institutions, familles et société civile.