La Nation Bénin...
Des jeunes venus des universités publiques du Bénin et de
diverses organisations de jeunesse ont pris part, ce mercredi 4 octobre, à un
atelier annuel de réflexion et de formation sur le thème « Citoyenneté et
devoirs patriotiques : les jeunes s’engagent dans la cité ». Cet
atelier est initié par l’Institut des artisans de justice et de paix en
collaboration avec la fondation Konrad Adenauer et l’Université d’Abomey-Calavi.
La citoyenneté des jeunes ne saurait se limiter à des
engagements patriotiques de circonstance, à des mobilisations pour la patrie,
circonscrites à des événements particuliers et souvent motivées par la
contingence et l’urgence. Elle doit, au contraire, se déployer au quotidien,
infuser tous les actes et paroles de chaque jeune, afin d’éviter que la nation
soit plongée dans des situations extrêmes. C’est convaincus de cela que
l’Institut des artisans de justice et de paix, en collaboration avec la
fondation Konrad Adenauer et l’Université d’Abomey-Calavi, a initié ce
mercredi, à l’endroit des jeunes, un atelier de réflexion et de formation sur
la citoyenneté et les devoirs patriotiques. Plusieurs communications ont été animées.
La première intitulée : « l’Etat et la motivation de la jeunesse à un
engagement citoyen » a été animée par le professeur Dodji Amouzouvi. La
deuxième communication porte sur le thème : « Patriotisme et devoirs
patriotiques : redonner confiance à la jeunesse pour un engagement citoyen
productif » et a été animée par le professeur Albert Honlonkou.
Abbé Éric Aguénounon, directeur de l’Institut des artisans
de justice et de paix (Iajp/Co) affirme que la jeunesse constitue le fer de
lance de tout développement qui se veut durable et la force motrice de toute
démocratie qui entend être viable. La portée de l’action de cette jeunesse,
selon lui, est prodigieuse lorsque, entrant en résonance avec la fibre
patriotique qui est la sienne, elle décide de s’engager au prix de sa vie pour
que bougent les choses au sommet de l’Etat et que vive la nation. Il indique
que la conscience citoyenne des jeunes doit déborder l’arène politique et
s’étendre à une culture de travail bien fait, créatif et collectif. Représentant
la fondation Konrad Adenauer, Théodore Golli reconnaît l’importance de cet
atelier qui, selon lui, est primordial pour le renforcement de la démocratie.
Pour le professeur Maxime da Cruz, ancien recteur de
l’Université d’Abomey-Calavi, la question de l’engagement concerne la jeunesse
et toute la société parce que une société sans personnes engagées est une
société sans boussole.
Sens du bien commun.
Il est plus que jamais crucial de former la jeunesse en
touchant le cœur et la conscience de chaque jeune afin de muscler sa fibre
patriotique et d’aiguiser son sens du bien commun. Monseigneur Aristide
Gonsallo, évêque en charge de la commission Justice et Paix au sein de la
Conférence épiscopale du Bénin, indique que l’Iajp s’attèle à ce délicat travail,
en tant que institution de l’Eglise, accueillant la mission de formation des
consciences reçue de la part de la Conférence épiscopale du Bénin. « C’est
un travail de proximité avec les jeunes qui commence avec beaucoup de
lucidité », a-t-il ajouté. Il affirme que c’est ensemble que les hommes
peuvent relever tous les défis liés à la jeunesse béninoise. S’adressant aux
jeunes, Monseigneur Aristide Gonsallo les invite à être, par leur sens de prise
de conscience, de maîtrise de soi et de maturité, des porteurs d’espérance au
service de la cité.
La conscience citoyenne des jeunes doit déborder l’arène politique et s’étendre à une culture de travail bien fait, créatif et collectif