La Nation Bénin...
Lors
de la deuxième rencontre du groupe de concertation genre et protection sociale,
organisée à Cotonou dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les Vbg, le
ministère des Affaires sociales et de la Microfinance, les partenaires
techniques et financiers, ainsi que des membres de la société civile, ont
échangé sur les défis et opportunités pour intégrer efficacement le genre dans
les politiques sociales du Bénin, jeudi 5 décembre dernier au Fonds national de
Microfinance.
La
deuxième rencontre de concertation du groupe genre et protection sociale, tenue
le 5 décembre 2024 à Cotonou, s’inscrit dans un contexte marqué par la campagne
mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux
filles. Ce cadre de dialogue réunit différents acteurs clés pour renforcer les
initiatives en faveur de l’équité de genre et de la protection sociale,
considérées comme des leviers essentiels pour le développement durable.
Benoît
Libali, représentant adjoint de l’Unfpa au Bénin, a mis en avant l’importance
de ce groupe pour impulser une réflexion collective autour des défis
structurels liés au genre. Il a rappelé que cette rencontre vise à consolider
les acquis, en tenant compte des engagements internationaux tels que ceux liés
à la Déclaration de Beijing et aux Objectifs de développement durable (Odd).
“Nous devons renforcer la coordination multisectorielle pour que les politiques
de genre et de protection sociale produisent des impacts durables sur les
communautés, en particulier les populations vulnérables”, a-t-il déclaré.
Parmi
les réalisations notables, il a cité la soumission du rapport national sur la
Déclaration de Beijing +30 et le démarrage du processus de validation du
rapport Femmes, Paix et Sécurité 2024. Ces avancées traduisent, selon lui,
l’engagement du gouvernement béninois et des partenaires techniques et
financiers à créer un environnement propice à l’équité et à l’autonomisation.
Il a également salué les efforts nationaux pour intégrer le genre dans les politiques publiques et a réaffirmé l’engagement des partenaires techniques à accompagner les autorités béninoises dans leurs initiatives.
Des défis dans l’opérationnalisation
Sakina Gambari Imoru, secrétaire générale adjointe du ministère des Affaires sociales et de la Microfinance, a pour sa part, insisté sur le rôle crucial du groupe de concertation. Créé conformément aux recommandations des Nations unies de 1997, ce mécanisme vise à promouvoir une approche inclusive en matière de développement social et de genre. Elle a cependant rappelé que des défis majeurs subsistent, notamment dans l’opérationnalisation des filets sociaux et l’accès équitable aux ressources et opportunités. Ces problématiques freinent l’atteinte des Odd, en particulier ceux liés à la réduction des inégalités et à la gouvernance inclusive. “Il est impératif que tous les acteurs, publics comme privés, maintiennent leur engagement pour faire des droits des femmes une priorité nationale”, a-t-elle déclaré.
Sakina
Gambari Imorou a également mis en exergue les avancées réalisées sous la
gouvernance actuelle, notamment l’autonomisation des femmes à travers des
programmes innovants et des lois protectrices. Ces initiatives témoignent,
selon elle, de la volonté du gouvernement béninois de répondre aux besoins
spécifiques des groupes vulnérables, tout en favorisant la paix sociale et la
sécurité.
À
l’issue de cette rencontre, plusieurs recommandations ont été formulées pour
renforcer la synergie d’action entre les acteurs. Il s’agit notamment
d’améliorer la coordination entre les différents ministères et structures
impliquées, de consolider les mécanismes existants et d’accélérer
l’opérationnalisation des programmes sociaux dans les zones les plus reculées.
Ce groupe de concertation se présente comme un outil stratégique pour faire avancer les droits des femmes et promouvoir une approche systémique dans l’intégration du genre et de la protection sociale.