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Conseil des ministres : La construction du siège de la HAAC à Porto-Novo relancée

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Par   Eric TCHOGBO, le 05 janv. 2017 à 00h12

Le projet d’installation de certaines institutions de la République à Porto Novo, ville capitale, reprend de plus belle. La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) verra la construction de son siège reprendre sous peu.

Les travaux de construction du siège de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) démarrés en octobre 2005 sont toujours à l’abandon. « Ils ont été arrêtés en septembre 2008 pour défaut de financement complémentaire », a annoncé le ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki mercredi 4 janvier au cours de son point de presse. Selon ses explications, le coût des travaux préalablement estimé à deux milliards de FCFA est passé entre temps à 4,7 milliards à l’issue d’un appel d’offres lancé en juillet 2004. « Une mission d’expertise a été ordonnée par le gouvernement. Le rapport final a été validé le 13 octobre 2016. Le Conseil a pris connaissance des conclusions de ce rapport », indique le ministre d’Etat. Lesdites conclusions, poursuit-il, sont relatives notamment à la bonne qualité des fondations de l’ouvrage ainsi qu’à l’évaluation des coûts des travaux restants.
« Le coût des travaux restants est évalué à 3,8 milliards FCFA et les propositions d’amélioration de l’ouvrage sont estimées à près de 3 milliards, soit un montant global de 6,8 milliards nécessaire à l’achèvement des travaux », compte non tenu notamment des frais liés à l’immobilisation du matériel, aux agios bancaires, au règlement des éventuels contentieux. Examinant ledit rapport, le gouvernement a instruit les ministres en charge de la Justice et du Cadre de vie, « en liaison avec l’Agent judiciaire du Trésor, aux fins de négocier à l’amiable la rupture des contrats en cours pour permettre la poursuite des travaux sur de nouvelles bases ». Dans la même veine, les ministres en charge du Cadre de vie et de l’Economie et des Finances « ont été instruits pour sélectionner par appel d’offre ouvert un partenaire privé pour la reprise et l’achèvement des travaux dans le cadre d’un BOT ».

Mise en place d’un dispositif de suivi de la mise en œuvre du PAG

Le Conseil des ministres du mercredi 4 janvier a décidé de mettre en place un dispositif opérationnel de suivi et d’accompagnement de la mise en œuvre du PAG. Ainsi, des unités présidentielles de suivi seront mises en place, des comités de réforme constitués dans tous les ministères et une équipe chargée de l’élaboration et du suivi de la mise en œuvre d’une matrice des réformes relatives à l’amélioration de l’environnement des affaires sera aussi constituée. Le gouvernement prévoit aussi cinq groupes de travail multisectoriels de même qu’un comité de mobilisation de financements et de coordination des relations avec les différents partenaires techniques et financiers. Ce faisant, note le ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki, « l’organisation générale relative à la mise en œuvre du PAG est achevée et le dispositif opérationnel de suivi et d’accompagnement est en place ». Ce qui permettra notamment aux 299 projets et 77 réformes du PAG lancé le 16 décembre dernier, de se mettre à l’abri de tout défaut de suivi?

411 agents à recruter dans l’administration des finances

L’administration publique béninoise sera à nouveau renforcée, sous peu, par le recrutement de plus de 400 agents au profit des services des impôts et de l’Inspection générale des finances.

L’administration des finances va perdre sous peu, une bonne partie de ses travailleurs appelés à faire valoir leurs droits à la retraite. Pour y remédier, le Conseil des ministres au cours de sa séance du mercredi 4 janvier a décidé et autorisé pour combler ces départs massifs à la retraite, de faire recruter 411 agents au niveau de deux structures importantes dans la gestion des finances publiques, notamment au niveau de la mobilisation de ressources intérieures et du contrôle des finances publiques. Ainsi, 36 agents seront recrutés au profit de l’Inspection générale des finances et 375 autres au niveau de la direction générale des Impôts.
Le gouvernement s’est aussi penché sur la cellule d’appui à l’ordonnateur national du Fonds européen de développement (cellule FED au ministère des Finances et de l’Économie). Il a examiné, note le ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki, la question relative à l’efficacité globale de ladite cellule. Depuis 2012, révèle-t-il, l’Union européenne a suspendu son financement au fonctionnement de cette cellule. « Le montant de la subvention de l’Union européenne à mobiliser au titre du 11è FED s’élève à 244 milliards dont les points d’application sont inscrits dans le PAG 2016-2021. Il apparaît donc impérieux de rétablir les relations harmonieuses de coopération » avec elle, martèle le ministre d’Etat. Pour ce faire, « un nouveau programme d’appui à l’ordonnateur national a été récemment formulé avec l’Union européenne ». Lequel implique la création d’une unité technique d’appui à l’ordonnateur national du FED. Une unité mieux dimensionnée et plus efficace dans la mobilisation des ressources, astreinte à l’obligation de résultat en lieu et place de l’actuelle cellule d’appui, précise Pascal Irénée Koupaki?

Construction d’une centrale thermique de 400 MW à Maria-Gléta


Au cours de son point de presse du mercredi 4 janvier, le ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République a annoncé la construction à Maria-Gléta d’une centrale thermique visant à réduire le déficit énergétique du pays.

Au moints 70 % d’autonomie énergétique à l’horizon 2025 ! C’est là, l’une des ambitions du chef de l’Etat et de son gouvernement qui voudraient aussi combler le déficit d’offre d’électricité et diversifier les sources d’approvisionnement en énergie électrique pour le Bénin. Au nombre des multiples actions prévues dans ce cadre figure la construction d’une centrale thermique de 400 MW à Maria-Gléta. La première phase de ce projet comprend la construction d’une centrale thermique de 120 MW pour un coût global de 107,1 milliards FCFA. La Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO participe à ce financement par un prêt d’un montant de 15 milliards au Bénin. L’accord de prêt a été signé le 23 décembre dernier, rapporte le ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République. « Avec le prêt de la BIDC, nous pouvons considérer que le financement de la construction de la centrale thermique de 120 MW est bouclé », annonce-t-il par ailleurs. 

Ce même conclave des ministres et du chef de l’Etat a aussi tablé sur le financement par la Banque européenne d’investissement du projet « Eau et Assainissement Cotonou Phase 3 ». L’objectif dudit projet est de contribuer à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des eaux usées. Avec sa réalisation, il est attendu un accroissement du taux de desserte globale en eau potable en milieu urbain et périurbain de 84 % en 2015 à 100 % à fin 2021. La Banque européenne d’investissement participe au financement à hauteur de 19,7 milliards FCFA. Le contrat de financement a été signé le 8 décembre dernier. Le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant transmission, à l’Assemblée nationale, pour autorisation de ratification, dudit contrat de financement?

Par Josué F. MEHOUENOU