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Dernier discours sur l’état de la Nation: Les mots d’au revoir de Patrice Talon

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Dans un discours empreint d’émotion, ce mardi 23 décembre, devant les députés à l’Assemblée nationale, le président Patrice Talon a dit son au revoir au peuple béninois. Une allocution forte, à travers laquelle l’homme d’État s’est montré prêt à assumer son prochain départ du pouvoir avec l’intime conviction de laisser à la prospérité un héritage dont elle saura être fière.

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 23 déc. 2025 à 15h31 Durée 3 min.
#Patrice Talon

Face aux députés à l’Assemblée nationale, le président Patrice Talon n’a pas seulement présenté un état de la Nation. Il a ouvert une page intime de l’histoire politique du Bénin en disant son au revoir au peuple avec des mots touchants. D’une voix chargée d’émotion, il a reconnu la difficulté de la séparation après des années d’exercice du pouvoir. « Vous aurez compris que l’émotion m’a étreint. Il est difficile de se quitter quand on s’aime », a lâché Patrice Talon, laissant transparaître une humanité rarement exprimée dans ce cadre institutionnel. Mais loin de la nostalgie, le président a inscrit ses mots dans une philosophie du devoir. Pour lui, la grandeur d’une Nation repose aussi sur la capacité de ses dirigeants à savoir partir. « Il faut savoir se dire au revoir pour laisser la place à d’autres », a-t-il affirmé, rappelant ainsi son engagement à respecter l’alternance et la continuité républicaine.

Aussi, Patrice Talon s’est projeté dans l’avenir, non plus comme acteur central, mais comme citoyen observateur. Il a exprimé le souhait de regarder, demain, le message du prochain président depuis un lieu ordinaire, un café, un bar, chez des amis et de constater que le Bénin aura encore progressé. Une image forte, presque symbolique, traduisant sa vision d’un pouvoir qui se transmet sans heurt, au service exclusif du progrès. Il a surtout appelé les Béninois à la confiance. Confiance en leur destin commun, en leur capacité d’effort, de résilience et de développement. « Je voudrais que l’âme du Bénin y veille », a-t-il invoqué.