La Nation Bénin...
Dans le cadre de leur deuxième session ordinaire de l’année 2025, les membres du Conseil économique et social ont accueilli une délégation du ministère de l’Economie et des Finances, conduite par le directeur de cabinet Hermann Takou, pour la présentation des grandes lignes du projet de loi de finances, gestion 2026, lundi 13 octobre dernier, au siège de l’institution à Cotonou.
Conrad Gbaguidi, président du Ces, a rappelé à l’ouverture de la séance de présentation des grandes lignes du budget 2026, le fondement constitutionnel de cette séance, citant les dispositions de l’article 139 de la Constitution et celles de la loi organique du Ces, qui confèrent au Conseil la mission d’examiner les projets de loi à caractère économique et social. « Conformément aux dispositions en vigueur, le président de la République transmet tous les projets de loi à notre institution pour étude et avis ». Abordant le contexte de l’élaboration du budget, Conrad Gbaguidi a salué la résilience de l’économie du Bénin et la rigueur budgétaire du gouvernement, malgré un environnement international marqué par l’incertitude. « Le projet de loi de finances pour 2026 s’équilibre en ressources et en charges à hauteur de 3 783,984 milliards de F Cfa. Il consacre 42 % de ses allocations aux dépenses de sécurité et aux volets de sensibilité sociale, confirmant la volonté du gouvernement de réduire les inégalités et de renforcer le capital humain à travers le Rsu et l’Arch », a indiqué le président du Ces.
Il a encouragé les conseillers à examiner le document avec attention afin de formuler des avis constructifs et éclairés sur les politiques publiques définies. Hermann Takou, directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, a structuré sa présentation en quatre grands points. Il a d’abord exposé le socle juridique et historique du budget, citant la Vision 2060, le Programme d’action du gouvernement 2021–2026 et la loi organique relative aux lois de finances. Ces documents, a-t-il expliqué, tracent le cadre de l’action publique et orientent les politiques budgétaires en faveur d’une croissance durable et inclusive. Le 2e point a porté sur le scénario macroéconomique retenu pour 2026, fondé sur un taux de croissance projeté à 7,5 % et une inflation maîtrisée à environ 2 %. « Ce scénario repose sur des hypothèses prudentes et réalistes, qui tiennent compte de la conjoncture régionale et internationale, » a précisé Hermann Takou.
Le troisième axe a permis d’aborder les grandes lignes des recettes et dépenses, ainsi que les priorités sectorielles. Le dernier volet, consacré à la politique fiscale, a mis en lumière les mesures envisagées pour élargir l’assiette, améliorer la mobilisation des ressources et encourager l’investissement privé.
Cette séance a permis aux conseillers du Ces de mieux comprendre les orientations budgétaires du gouvernement. Elle marque une étape essentielle dans la procédure d’examen du budget, avant la transmission du texte à l’Assemblée nationale. En clôturant les échanges, le président Conrad Gbaguidi a salué « la clarté et la pédagogie » de la présentation du ministère et réaffirmé l’engagement du Ces à « accompagner le gouvernement dans sa politique de développement économique et social ».
Le président du Ces (au milieu) ouvrant la session