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Développement des Petites et moyennes entreprises: Une boussole décennale pour le secteur

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Laurent Gangbès, directeur général de l’Adpme Laurent Gangbès, directeur général de l’Adpme

Le document de Politique nationale de Promotion et de Développement des petites et moyennes entreprises 2025-2034 a été approuvé, mercredi 28 mai dernier en Conseil des ministres. Cet important outil de planification permettra de mieux conduire les actions dans ce secteur.

 

Par   Joël C. TOKPONOU, le 30 mai 2025 à 07h30 Durée 3 min.
#petites et moyennes entreprises

La Politique nationale de promotion et de développement des petites et moyennes entreprises 2025-2034, élaborée suivant une démarche inclusive et participative, précise les repères stratégiques devant guider les interventions relatives aux  micro, petites et moyennes entreprises sur la période visée. Ces Pme sont attendues, à l’horizon 2034, pour être compétitives dans un cadre institutionnel adéquat et un environnement des affaires favorable à la création de la richesse, des emplois décents et durables.

L’approbation du document permettra ainsi de disposer d'une orientation nationale en matière de promotion et de développement des micro, petites et moyennes entreprises, tenant compte des mutations socio-économiques afin de mieux répondre aux nouveaux défis de développement de notre pays.

Depuis l’avènement du régime de la Rupture, le gouvernement œuvre pour la transformation structurelle de l’économie béninoise, travaille à l’émergence de Pme viables et compétitives. Plusieurs mesures et initiatives ont ainsi été prises à travers des réformes pour le renforcement des Pme. Il s’agit, entre autres, de la création de l’Adpme, l’adoption des mesures incitatives pour l’amélioration des conditions et modalités d'accès au financement du Fonds national de développement agricole (Fnda) au profit des exploitants et des petites et moyennes entreprises agricoles, l’adoption du dispositif d’intervention de l’Adpme, l’adoption du décret fixant les modalités d’octroi du label start-up aux micro, petites et moyennes entreprises et les droits et obligations y relatifs…

Déjà, en avril dernier, le gouvernement dotait l’Adpme d’un plan stratégique. Ce document de référence vise à lui permettre de disposer d'un outil de planification à moyen terme et d'un référentiel de programmation de toutes ses interventions sur la période de référence.

Le plan stratégique l'aidera à faire des choix stratégiques afin de déployer ses outils opérationnels, dans le cadre de sa mission consistant à contribuer à la promotion et au développement des micro, petites et moyennes entreprises au Bénin à travers l'orientation, l'accompagnement, le financement et la facilitation de l'accès aux marchés.

Dans une approche globale, un plan d'action et un cadre de mesure des performances y sont associés, dans une approche mixte impliquant l'ensemble des acteurs clés de l'écosystème entrepreneurial au Bénin. Le plan postule qu’à l'horizon 2029, les micro, petites et moyennes entreprises béninoises, avec un tissu renforcé, émergent et contribuent à la transformation structurelle de l'économie béninoise.

Maillon central

L'Agence de développement des petites et moyennes entreprises (Adpme) installée par le gouvernement sous la tutelle du ministère des Pme et de la Promotion de l’emploi, est une institution ouverte à toutes les entreprises, qu'elles soient petites, moyennes ou même grandes. Son rôle est d’accueillir les entreprises ou les porteurs de projet, de les écouter, de définir avec eux, une fois le diagnostic effectué, le dispositif d’accompagnement le plus adapté à leur situation. 

L'Adpme agit comme un guichet unique pour toutes les initiatives entrepreneuriales. Cela signifie que nous centralisons les demandes des entreprises mais aussi celles des partenaires techniques et financiers (Ptf), de manière que l'argent public mis à la disposition du pays soit efficacement dépensé pour le développement des petites et moyennes entreprises. De nombreux Ptf ont différents programmes d’accompagnement, mais ces initiatives ne sont pas toujours bien coordonnées. « Notre rôle est de veiller à ce que les actions et programmes de nos partenaires soient cohérents et alignés sur les priorités stratégiques du pays. Un exemple concret concerne l'interdiction des importations de volailles surgelées, à partir du 31 décembre 2024. Si un programme a pour impact l’augmentation de l’importation de volailles surgelées, nous ne devons pas l’accompagner», faisait comprendre Laurent Gangbès, directeur général de l’Adpme.

« En revanche, poursuit-il, si des programmes initiés par des Ptf ou des Ong ont pour ambition d’accompagner les Pme dans la filière avicole en investissant dans la production de poussins, de provende, dans les abattoirs, dans les entrepôts frigorifiques ... alors nous coordonnerons nos moyens avec ceux des Ptf pour accompagner les programmes. Cela illustre l'importance d'avoir une approche coordonnée et alignée sur les réalités locales ».