La Nation Bénin...
Le
document de Politique nationale de Promotion et de Développement des petites et
moyennes entreprises 2025-2034 a été approuvé, mercredi 28 mai dernier en
Conseil des ministres. Cet important outil de planification permettra de mieux
conduire les actions dans ce secteur.
La
Politique nationale de promotion et de développement des petites et moyennes
entreprises 2025-2034, élaborée suivant une démarche inclusive et
participative, précise les repères stratégiques devant guider les interventions
relatives aux micro, petites et moyennes
entreprises sur la période visée. Ces Pme sont attendues, à l’horizon 2034,
pour être compétitives dans un cadre institutionnel adéquat et un environnement
des affaires favorable à la création de la richesse, des emplois décents et
durables.
L’approbation
du document permettra ainsi de disposer d'une orientation nationale en matière
de promotion et de développement des micro, petites et moyennes entreprises,
tenant compte des mutations socio-économiques afin de mieux répondre aux
nouveaux défis de développement de notre pays.
Depuis
l’avènement du régime de la Rupture, le gouvernement œuvre pour la transformation
structurelle de l’économie béninoise, travaille à l’émergence de Pme viables et
compétitives. Plusieurs mesures et initiatives ont ainsi été prises à travers
des réformes pour le renforcement des Pme. Il s’agit, entre autres, de la
création de l’Adpme, l’adoption des mesures incitatives pour l’amélioration des
conditions et modalités d'accès au financement du Fonds national de
développement agricole (Fnda) au profit des exploitants et des petites et
moyennes entreprises agricoles, l’adoption du dispositif d’intervention de
l’Adpme, l’adoption du décret fixant les modalités d’octroi du label start-up
aux micro, petites et moyennes entreprises et les droits et obligations y
relatifs…
Déjà,
en avril dernier, le gouvernement dotait l’Adpme d’un plan stratégique. Ce
document de référence vise à lui permettre de disposer d'un outil de
planification à moyen terme et d'un référentiel de programmation de toutes ses
interventions sur la période de référence.
Le
plan stratégique l'aidera à faire des choix stratégiques afin de déployer ses
outils opérationnels, dans le cadre de sa mission consistant à contribuer à la
promotion et au développement des micro, petites et moyennes entreprises au
Bénin à travers l'orientation, l'accompagnement, le financement et la facilitation
de l'accès aux marchés.
Dans
une approche globale, un plan d'action et un cadre de mesure des performances y
sont associés, dans une approche mixte impliquant l'ensemble des acteurs clés
de l'écosystème entrepreneurial au Bénin. Le plan postule qu’à l'horizon 2029,
les micro, petites et moyennes entreprises béninoises, avec un tissu renforcé,
émergent et contribuent à la transformation structurelle de l'économie
béninoise.
Maillon central
L'Agence
de développement des petites et moyennes entreprises (Adpme) installée par le
gouvernement sous la tutelle du ministère des Pme et de la Promotion de
l’emploi, est une institution ouverte à toutes les entreprises, qu'elles soient
petites, moyennes ou même grandes. Son rôle est d’accueillir les entreprises ou
les porteurs de projet, de les écouter, de définir avec eux, une fois le
diagnostic effectué, le dispositif d’accompagnement le plus adapté à leur
situation.
L'Adpme
agit comme un guichet unique pour toutes les initiatives entrepreneuriales. Cela
signifie que nous centralisons les demandes des entreprises mais aussi celles
des partenaires techniques et financiers (Ptf), de manière que l'argent public
mis à la disposition du pays soit efficacement dépensé pour le développement
des petites et moyennes entreprises. De nombreux Ptf ont différents programmes
d’accompagnement, mais ces initiatives ne sont pas toujours bien coordonnées. «
Notre rôle est de veiller à ce que les actions et programmes de nos partenaires
soient cohérents et alignés sur les priorités stratégiques du pays. Un exemple
concret concerne l'interdiction des importations de volailles surgelées, à
partir du 31 décembre 2024. Si un programme a pour impact l’augmentation de
l’importation de volailles surgelées, nous ne devons pas l’accompagner»,
faisait comprendre Laurent Gangbès, directeur général de l’Adpme.
« En revanche, poursuit-il, si des programmes initiés par des Ptf ou des Ong ont pour ambition d’accompagner les Pme dans la filière avicole en investissant dans la production de poussins, de provende, dans les abattoirs, dans les entrepôts frigorifiques ... alors nous coordonnerons nos moyens avec ceux des Ptf pour accompagner les programmes. Cela illustre l'importance d'avoir une approche coordonnée et alignée sur les réalités locales ».