La Nation Bénin...
La
République récompense la constance de l'engagement, le sérieux dans le service
et la dignité d'un service silencieux. Cadres et agents au service de la
diplomatie ont été reçus, mardi 3 juin, dans différents Ordres nationaux, signe
de leur contribution à l’œuvre accomplie au sein du ministère des Affaires
étrangères.
Ils
sont opératrice de saisie, secrétaire et secrétaire adjoint des services
administratifs, assistant informatique, contrôleur des services financiers et
diplomate. Tous en service au ministère des Affaires étrangères, reçus dans les
Ordres nationaux. Pour de bons et loyaux services rendus à la diplomatie et
donc à la nation béninoise, ils ont été retenus pour être distingués devant
parents, collègues et amis, mardi 3 juin. Pour leur remettre leurs attributs,
la grande chancelière, vice-présidente de la République, a fait appel à la
présidente de la Haute Cour de justice, Commandeur de l’Ordre national. Elle
fera aussi office de marraine de la cérémonie et, à ce titre, tiendra à
l’endroit des heureux récipiendaires des mots de gratitude autant pour leurs
parcours respectifs que pour leur dévouement à la cause de la diplomatie.
«
En République du Bénin, reconnaître le mérite, c'est affirmer les principes,
c'est dire à haute voix ce que l'on valorise, ce que l'on soutient et ce que
l'on veut voir grandir », introduit alors Dandi Gnamou. Selon elle, le
ministère des Affaires étrangères ne s'expose pas, mais il tient l'une des clés
de notre souveraineté et façonne l'image du Bénin dans les enceintes
internationales, construit des partenariats, préserve nos intérêts, défend nos
conditions et bien souvent, apaise des tensions. Un métier exigeant qui
s'inscrit dans la durée, réclame patience, maîtrise, loyauté et parfois même
silence, note-t-elle. Pour ensuite, souligner la part prise par la quinzaine de
travailleurs distingués durant leur carrière au sein de la maison Diplomatie.
«
Les décorations que nous remettrons aujourd'hui sont plus que des symboles… Ce
sont des actes de reconnaissance officielle. Elles disent à chacun d'entre
vous, la nation vous a vu. Elles disent à la jeunesse le mérite finit toujours
par être disponible. Et dans un monde où les défis sont de plus en plus
complexes, votre métier est devenu plus que jamais stratégique », lance-t-elle.
Servir l'État n'est jamais un point d'arrivée, mais un engagement qui se
renouvelle chaque jour, dira-t-elle. Appelant les récipiendaires à être fiers
de ce qu’ils ont accompli, mais surtout de ce qu’ils incarnent désormais, « les
visages visibles d'une éthique invisible ». Elle les présente comme « des
repères dans une époque qui cherche ses repères », souhaitant aussi que cette distinction
les inspire, les porte, mais surtout qu'elle les oblige, et qu'elle rappelle à
tous ceux qui les entourent que dans cette grande maison qu’on appelle l’État,
la fidélité, la discrétion et le droit sont encore des valeurs.
Cette
ode à la reconnaissance fera place à la remise des attributs à qui mérite son
rang de chevalier de l’Ordre national, chevalier de l’Ordre du mérite ou encore
chevalier du mérite social. Mais avant, marraine et heureux du jour ont paraphé
les documents qui scellent l’effectivité de cette distinction et de la
cérémonie qui l’accompagne. Le reste du protocole, comme il est fait obligation
en de pareilles occasions, a consacré la lecture des procès-verbaux, la remise
des attestations, quelques accolades et l’immortalisation en souvenir visuel de
l’instant.
Eddy Nounagnon Houndeffo, au nom de ses pairs, tiendra le discours de remerciement. « Cette distinction que nous recevons avec joie n'est pas un aboutissement, mais un appel à continuer sur le bon chemin. Elle ne célèbre pas seulement un parcours, mais elle rappelle un idéal fort, celui d'agents publics profondément engagés au service de l'intérêt général », reconnaît-il. « Nous l'accueillons donc avec humilité, conscients qu'elle dépasse nos seules personnes. Elle honore le service diplomatique dans toute sa diversité, sa continuité et sa discrétion. Porter sur sa poitrine cet insigne renforce la conscience et nous oblige », estime le porte-parole. «Mes collègues et moi sommes résolument engagés à relever ce défi, animés par la forte conviction que si recevoir une distinction est un honneur, en être à la hauteur est un devoir », relève-t-il, pour enfin conclure que dans l'administration publique, nul ne reçoit une médaille pour avoir marché seul.