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Editorial de Paul AMOUSSOU: Dynamique brisée

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Editorial de Paul Amoussou Editorial de Paul Amoussou

“Une nouvelle fois, nous voyons les militaires d’un pays africain retourner leurs armes contre leur propre gouvernement au lieu de protéger leurs propres concitoyens et de lutter contre les menaces terroristes”. Ces propos de Mo Ibrahim résument assez bien la situation au Niger actuellement. Et, dégoûté, celui-ci tire la conclusion qui sied à cet énième fourvoiement d’une armée dans la sous-région: “Rien ne saurait justifier le renversement d’un gouvernement démocratiquement élu”, dit-il dans un communiqué édificateur, non sans rappeler le sort injuste subi par Roch Marc Kaboré . Il en est du scénario ubuesque à Niamey comme précédemment à Ouagadougou et Bamako, où les moquettes feutrées de palais s’accommodent des bottes militaires et où les strapontins dorés contrastent avec la présence imposée du kaki militaire.

Par   Paul AMOUSSOU, le 28 juil. 2023 à 08h52 Durée 3 min.
#éditorial de Paul Amoussou
C’est la conséquence des coups d’État non-sens qui ont cours actuellement, avec un mode opératoire partout identique, comme si les putschistes se passent le mot, d’une caserne à l’autre bout de la région. La menace sécuritaire est mise en avant, ajoutée au faux argument de mauvaise gouvernance, pour justifier la forfaiture commise par ces experts de l’art de la guerre, qui manifestement préfèrent les intérieurs dorés des palais comme point stratégique de lutte efficiente contre les terroristes !
A une transgression près, ces militaires, au service d’une cause obscure, selon toute évidence, nous feraient prendre des vessies pour des lanternes. Plus que les Constitutions qu’ils s’amusent à suspendre comme s’il s’agissait d’une partie de belote, c’est la dynamique démocratique que ces hommes en armes brisent ainsi, en plus des élans de développement, qui requièrent mieux que cette forme de dispersion des énergies.