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Élections générales 2026: 100 000 agents électoraux à recruter par la Cena

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La Commission électorale nationale autonome (Cena) prend les dispositions pour des élections pacifiques, libres et transparentes. Elle l’a réitéré aux acteurs de la Plateforme électorale des organisations de la société civile, ce mardi 18 mars à Cotonou. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 19 mars 2025 à 09h06 Durée 3 min.
#Elections générales de 2026

La société civile s’en est référée à la Cena pour s’informer des actes préparatoires et des différentes dispositions prises pour la réussite des premières élections générales de l’ère du renouveau démocratique, et affirmer par la même occasion, sa disponibilité à accompagner l’institution. “L’objectif visé en échangeant avec la Cena est de parvenir à des élections crédibles, transparentes et surtout paisibles en 2026”, a indiqué Léontine Idohou, membre de la Plateforme électorale des organisations de la société civile, cheffe de délégation. La société civile a insisté au cours de ses échanges avec la Cena sur la qualité des agents électoraux qui se retrouvent au cœur du processus. “Je mettrais surtout l’accent sur la formation des agents de postes de vote. J’aurais souhaité que ça se fasse un peu plus tôt. Quand c’est la veille, les gens donnent leurs noms, et après ils ne sont pas tous présents, et il faut les remplacer au dernier moment, ces personnes ne retiennent pas grand-chose. Nous assistons donc à beaucoup de complications, lorsqu’il s’agit de remplir les documents de la Cena. Je souhaiterais comme en 2023, qu’on leur fasse signer des engagements”, a-t-elle déclaré. Elle poursuit : “De bonne ou de mauvaise foi, ceux qui sont affiliés à certains partis déconnent ce jour-là. S’ils sont de la mouvance et se retrouvent dans l’environnement des opposants, ils font des choses pour que des bulletins soient annulés par la Cour. Et d’autres disparaissent au moment où il faut signer la fiche. Alors que la loi dit qu’il faut donner des copies à tous les partis présents, ils en donnent à certains et pas à d’autres. C’est pour cela que je souhaiterais qu’il y ait encore cet engagement, qu’on prenne le temps de leur expliquer que si quelqu’un déconne, il peut se retrouver devant la justice”. Sacca Lafia, président de la Cena explique à ses hôtes que l’institution est bien consciente de ces réalités. 

Des doléances de part et d’autre

A l’en croire, c’est l’une des raisons pour lesquelles la formation se déroule en deux phases, c’est-à-dire en ligne et en présentiel. Lors du recrutement, la formation en ligne est considérée comme un bonus pour les postulants. Aussi, fait remarquer Sacca Lafia, les agents électoraux qui ont déconné par le passé sont placés sur une liste noire et ne pourront plus travailler avec la Cena. Il rassure également de ce que la prise d’engagements par lesdits agents ayant produit des résultats positifs, elle sera reconduite. “C’est pour que l’agent électoral n’ait pas le sentiment qu’il est un militant que le processus de leur sélection a été ôté au parlement. Aujourd’hui, c’est par l’anonymat total que la Cena recrute à partir d’un système informatique. Sachez que la Cena fait tout pour prendre les meilleurs. Le grand nombre fait qu’on n’a pas toujours l’effectif. Actuellement, nous avons besoin de 100 000 personnes, alors qu’avant c’était 50 000. Pour certains endroits, il n’y a même pas de volontaires. On s’en sort avec les enseignants sur place, les infirmiers, ou on les transporte d’une localité voisine”, a expliqué le président de la Cena aux acteurs de la société civile. Et pour réussir à mobiliser ce personnel, la Cena entend s’y prendre au plus tôt. “Nous allons même améliorer le traitement pour être sûrs d’avoir ce personnel”, a ajouté Sacca Lafia. Boucary Abou Soulé Adam, directeur général des Elections, n’a pas manqué non plus de rassurer les acteurs de la société civile sur la qualité des agents électoraux.

La Plateforme électorale des organisations de la société civile a aussi plaidé le cas des personnes vivant avec un handicap et souhaité que la Cena prenne des mesures pour leur faciliter l’accès aux postes de vote. Par ailleurs, elle entend organiser un atelier méthodologique pour le suivi citoyen relativement à la liste électorale. A en croire les acteurs de la plateforme, il s’agira de pallier le fait qu’au jour des élections, certains disent ne pas retrouver leur centre de vote ou leur nom sur la liste électorale. Le président de la Cena va aussi formuler quelques doléances à l’endroit de ses hôtes. Il souhaite les voir accompagner l’institution dans la vulgarisation de certaines dispositions du code électoral. “Il faudra expliquer largement aux populations le nouveau code électoral, surtout que ce sont des élections couplées”, a déclaré Sacca Lafia.