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Elections pacifiques et lutte contre l’extrémisme violent: Pascal Essou échange avec une délégation du Dcaf

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La délégation de la Dcaf et Pascal Essou (au milieu)  au sortir de leurs échanges La délégation de la Dcaf et Pascal Essou (au milieu) au sortir de leurs échanges

Le Médiateur de la République, Pascal Essou, s’est entretenu avec une délégation du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (Dcaf), hier lundi 16 juin. Au cœur des échanges, les actions à mettre en œuvre pour des élections pacifiques comme par le passé, et le renforcement de la lutte inclusive contre l’extrémisme violent au Bénin et dans la sous-région.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 17 juin 2025 à 07h35 Durée 2 min.
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Une délégation du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (Dcaf) s’est rendue au cabinet du Médiateur de la République, ce lundi. Deux sujets étaient au cœur des échanges: la lutte contre l’extrémisme violent au Sahel central et dans les pays du golfe de Guinée, et les mesures pour des élections pacifiques. Là-dessus, les deux partenaires ont discuté des défis, priorités aux niveaux national et sous-régional et des pistes de collaboration possible.

« L'objet de la visite, c'était de discuter avec le Médiateur de la République, qui est aussi président de l'association des Médiateurs de l'Uemoa, pour comprendre un peu les préoccupations et quelle pourrait être notre contribution… », explique Jolie-Ruth Morand, coordinatrice principale en charge de la mise en œuvre des programmes du Dcaf au Sahel central et dans les quatre pays du golfe de Guinée. « Au niveau du Bénin, il y a les élections qui arrivent. Comment faire pour accompagner afin que le Bénin puisse connaître, comme dans le passé, des élections pacifiques ? Et là aussi, le Médiateur de la République est au centre. Nous avons discuté de l'extrémisme violent, de la cohésion sociale. Quel est son rôle là-dessus ? Comment peut-on l'accompagner pour que chacun puisse jouer ce rôle ? On a vu que le tout militaire ne résout pas le problème… », a-t-elle précisé au sortir de l’audience.

La lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme nécessite également une approche régionale holistique, prenant en compte tous les pays concernés. Sur la question, Pascal Essou et ses hôtes ont discuté de ce qu’il peut faire, en sa qualité de Médiateur de la République et président des Médiateurs de l'Uemoa, pour rassembler et faciliter le dialogue entre les pays de la sous-région. « On a trouvé qu'on peut travailler ensemble pour permettre ce dialogue qui a toujours existé et qui est la seule voie aujourd'hui. Pour les pays de la sous-région isolés, chacun dans son coin, ça va être très difficile de s'attaquer à ces problématiques sécuritaires que la région connaît… », rappelle Jolie-Ruth Morand.

Dans cette perspective, le Médiateur de la République propose quatre projets d’activité qui ont été présentés à la délégation. Celle-ci a promis, une fois à Genève, de voir ce qui serait possible en priorité numéro un, numéro deux ainsi de suite, de même que ce que le Dcaf pourrait faire à court, moyen et long termes.

Le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité est une fondation suisse qui travaille dans la sous-région depuis des années, sur les questions de bonne gouvernance sécuritaire, en mettant les besoins de la population au centre de ses actions. Le Dcaf travaille avec les Médiateurs de la République au niveau national et appuie également l'Association des Médiateurs de l'Uemoa.