La Nation Bénin...
Le Médiateur de la République, Pascal Essou, s’est
entretenu avec une délégation du Centre de Genève pour la gouvernance du
secteur de la sécurité (Dcaf), hier lundi 16 juin. Au cœur des échanges, les
actions à mettre en œuvre pour des élections pacifiques comme par le passé, et
le renforcement de la lutte inclusive contre l’extrémisme violent au Bénin et
dans la sous-région.
Une délégation du Centre de Genève pour la gouvernance du
secteur de la sécurité (Dcaf) s’est rendue au cabinet du Médiateur de la
République, ce lundi. Deux sujets étaient au cœur des échanges: la lutte contre
l’extrémisme violent au Sahel central et dans les pays du golfe de Guinée, et
les mesures pour des élections pacifiques. Là-dessus, les deux partenaires ont
discuté des défis, priorités aux niveaux national et sous-régional et des
pistes de collaboration possible.
« L'objet de la visite, c'était de discuter avec le
Médiateur de la République, qui est aussi président de l'association des
Médiateurs de l'Uemoa, pour comprendre un peu les préoccupations et quelle
pourrait être notre contribution… », explique Jolie-Ruth Morand, coordinatrice
principale en charge de la mise en œuvre des programmes du Dcaf au Sahel
central et dans les quatre pays du golfe de Guinée. « Au niveau du Bénin, il y
a les élections qui arrivent. Comment faire pour accompagner afin que le Bénin
puisse connaître, comme dans le passé, des élections pacifiques ? Et là aussi,
le Médiateur de la République est au centre. Nous avons discuté de l'extrémisme
violent, de la cohésion sociale. Quel est son rôle là-dessus ? Comment peut-on
l'accompagner pour que chacun puisse jouer ce rôle ? On a vu que le tout
militaire ne résout pas le problème… », a-t-elle précisé au sortir de
l’audience.
La lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme
nécessite également une approche régionale holistique, prenant en compte tous
les pays concernés. Sur la question, Pascal Essou et ses hôtes ont discuté de
ce qu’il peut faire, en sa qualité de Médiateur de la République et président
des Médiateurs de l'Uemoa, pour rassembler et faciliter le dialogue entre les
pays de la sous-région. « On a trouvé qu'on peut travailler ensemble pour
permettre ce dialogue qui a toujours existé et qui est la seule voie
aujourd'hui. Pour les pays de la sous-région isolés, chacun dans son coin, ça
va être très difficile de s'attaquer à ces problématiques sécuritaires que la région
connaît… », rappelle Jolie-Ruth Morand.
Dans cette perspective, le Médiateur de la République propose quatre projets d’activité qui ont été présentés à la délégation. Celle-ci a promis, une fois à Genève, de voir ce qui serait possible en priorité numéro un, numéro deux ainsi de suite, de même que ce que le Dcaf pourrait faire à court, moyen et long termes.