La Nation Bénin...
Les 29 et 30 mars et 1er avril prochains,
les syndiqués des trois ordres de l’enseignement (primaire, secondaire et
supérieur) sont appelés aux urnes au titre des élections professionnelles 2024.
Ce jeudi 14 mars, à la Bourse du travail, l’alliance ‘‘Aube Nouvelle’’ a lancé
sa campagne électorale. Cette coalition de syndicats entend redonner vie à
l’action syndicale.
L’alliance ‘‘Aube Nouvelle’’ entre
officiellement en campagne électorale au titre des élections professionnelles
dans les trois ordres de l’enseignement à savoir le primaire, le secondaire et
le supérieur. Ces élections permettront de désigner les organisations
syndicales représentatives au sein des commissions administratives paritaires,
des commissions en charge du dialogue social, des comités de direction et
plusieurs autres instances de prise de décisions au niveau des ministères.
Pour ces élections, l’alliance ‘‘Aube
Nouvelle’’, composée de trois organisations syndicales à savoir la Centrale des
syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), l'Union nationale des syndicats des
travailleurs du Bénin (Unstb) et la Confédération générale des travailleurs du
Bénin (Cgtb), veut rafler la majorité des sièges pour « sauver l’école
béninoise mais aussi ses acteurs et surtout ceux qui sont à l’opérationnel, à
l’instar des enseignants, des administratifs et des membres des corps de
contrôle ».
Cette alliance entend marquer la différence à
tous points de vue, qu’il s’agisse de la gestion des carrières du personnel
enseignant, la défense des intérêts des travailleurs et autres, pour une école
béninoise plus rayonnante.
A la suite des coordonnateurs de l’alliance au
niveau du primaire et du secondaire, Apollinaire K. Affewe, secrétaire général
de l’Unstb, rappelle qu’il s’agit d’élections à la base et rassure les acteurs
concernés du soutien des trois centrales et confédérations syndicales.
Dans son projet de campagne sectorielle,
l’alliance s’engage, une fois majoritaire au terme des élections, à redorer le
blason du syndicalisme. « Nous sommes là pour travailler à construire un
mouvement syndical efficace et l’alliance ‘‘Aube Nouvelle’’ est née de cette
volonté de l’efficacité de l’action syndicale», indique Apollinaire K. Affewe.
«Aujourd’hui, ‘‘Aube Nouvelle’’ est une réponse aux cris de cœur des
travailleurs qui en ont marre de nous voir divisés, malmenés par des textes de
lois… Nous allons donc apporter une réponse aux travailleurs pour dire : faire
ensemble et vivre ensemble, c’est encore possible dans le mouvement syndical »,
renchérit Moudachirou Bachabi, secrétaire général de la Cgtb.
Intérêt général
Au-delà de la question du mouvement syndical,
l’alliance veut travailler à améliorer les conditions de vie et de travail des
acteurs mais aussi rehausser l’image de l’école béninoise. « Nous avons dit
qu’à l’‘‘Aube Nouvelle’’, aucune situation ne doit être une fatalité pour le
travailleur où qu’il soit. Nous avons dit que nous ne serons pas les griots des
acteurs politiques. Nous avons dit que nous n’allons pas tronquer les intérêts
des travailleurs sur l’autel des promesses politiques qui ne tiennent pas la
route… ». Tel est, en résumé, le projet de campagne de l’alliance, et qui a été
rappelé aux acteurs à la base par Moudachirou Bachabi.
« Donc, chers amis, vous avez une mission :
celle de redonner vie à l’action syndicale. Vous avez déjà l’instrument qui est
l’‘‘Aube Nouvelle’’ et vous avez derrière vous des faitières responsables qui
ont entendu le cri de cœur des travailleurs… », rassure le secrétaire général
de la Cgtb, ajoutant que l’alliance n’est pas seulement celle des syndiqués
affiliés aux trois centrales, mais aussi celle de tous les travailleurs, quels
que soient leurs bords, appelant ainsi tous les travailleurs à voter pour l’alliance
‘‘Aube Nouvelle’’.
Les élections au primaire sont fixées au 29
mars prochain, celles au niveau du secondaire sont prévues pour le 30 mars et
le lendemain, c’est-à-dire le 1er avril, le personnel du supérieur ferme la
marche. A l’annonce des résultats, seules les organisations syndicales ayant
obtenu plus de 20 % des suffrages exprimés participeront au partage des sièges
au sein des instances sectorielles de prise de décisions.