La Nation Bénin...
Une
séance d'information et de sensibilisation a été organisée par l'Agence
nationale pour l'Emploi (AnpE) à l’endroit des femmes afin de les entretenir
sur les textes spécifiques consacrés à la protection de la gent féminine et la
lutte contre les violences basées sur le genre (Vbg), vendredi 21 mars dernier,
à l’Université de Parakou. Ceci dans le cadre de ses missions en faveur de
l'emploi et de l'autonomisation des femmes.
«
Le constat des inégalités relevant du sexe, c’est-à-dire du genre, viole les
droits fondamentaux des femmes. Ce constat est attaché aux déséquilibres
économiques, à la défaillance de l’employabilité des femmes et aux difficultés
liées à leur participation à la création des ressources », a d’entrée de jeu
souligné Me Justin Assongba, avocat au Barreau du Bénin, à l’occasion de la
séance d'information et de sensibilisation sur les textes spécifiques consacrés
à la protection de la femme et la lutte contre les violences basées sur le
genre. Il est nécessaire, selon ses dires, d’intégrer la question du genre dans
les politiques d’emploi et d’accompagnement des bénéficiaires des programmes de
l’AnpE. Face aux menaces liées aux violences faites aux femmes qui pèsent sur
les bénéficiaires de ses divers programmes, l'Agence nationale pour l'Emploi
(AnpE) n’a pas manqué de coupler sa séance de présentation des opportunités
qu’elle offre à travers ses offres de services à la séance d’information et de
sensibilisation. Ceci afin de mieux accompagner les femmes vers une
autonomisation économique et sociale.
Colombe
Doyigbé, directrice des Ressources humaines en charge du volontariat et Point
focal de l'Institut national de la Femme (Inf) à l’AnpE, à travers la
thématique ‘’Volontariat et protection des droits des femmes’’, a rappelé que
le volontariat constitue un levier majeur pour sensibiliser et accompagner les
femmes dans l'accès à leurs droits et à l'emploi. Une présentation détaillée de
l’Inf et de ses attributions ainsi que des mécanismes mis en place pour
soutenir les femmes victimes de violences, a été faite pour mieux édifier les
participantes.
Evoquant
les mécanismes juridiques et le cadre de répression des violences faites aux
femmes, Me Justin Assongba a indiqué que « les violences faites aux femmes et
aux filles demeurent une réalité préoccupante et en constante progression,
malgré l'existence de mécanismes de protection des droits des femmes».
Aussi,
a-t-il présenté à l’assistance les mécanismes institutionnels de protection des
droits des femmes, notamment l'Institut national de la Femme (Inf), les
tribunaux et cours de justice, ainsi que les mécanismes juridiques, à travers
les lois spécifiques encadrant la prévention et la répression des violences.
S’il
a admis que l’accent est mis sur la répression du non-respect des droits des
femmes, il a relevé toutefois qu’il est essentiel de sensibiliser sur les
différentes manifestations des violences, qu’elles soient physiques,
psychologiques ou économiques.
Au
nombre des participantes à cette double séance, figurent des étudiantes de
l’Université de Parakou, des personnes en situation de handicap, des
bénéficiaires du dispositif Azoli ainsi que des allocataires du Programme
spécial d’insertion dans l’Emploi (Psie). Une initiative saluée par les
responsables de l’Université de Parakou, soulignant la portée des informations
fournies à l’assistance.
« L'Université de Parakou remercie l'AnpE pour avoir fourni aux étudiants des informations précieuses, afin de favoriser l'autonomisation, notamment des filles, et de sensibiliser les hommes aux conséquences légales de certaines actions du quotidien», a indiqué Dr Nouréni Boukari, représentant de la 3ᵉ vice-recteur chargée de la Coopération et de l’Insertion professionnelle.